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Vous êtes, madame Pompili, une élue citadine. Moi qui suis dans un département rural avec beaucoup d'école à deux et trois classes, je puis vous dire que les cycles ont existé bien avant leur formalisation. Beaucoup d'enfants circulent d'une classe à l'autre, d'un cycle à l'autre certains ont un ou deux ans d'avance et cela se passe très bien. Mais il faut reconnaître que c'est difficilement applicable en ville. (L'amendement n° 125 est retiré.)
Le Gouvernement prend acte d'un constat très largement partagé. Vingt-cinq ans après leur instauration, les cycles ne sont pas, hélas, devenus réalité dans la pratique concrète des enseignants dans les écoles de la République. Le directeur général de l'enseignement a, lors de son audition, indiqué qu'il convenait à la fois d'améliorer l'accompagnement des enseignants, l'explication des cycles aux enseignants de façon qu'ils intègrent cette notion dans leur pratique concrète. Voilà où nous en sommes à propos...
Les cycles scolaires existent en effet depuis 1989, mais leur mise en oeuvre est loin d'avoir été généralisée. Le blocage est en partie dû au maintien de la programmation annuelle. Des compétences et des objectifs attendus à la fin du CP, du CE1 et du CE2 n'étaient pas atteints. Revoir de manière progressive les attendus sur l'ensemble du cycle serait une manière de réhabiliter les cycles. (L'amendement n...
...demeurant, il ne s'agit pas de supprimer le redoublement qui, dans un certain nombre de cas, peut être efficace. Toutes les études et les comparaisons avec des pays où le système éducatif fonctionne bien démontrent que le redoublement, en dehors du fait qu'il est coûteux, est inefficace, sauf dans des cas exceptionnels. On ne l'interdit pas, on demande sa réduction progressive. Par ailleurs, les cycles d'apprentissage permettent, par la progressivité et le respect des rythmes individuels de chaque élève d'éviter le redoublement lequel ne doit pas devenir une règle normale de pédagogie. Tel est l'esprit de l'alinéa 102 que la commission a souhaité maintenir.
...nistre, le redoublement n'est pas supprimé et où, dans certains cas, il est reconnu qu'il peut être utile, je veux bien retirer mon amendement. Mais j'aurais été pleinement satisfaite si l'on complétait l'alinéa 102 en insérant, après les mots : « il convient de poursuivre la réduction progressive du nombre de redoublements », les mots : « notamment dans le cadre de la mise en place effective des cycles, » Cette rédaction aurait été plus heureuse.
... qu'il s'élevait à plus de 2 milliards d'euros. Par ailleurs, il faut noter aussi que le redoublement frappe plus fortement les élèves issus de catégories socioprofessionnelles défavorisées. Rappelons enfin que seuls 25 % des élèves qui ont redoublé une fois en primaire atteignent le baccalauréat. Comme je l'ai souligné tout à l'heure, il y a une progressivité des acquis attendus à la fin d'un cycle. Le redoublement d'une année scolaire doit être une exception sans pour autant être interdit car certain élèves ont besoin de reprendre leur année scolaire, par exemple, s'ils ont été absents pour cause de maladie. L'allongement du cycle paraît plus pertinent. Il faut prendre en compte aussi les problèmes de maturité. L'ancienne institutrice que je suis a déjà constaté à plusieurs reprises que d...
...ue, si le redoublement était rendu exceptionnel, cela entraînerait mécaniquement des évolutions dans les pratiques pédagogiques. On ne pourrait plus reporter les problèmes en faisant stagner un élève à un niveau donné et on serait obligé de l'accompagner dans les classes supérieures, ce qui aboutirait à repenser le fonctionnement scolaire en classe. Voilà qui participe tout à fait de l'esprit des cycles dont nous avons parlé. (L'amendement n° 1323 est adopté.)
