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Monsieur le ministre, à travers les débats, les auditions, les commissions, nous sommes tous tombés d'accord sur un point qui a été malmené, oublié ces dernières années : l'avenir de la jeunesse. Le redressement de notre pays, son développement culturel, social et économique dépendent largement de notre capacité collective à refonder l'école de la République. C'est un projet éducatif mais aussi un projet de société. Dans votre discours vous avez parlé de l'agenda de la refondation, qu'il fallait commencer par l'école maternelle et primaire, continuer par le collège et le lycée dans cette loi de programmation, la première du quinquennat. Pourquoi l'école primaire est-elle la priorité ? Parce qu'elle donne à l'élève les bases qui déterminent la suite de sa scolarité. C'est sa ...
...stion cruciale et mérite effectivement une attention toute particulière, car il en va de l'intérêt supérieur de la nation. Mais une fois qu'on a dit cela, il convient de se mettre d'accord sur au moins deux choses. La première est de savoir dans quelle situation nous nous trouvons aujourd'hui en la matière et d'établir un diagnostic partagé ; la seconde est de fixer des objectifs à notre système éducatif puis de définir les voies et moyens pour les atteindre. C'est ce qu'on devrait être en mesure de faire lorsqu'on porte une loi qui concerne l'avenir de l'école. Et c'est précisément sur ces deux points qu'il y a aujourd'hui un malaise, pour ne pas dire un énorme problème. La méthode que vous avez utilisée pour aboutir au texte que vous venez de présenter, monsieur le ministre, m'amène pour le mo...
...sque nous disposons des chiffres des journées de défense et de citoyenneté, anciennes JAPD, on s'aperçoit qu'on a là aussi 20 % de lecteurs inefficaces, avec une régression constatée, de plus en plus forte, sur la compréhension des textes informatiques. Enfin, pour en terminer sur ces citoyens de notre pays qui ne disposent pas des clés d'accès au monde, les tests PISA montrent que notre système éducatif grippe l'ascenseur social dès l'enfance, dès l'école. Là où on doit rétablir l'égalité des chances, qui est la promesse républicaine originelle, on conforte les inégalités sociales. Face à un tel désastre, nous aurions dû à mon sens aborder les choses avec humilité, d'abord parce qu'au cours des trente dernières années un certain nombre de personnalités, de droite comme de gauche, ont exercé des...
...ons sur vous, monsieur le ministre, pour qu'ils soient pris en compte. Au-delà de la chance qu'elle représente pour les équipes éducatives et pour les enfants, la coéducation peut être un instrument essentiel pour la réussite de la réforme des rythmes scolaires que vous envisagez, et qui fera l'objet d'un texte ultérieur. Ce texte permettra, je l'espère, de mettre en place de véritables « projets éducatifs territoriaux » dignes de ce nom, qui placeront enfin l'enfant et sa santé au centre des préoccupations. Vous l'aurez compris, monsieur le ministre, le groupe RRDP a déposé un certain nombre d'amendements, non pas dans le but de faire obstruction au texte, mais au contraire pour le faire avancer, tout en respectant son esprit. Parmi ce travail d'amendement, je me permets de souligner l'attention...
... l'avenir à notre pays ? Bien évidemment, les failles de notre modèle n'ont pas épargné l'école. Ces dernières années, notamment, ont accentué ce sentiment de déclassement de l'institution et de celles et ceux qui la font vivre. Plus profondément, la difficulté est réelle d'allier massification de l'enseignement, méritocratie républicaine et égalité des chances. La sortie sans diplôme du système éducatif de 150 000 jeunes par an, le doublement du nombre d'élèves en difficulté de lecture, l'apparition de difficultés chez les élèves dès le cours préparatoire sont des signaux d'alerte puissants qui ne pouvaient qu'amener à une réaction, adaptée à la fois à la situation et aux attentes. Toutefois, même si les faits appelaient une refondation, il faut saluer ici le choix de François Hollande d'avoir i...
Pour en revenir à votre projet de loi, monsieur le ministre, je répète qu'il contient d'excellentes dispositions, mais il risque d'accroître la rigidité du système éducatif alors qu'il faudrait au contraire en augmenter la souplesse et l'autonomie. Le problème des directions d'école a été longuement repris. Enfin, je le répète, et nous le faisons souvent de concert, monsieur le rapporteur : l'école de la République n'est ni de droite ni de gauche, c'est l'école de la France. Aussi devons-nous être réalistes et construire, tous ensemble, une école où chaque élève, q...