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... années. Sinon, comment expliquez-vous que le Premier ministre vienne de faire de l'illettrisme la grande cause nationale pour 2013 ? Les centaines de milliers de personnes qui souffrent aujourd'hui de ce fléau et qui rencontrent des difficultés insurmontables pour s'intégrer socialement et professionnellement, ces personnes qui ont vingt, trente, quarante ans, et parfois plus, étaient-elles des élèves lorsque Xavier Darcos ou Luc Chatel étaient ministres ? Non, et vous le savez bien. Vous savez également que les 150 000 jeunes qui, chaque année, sortent sans qualification du système éducatif ne sont pas apparus au cours des cinq dernières années.
...école autour de certaines priorités : c'est la première exigence qui guide notre position dans ce débat sur l'école, j'y reviendrai un peu plus tard. La seconde dérive tient à la trop grande rigidité de notre système éducatif : il souffre depuis des décennies d'un excès de centralisation qui étouffe les initiatives. Notre système scolaire se révèle incapable de prendre en compte la diversité des élèves, alors que l'enjeu, aujourd'hui, n'est plus la massification de l'enseignement, mais bien la personnalisation de celui-ci. Notre système scolaire est incapable d'accorder une autonomie suffisante aux établissements, alors qu'on sait que la diversité des réalités territoriales et sociales doit être prise en compte, notamment au travers d'expérimentations évaluées. Notre système scolaire est inca...
Les experts, nous le savons, sont divisés à ce sujet. Cette généralisation est-elle seulement possible, à l'heure où nous devons faire des choix budgétaires draconiens ? Ce manque de priorité, nous le retrouvons également dans le message que ce texte adresse aux enseignants et aux élèves : un message qui appelle à moins d'exigence. En effet, quel message adressez-vous quand vous dites vouloir supprimer les notations, les redoublements et les devoirs à la maison, sans rien proposer à la place ? Je le répète : si certaines mesures peuvent s'entendre et être débattues, nous ne devons pas les prendre isolément, mais par rapport à l'ensemble du texte que vous nous proposez. Force es...
Pour nous, cette volonté d'arracher l'élève a de prétendus déterminismes correspond à une vision erronée de la liberté. Cette volonté d'éloigner le plus possible les enfants de leur groupe d'appartenance est suspecte à nos yeux, car elle met en place d'autres influences, neutres en apparence, mais qui se révèlent beaucoup plus oppressives. Non, monsieur le ministre, nous ne souhaitons pas, comme vous l'écrivez, que le Gouvernement « s'app...
Et à présent l'opposition, qui a été au pouvoir pendant dix ans, veut encore repousser le débat par cette proposition de renvoi en commission ! Il s'agit donc purement et simplement d'immobilisme : proposer une motion de renvoi en commission sur ce texte essentiel ne consiste qu'à retarder la possibilité de donner un avenir meilleur à l'école, aux élèves, aux enseignants et aux parents, tous ceux que vous avez ignorés pendant dix ans. Nous voterons contre cette motion de renvoi car le texte qui nous est présenté aujourd'hui est le fruit d'une longue et riche concertation, ne vous en déplaise.