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... celui, plus personnel, de marquer de son empreinte propre l'histoire de ce grand ministère ? Les mots ne vous ont pas manqué, monsieur le ministre, en fin lettré que vous êtes, pour traduire cette ambition d'incarner une étape majeure de l'histoire de l'éducation nationale : « C'est une espérance qui se lève » avez-vous dit. Mais ce lyrisme traduit-il la réalité tangible que suppose le terme de refondation ? Au fond, si l'on examine les points que vous jugez capitaux, on peut sérieusement en douter. Rappelons-les brièvement, si vous le voulez bien, à commencer par la création de 60 000 postes. Il fallait un président de la Cour des comptes socialiste pour vous dire ce que nous vous avons répété durant toute la première lecture de ce texte : si le mode de gestion des enseignants reste inchangé, les...
Justement, madame, l'ambition d'une loi de refondation de l'école est de faire en sorte qu'un enfant, de l'âge de deux ans à celui de dix-huit ans, ce serait préférable de mon point de vue, atteigne le plus haut niveau possible de culture une culture commune qui permettra de répondre aux défis de ce siècle et de former des hommes et des femmes de plus en plus qualifiés, capables, tout au long de leur vie, grâce à une solide formation initiale, d'a...
...l'hémicycle à discuter de ce projet. Force est d'ailleurs de constater qu'entre le texte issu de la première lecture ou, plus encore, le texte originel, présenté en conseil des ministres et le texte qui nous est soumis ce soir, des évolutions et des avancées ont eu lieu, preuve de la capacité d'écoute de la majorité parlementaire comme du ministre. Enfin, et ce sera ma dernière remarque, la refondation consiste à s'attaquer aux fondamentaux, à savoir les écoles supérieures du professorat et de l'éducation et la réforme copernicienne accordant la priorité à l'école maternelle et à l'école élémentaire. Telles sont les raisons pour lesquelles nous ne voterons pas votre motion de renvoi en commission
...échec scolaire. Or, voilà que nous est remis un rapport formidable, approfondi, fruit d'un long travail effectué par des magistrats qui ont apporté, au travers des travaux rendus au cours des dernières années, la preuve de leur compétence, et qui indique de manière claire et nette que la bonne réponse n'est pas celle de l'augmentation du nombre de postes. Pourtant, l'ensemble du projet de loi de refondation de l'école de la République est précisément bâti sur ce principe : le chiffre de 60 000 postes d'enseignants irrigue tout le dispositif qui nous est proposé.
Une refondation qui fait l'impasse sur le collège et l'orientation, qui est aujourd'hui majoritairement subie plutôt que choisie, ce n'est pas une refondation. Parler d'une refondation sans évoquer le lycée, sans faire une première évaluation de la réforme des lycées, du poids des options qui aujourd'hui sont coûteuses dans notre système scolaire, sans apporter véritablement quelque chose, ce n'est pas une refo...
... scolaire, ne datent pas de ces cinq dernières années et ne sont pas dus aux suppressions de postes et à la suppression de la formation professionnelle. Bien sûr, certaines causes remontent plus loin ; mais acceptez tout de même d'entendre que les suppressions de postes et la suppression de la formation professionnelle n'ont pas amélioré la situation de l'école, bien au contraire. Une loi sur la refondation se doit donc de considérer cette question des moyens pour l'école et de la formation professionnelle des enseignants. Vous dites qu'il existe des causes multiples à l'échec de l'école, notamment le fait que l'école n'est pas assez centrée sur ses priorités. Il faudrait d'abord nous dire quelles sont ces priorités. N'êtes-vous pas en train de nous parler d'un socle commun minimum, alors que nous ...