21 interventions trouvées.
...sitions dès la rentrée 2013 n'a suscité l'enthousiasme ni auprès des élus locaux, de droite comme de gauche, ni auprès des enseignants. Certains syndicats ont même affirmé : « Cette réforme n'est pas bonne » ! Ainsi, moins de 25 % des élèves seront concernés à la rentrée prochaine, et cela malgré la carotte et l'aide financière que nous allons voter à l'article 47 ! C'est un échec, et les projets éducatifs territoriaux que vous présentez comme un nouvel outil pour l'égalité des territoires vont en réalité avoir l'effet inverse.
...s et, pour éviter qu'ils ne décrochent en fin de cinquième ou de quatrième, le dispositif d'initiation aux métiers en alternance pouvait être salutaire : les élèves restent sous statut scolaire et alternent entre des cours théoriques au collège ou au lycée professionnel et des périodes en entreprise, tout en consolidant le socle. Ceci était en adéquation avec la loi Fillon, qui fixait au système éducatif l'objectif de garantir que 100 % des élèves aient acquis, au terme de leur formation, un diplôme ou une qualification reconnue. Cet objectif, monsieur le ministre, vous ne l'avez repris qu'en partie, et c'est bien dommage. Car, contrairement à ce que vous affirmez, laisser un jeune commencer un apprentissage à quinze ans lui permet de prendre confiance en lui et d'accéder à un meilleur niveau de ...
la réforme de l'orientation ou de l'évaluation ? Je pense aussi à la gouvernance collective, décloisonnée, au fait de rapprocher les différents acteurs de l'éducation, que ce soient les acteurs de l'école, les élus locaux, les associations ou le monde du handicap, grâce aux projets éducatifs territoriaux. Ce qui est amusant dans votre propos, c'est que les raisons pour lesquelles vous voulez que nous rejetions ce texte ne sont précisément pas dans le texte.
...le système scolaire sans savoir lire ni écrire ni compter correctement, nous devons dire qu'il n'est pas trop tard pour refonder l'école de la République et leur donner les armes pour affronter les défis auxquels ils seront confrontés. C'est la raison pour laquelle notre groupe votera contre la motion de rejet préalable, pour pouvoir examiner en deuxième lecture un texte très attendu par le monde éducatif, dans l'intérêt des enfants de la République !
Mais oui ! Il s'agit d'améliorer la qualité du temps éducatif. Vous dites, monsieur Reiss, qu'il vaudrait mieux consacrer la soirée à faire les devoirs. Comme si le temps éducatif n'était rien d'autre qu'un mode de garde ! Non !
Ce temps périscolaire aura un caractère éducatif, le plus affirmé possible j'espère. C'est pourquoi nous avons pris le temps de la réflexion et de l'élaboration avec les parents, les enseignants et l'ensemble des élus. Vous évoquez aussi, monsieur Reiss, la question des postes. Mais une enquête récente montre que la plus grande crainte des parents, c'est justement que les classes se trouvent sans maîtres à force de supprimer des postes 80 00...
.parce que vous êtes arrivé à une période particulièrement intéressante pour notre système éducatif. Vous aviez, je crois, entre les mains, la possibilité de proposer une réforme qui aurait opéré une véritable refondation de notre système éducatif.
Pourquoi aviez-vous cette chance historique entre les mains ? Tout d'abord parce que la majorité précédente, soyons réalistes, à tort ou à raison, n'a pas laissé un souvenir impérissable dans les milieux éducatifs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...présente le rêve de tout ministre de l'éducation nationale : des postes. Vous-même, monsieur le ministre, votre passé d'enseignant vous permet de disposer de la reconnaissance du milieu scolaire quant à votre capacité et à votre volonté à réformer l'école. Grâce à tous ces éléments, vous pourriez, me semble-t-il, proposer une réforme de grande ampleur, une véritable refondation de notre système éducatif.
...matière éducative n'est pas une matière législative. Il n'est donc pas tout à fait illogique que, dans le corps même de la loi, il n'y ait pas d'ambition réelle en tant que telle. Simplement, on s'attendrait, dans une loi de programmation, a fortiori dans une loi d'orientation, à ce que figure, dans le rapport annexé, la vision de la majorité et du Gouvernement, la vision que vous avez du système éducatif pour les dix ou quinze années à venir. C'est le sens de toutes les lois d'orientation, qui portent toutes sur des temps longs, dix ou quinze ans. Dans le rapport annexé, qui est censé résumer l'ensemble de votre politique, nous ne retrouvons pas l'ambition que vous affirmez. Pour quelle raison ? Peut-être pourriez-vous nous l'indiquer un jour ? Avez-vous perdu l'ensemble des arbitrages ? Ou bien...
