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...pas cette ambition. Le constat sur lequel il se fonde est inutilement polémique : les insuffisances de notre système éducatif ne datent pas des cinq dernières années. Cette vision choisit délibérément le clivage ; nous le regrettons. Nous ne ressentons pas non plus de volonté de rassemblement dans le recours excessif, voire abusif, au décret. Pourquoi dessaisir le Parlement du soin de définir le socle commun ou de déterminer le nombre de cycles, par exemple ? Les débats sur l'éducation ont été trop longtemps confisqués par la rue de Grenelle, et ce texte trahit une tentation du ministère de se refermer sur lui-même. On le constate également dans la composition des deux nouveaux conseils créés, l'un dédié aux programmes, l'autre à l'évaluation. Le projet de loi propose que cette composition so...
...a fait joli, c'est beau ; mais ce sont les structures même de notre école de la République qu'il faut repenser. En effet, si cette école a été le creuset de la nation, c'est parce qu'elle a permis le rétablissement de l'égalité des chances. Cette mission première, qui est la promesse républicaine par excellence, n'est plus assurée aujourd'hui. En 1989, on a créé les cycles. En 2005, on a créé le socle commun de connaissances et de compétences. Que crée-t-on aujourd'hui, alors que les cycles et le socle sont toujours lettre morte ? Un renvoi en commission est donc nécessaire pour véritablement aborder le fond des problèmes. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
...ontraire. Une loi sur la refondation se doit donc de considérer cette question des moyens pour l'école et de la formation professionnelle des enseignants. Vous dites qu'il existe des causes multiples à l'échec de l'école, notamment le fait que l'école n'est pas assez centrée sur ses priorités. Il faudrait d'abord nous dire quelles sont ces priorités. N'êtes-vous pas en train de nous parler d'un socle commun minimum, alors que nous avons aujourd'hui besoin d'une école qui donne un maximum de qualifications et de compétences pour que demain, ces hommes et ces femmes soient capables de maîtriser les enjeux de notre société et d'exercer des métiers qui demandent toujours plus de qualifications, notamment s'ils veulent évoluer dans leur carrière ?