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Assumons cette réalité, à tort ou à raison. Par ailleurs, vous arrivez avec ce qui représente le rêve de tout ministre de l'éducation nationale : des postes. Vous-même, monsieur le ministre, votre passé d'enseignant vous permet de disposer de la reconnaissance du milieu scolaire quant à votre capacité et à votre volonté à réformer l'école. Grâce à tous ces éléments, vous pourriez, me semble-t-il, proposer une réforme de grande ampleur, une véritable refondation de notre système éducatif.
J'en viens maintenant à la vision de l'école qui est la nôtre et aux piliers que nous voudrions voir apparaître dans cette réforme. En ce qui nous concerne, deux objectifs nous semblent primordiaux. Le premier, c'est la nécessité dans laquelle se trouve notre pays d'élever le niveau de connaissances et de compétences des générations en repensant l'architecture globale du système éducatif. Vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, monsieur le président de la commission, la France ne construira la croissance dont elle a besoin qu'à partir de son école. Nous devons former bien mieux que nous le faisons aujourd'hui en élevant le niveau de compétences et de connaissances...
...mble des membres d'une génération sache lire, écrire et compter, en particulier les enfants d'ouvriers et de salariés agricoles. Mais notre ambition se limitait alors à cela. Je vous rappelle qu'en 1950, 50 % d'une classe d'âge atteignait le collège, et à peine 15 % le lycée. Notre ambition en la matière a profondément évolué avec le collège unique, la scolarité obligatoire et le socle commun de connaissances, de compétences, et demain de culture. Autrement dit, nous devons réorganiser notre cycle primaire afin que l'attente de la société, c'est-à-dire 100 % d'une génération au socle commun de connaissances et de compétences, soit inscrite dans l'organisation même du système scolaire. C'est la raison pour laquelle nous promouvons une réforme du socle commun de connaissances, de compétences et de cult...
... complète au bac professionnel, seule arme aujourd'hui pour trouver un emploi. Le taux d'insertion professionnelle des BEP et des CAP n'est pas inintéressant mais nous conservons 40 % de chômage à ce niveau de diplôme, alors qu'il est proche de 20 % au niveau du bac professionnel. Notre ambition est donc de conduire 100 % d'une génération à un bac professionnel ou plus afin d'élever le niveau de connaissances et de compétences dans notre pays. Nous devons donc rapprocher et mettre en cohérence les niveaux bac 3 et bac + 3 afin d'atteindre l'objectif de 50 % d'une génération diplômée du supérieur. Enfin, nous devons bien évidemment pousser les feux de l'enseignement supérieur long dans notre pays. Afin de délivrer à une grande partie de chaque génération un diplôme de l'enseignement supérieur, il no...
...able refondation, le statut des établissements et celui des enseignants. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec une définition du statut de l'enseignant qui date de 1950, à une époque où 50 % d'une classe d'âge atteignaient le collège et 15 % le lycée. La définition du statut de l'enseignant, nous le savons tous, est en France exclusivement disciplinaire et repose sur la transmission de connaissances, alors que tous nos discours répètent qu'un enseignant a aujourd'hui, évidemment, une autre fonction que la simple transmission d'un savoir disciplinaire. Tant que nous ne reconnaîtrons pas cette réalité, non pas simplement dans les discours mais dans le statut même des enseignants, nous ne pourrons pas prendre en charge l'hétérogénéité des élèves.
...s pour assurer une école de qualité ! Mais la création de postes s'accompagne d'un besoin de formation. Et la formation professionnelle que vous avez cassée, nous la faisons réapparaître avec les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Cette qualité de l'enseignement retrouvé nous permettra d'assurer un avenir meilleur à la nation. En effet, on élèvera le niveau de compétences et de connaissances, et, en parlant de cela, contrairement à ce que vous prétendez, on parle des enfants, on parle des enseignants. Très certainement, ce n'est pas de droit constitutionnel que vous avez voulu nous parler. Vous nous avez en fait expliqué que vous n'aviez pas tout à fait la même vision de la refondation de l'école. Pour vous, l'école doit s'adapter à différents publics. Pour vous, l'école se conjugu...