...ce, et tant que nous ne prendrons pas en compte cette réalité pour assumer des choix politiques complexes, liés au statut des enseignants, nous ne pourrons pas trouver de solution au problème que vous soulignez, à savoir donner une véritable priorité au primaire. Le troisième pilier de votre réforme concerne les ESPE. Vous affirmez qu'avec ce troisième pilier vous allez révolutionner le système éducatif.
... très différent. Cela reste à démontrer car, en la matière, il n'y a pas beaucoup de contenu dans la loi. Pour l'instant, il n'y a qu'une coquille quasiment vide. Nous verrons comment évoluera le contenu. Si du temps des IUFM, qui, je le rappelle, ont été supprimés en 2010, l'école française se portait à merveille, on pourrait comprendre que la création des ESPE change fondamentalement le système éducatif. Malheureusement, je crains que vos désirs en la matière ne se soldent par un échec. Voilà les trois piliers sur lesquels repose votre texte. Nous ne partageons pas votre vision des choses. Certes, ces trois piliers constituent des avancées qui ne sont pas insignifiantes, mais il ne s'agit pas d'une véritable refondation. Ce sont plutôt les portes et les fenêtres du système éducatif que vous des...
L'argument corrélant moyens et qualité du système éducatif serait recevable si les moyennes de l'OCDE n'étaient pas ce qu'elles sont et si les effectifs n'avaient pas diminué. Celui-ci a perdu en vingt ans 500 000 élèves tout en gagnant 30 000 enseignants. 500 000 élèves de moins, 30 000 enseignants de plus : je ne vois nulle dégradation fondamentale du taux d'encadrement !
On en discutera bien évidemment au cours de nos débats. Les moyennes de l'OCDE montrent aussi que les douze ans de scolarité dite obligatoire du système éducatif français coûtent par élève autant que les dépenses des pays de l'OCDE les plus performants.
Nous avons probablement une différence d'appréciation en la matière, je l'assume totalement. Je voudrais simplement éviter que le débat ne soit monopolisé exclusivement par cette question au détriment de la réalité du problème, qui est l'organisation de notre système éducatif. Établissements et enseignants me semblent des objectifs de réforme bien plus importants que la seule question des moyens !
J'en viens maintenant à la vision de l'école qui est la nôtre et aux piliers que nous voudrions voir apparaître dans cette réforme. En ce qui nous concerne, deux objectifs nous semblent primordiaux. Le premier, c'est la nécessité dans laquelle se trouve notre pays d'élever le niveau de connaissances et de compétences des générations en repensant l'architecture globale du système éducatif. Vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, monsieur le président de la commission, la France ne construira la croissance dont elle a besoin qu'à partir de son école. Nous devons former bien mieux que nous le faisons aujourd'hui en élevant le niveau de compétences et de connaissances globales de l'ensemble de nos générations. C'est à cette condition que nous serons compéti...
Certes. Il est donc fondé sur trois cycles, primaire, secondaire et supérieur. Ces trois cycles tels qu'ils sont organisés aujourd'hui nous semblent dépassés. Nous devons revoir l'architecture globale de notre système éducatif. Pourquoi ? Tout simplement parce que les attentes de la nation sont bien différentes de celles qui en sont à l'origine. Cette architecture a été créée à l'époque de Jules Ferry et confirmée au sortir de la Seconde guerre mondiale, notamment en 1950 lors de la rédaction du décret sur le statut des enseignants. Elle reposait sur le souhait que l'ensemble des membres d'une génération sache lire, éc...
Cela ne vous surprendra pas : nous soutenons cette motion de rejet préalable. Pourquoi ? Tout d'abord, je veux indiquer qu'il existe une réalité en matière éducative : entre le moment où l'on examine une loi et celui où elle est susceptible de produire ses effets à l'intérieur du système éducatif, un certain nombre d'années s'écoulent, la dernière loi en date étant la loi Fillon de 2005. Il faut compter en général une quinzaine d'années pour qu'une loi puisse pleinement produire ses effets. Alors que la précédente majorité, notez-le, avait laissé la loi Jospin produire ses effets avant de légiférer, vous ne laissez pas à la loi Fillon le temps de produire pleinement les siens. Ce premier ...
Cette loi ne modifie pas l'architecture du système éducatif. Surtout, comme l'a indiqué mon collègue Apparu, ce texte ne dit rien du statut des enseignants ni de celui des établissements. Il est, en somme, très superficiel. C'est pourquoi il doit être retravaillé. Nous soutenons donc cette motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)