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...scours revendiquant l'égalité, notre système éducatif est devenu de plus en plus inégalitaire, les écarts se creusant de plus en plus, au détriment des catégories sociales les plus défavorisées. Qui trop embrasse, mal étreint : l'école ne peut plus pallier toutes les insuffisances de la société, comme elle ne peut plus répondre à toutes ses attentes. Il faut recentrer l'école autour de certaines priorités : c'est la première exigence qui guide notre position dans ce débat sur l'école, j'y reviendrai un peu plus tard. La seconde dérive tient à la trop grande rigidité de notre système éducatif : il souffre depuis des décennies d'un excès de centralisation qui étouffe les initiatives. Notre système scolaire se révèle incapable de prendre en compte la diversité des élèves, alors que l'enjeu, aujourd...
Loin d'établir clairement des priorités, ce rapport annexé cherche surtout à ne rien oublier. Mais, comme l'indiquait, il y a déjà plus de vingt ans le Conseil d'État dans son rapport public sur la sécurité juridique : « quand la loi bavarde, le citoyen ne l'écoute plus que d'une oreille distraite ». Quelle oreille les citoyens vont-ils prêter à cette succession d'alinéas, dont chacun, pris séparément, a peut-être sa justification, ma...
Les experts, nous le savons, sont divisés à ce sujet. Cette généralisation est-elle seulement possible, à l'heure où nous devons faire des choix budgétaires draconiens ? Ce manque de priorité, nous le retrouvons également dans le message que ce texte adresse aux enseignants et aux élèves : un message qui appelle à moins d'exigence. En effet, quel message adressez-vous quand vous dites vouloir supprimer les notations, les redoublements et les devoirs à la maison, sans rien proposer à la place ? Je le répète : si certaines mesures peuvent s'entendre et être débattues, nous ne devons pa...
...ieur le ministre, nous ne souhaitons pas, comme vous l'écrivez, que le Gouvernement « s'appuie sur la jeunesse pour changer les mentalités ». Un gouvernement n'a pas à changer les mentalités, et il n'a pas à instrumentaliser la jeunesse. Vous le voyez, pour engager l'école sur une nouvelle voie, ce texte doit faire l'objet de travaux complémentaires en commission tant il est loin de formuler des priorités, de libérer les initiatives, et de rassembler autour d'une vision commune et fédératrice. Comme le montre la réforme mal engagée des rythmes scolaires, la méthode pour réformer est importante. C'est pour cela que le groupe UMP vous propose de renvoyer ce texte en commission. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Il contient des mesures nouvelles innovantes et nécessaires, qu'il s'agisse de la création de 60 000 postes, la priorité donnée au primaire, le fait d'avoir plus de maîtres que de classes, la formation des enseignants, la scolarisation des tout-petits, l'enseignement des langues étrangères dès le CP, le développement du numérique, la fin de la stigmatisation des écoles dans les quartiers populaires, le développement de l'enseignement professionnel, et tant d'autres. Votre motion de renvoi ne démontre finalement qu...
... de postes et la suppression de la formation professionnelle n'ont pas amélioré la situation de l'école, bien au contraire. Une loi sur la refondation se doit donc de considérer cette question des moyens pour l'école et de la formation professionnelle des enseignants. Vous dites qu'il existe des causes multiples à l'échec de l'école, notamment le fait que l'école n'est pas assez centrée sur ses priorités. Il faudrait d'abord nous dire quelles sont ces priorités. N'êtes-vous pas en train de nous parler d'un socle commun minimum, alors que nous avons aujourd'hui besoin d'une école qui donne un maximum de qualifications et de compétences pour que demain, ces hommes et ces femmes soient capables de maîtriser les enjeux de notre société et d'exercer des métiers qui demandent toujours plus de qualific...