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...onne ne peut contester les conséquences économiques et les conséquences humaines de cet échec. Ce constat doit nous amener à nous mobiliser autour des grandes orientations du projet de loi, comme le laissent à penser les débats en commission, très constructifs. Parmi ces grandes orientations, trois nous ont semblé particulièrement refondatrices. La première consiste à définir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. C'est une idée qui n'est pas neuve, puisqu'elle répond aux enjeux de la massification née dans les années 1970 chacun se rappelle la réforme Haby sur le collège unique, que certains voudraient d'ailleurs remettre en cause aujourd'hui. Ce socle commun, inscrit dans la loi de 2005, n'a jamais été réellement mis en oeuvre. Il ne peut en effet se réduire à une table ...
Certains d'entre nous, notamment dans l'opposition nous en avons débattu longuement en commission , ont contesté l'introduction de la culture dans ce que doit maîtriser chaque élève à la sortie de l'enseignement obligatoire. Au contraire, c'est avec et par la culture que chacun pourra donner un sens aux savoirs qu'il aura acquis. L'ajout du mot « culture » au socle commun de connaissances et de compétences, au-delà du débat sémantique, procède d'une ambition : que chaque jeune maîtrise enfin ce dont il aura besoin pour affronter le monde contemporain. La deuxième orientation, comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, consiste à donner la priorité au primaire. Elle vise aussi à réaffirmer le rôle de l'école maternelle, qui doit devenir une école à part entière. Dans cette ...
...au départ, la nécessité de la professionnalisation du métier d'enseignant est aujourd'hui admise par tous. Les dispositions du projet de loi ne peuvent cependant fermer la porte à une réflexion concertée sur le métier d'enseignant au XXIe siècle. Mes chers collègues, en votant cette loi, nous jetterons les fondations de l'école dont notre démocratie a besoin : celle qui transmet les savoirs, les connaissances et les savoir-faire, mais aussi les valeurs de la République dans le cadre d'un enseignement civique et moral. Certains nous ont reproché d'inscrire une morale laïque dans le cadre de l'école. Pourquoi interdirions-nous à l'école de la République d'inculquer, de transmettre, de mettre en évidence ce qui rassemble les êtres humains au sein d'une même collectivité ? Ne laissons pas à d'autres ce ...