Nous estimons que le cycle des apprentissages fondamentaux prévu dans la loi de 1989 avait tout son sens. Pour l'apprentissage de la lecture, par exemple, certains élèves sont prêts dès la grande section de maternelle quand d'autres sont prêts un peu plus tard, au cours préparatoire. Créer un cycle unique séparé pour l'école maternelle nous paraît poser problème : cela risque de la recroqueviller sur elle-même.
...te coupure ! Existe en outre le risque de voir l'école maternelle se replier sur elle-même. Nous savons qu'il y a, entre la grande section et le cours préparatoire, un stade particulier dans l'éveil des enfants. Or la coupure qu'institue le projet est susceptible d'aboutir à des pratiques pédagogiques différentes selon les écoles. Il me paraît contradictoire de vouloir, d'une part, instaurer un cycle à cheval entre l'école primaire et le collège et, d'autre part, supprimer celui qui existait entre l'école maternelle et l'école primaire.
Ces amendements posent une vraie question. La loi de 1989, dite loi Jospin, a établi un cycle à cheval entre la classe de grande section de maternelle et le CP. Je vois que vous considérez maintenant qu'il s'agissait d'une idée pertinente. Mais le fruit de l'expérience nous a montré que l'école maternelle devenait de ce fait une sorte de préparation à l'école élémentaire.
L'amendement que je présenterai dans un instant portera également sur cette rupture. L'institutrice de maternelle que j'étais avant la création des cycles rencontrait finalement très peu les enseignants de l'école primaire, pourtant située juste à côté, de l'autre côté de la rue. Le fait d'avoir mis en place les cycles nous a effectivement obligés à mener une concertation pédagogique. Toutefois, le rattachement de la grande section au cycle 2 mettait peut-être devrais-je attendre un peu avant d'employer l'imparfait ! la grande section de mate...
L'examen de cet amendement me donne l'opportunité d'indiquer que nous sommes réservés sur les modifications de cycles qui nous sont proposées, qu'elles concernent l'école maternelle ou le CM2 et le collège. Cela constitue probablement une mauvaise réponse à un vrai problème, car la manière dont l'enseignement a évolué en grande section de maternelle n'est conforme ni à l'esprit ni à la lettre de la loi Jospin, qui avait instauré le cycle et défini sa progressivité. Au lieu de modifier le cycle nous verrons ...
Tout à fait favorable. Je rappelais tout à l'heure que si l'on recrée un cycle spécifique pour l'école maternelle, le but n'est pas de l'enfermer sur elle-même mais de permettre un passage harmonieux à l'école élémentaire. Tel est l'objet de cet amendement ; l'avis de la commission est donc favorable.
Inclut-on les zones rurales ? J'ai l'impression que non. Nous avons pourtant des zones de revitalisation rurale, et des efforts d'organisation considérables ont été faits, en matière de regroupement pédagogique par exemple, pour épouser la politique des cycles. Or il arrive effectivement que les enfants scolarisés de deux à trois ans n'y soient pas comptabilisés par les inspecteurs d'académie les DASEN, comme on dit maintenant. Monsieur le ministre, tout à l'heure, au moment où nous avons parlé de la carte scolaire, vous avez opiné du chef
...ssés de 300 000 à quasiment 500 000 apprentis. En Alsace, où nous avons toujours eu cette culture de l'apprentissage, nous avons atteint nos objectifs et beaucoup de jeunes ont trouvé, par la suite, une place dans l'entreprise, ce qui est le but de l'apprentissage. Vous souhaitez que les élèves bénéficient d'une information dès la sixième. Soit. Mais les enseignants, ils sont nombreux dans l'hémicycle, savent très bien que certains enfants, dès l'âge de quatorze ans, sont déjà motivés pour travailler de leurs mains. Faut-il leur dire d'attendre leurs seize ans ? Une fois que ces enfants ont trouvé leur voie, ils peuvent très bien reprendre des études. L'apprentissage peut être tout simplement un tremplin pour certains élèves qui sont en difficulté. Nous défendrons cette position à l'article 38...