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...ientation ou de leur participation à la vie scolaire et périscolaire. Leur évaluation devrait, elle aussi, mieux les impliquer. L'école ne doit pas être le lieu d'apprentissage de la compétition : c'est donc la totalité du système d'évaluation qu'il convient de revoir, du CP jusqu'au bac, sans oublier le système de notation à réviser lui aussi en profondeur. Il faudra s'intéresser un peu plus aux compétences des élèves, à leurs capacités réflexives, et les évaluer sur des projets personnels et collectifs de long terme. L'engagement des jeunes dans la vie de l'établissement ou des projets citoyens, associatifs, sportifs, culturels pourraient alors aussi faire partie de cette évaluation rénovée. J'ajoute que l'école fondamentale que nous appelons de nos voeux doit mettre en cohérence le primaire et l...
...t encore supérieurs à ceux des écoles de France métropolitaine, notamment pour les niveaux de CP et de CM2. Nous notons aussi que l'origine sociale des élèves dans les départements d'outre-mer est très différente de celle observée en France métropolitaine : plus d'un tiers des élèves contre 6,6 % en France métropolitaine sont issus de familles dont le responsable est inactif. L'évaluation des compétences en lecture de l'ensemble des jeunes âgés de dix-sept ans effectuée lors de la journée d'appel de préparation à la défense en 2009 a montré que les proportions de lecteurs présentant de grandes difficultés s'élèvent à plus de 15 % outre-mer et atteignent même 25 % en Guyane, contre 5 % en moyenne nationale. J'attends donc beaucoup de ce projet de loi sur la refondation de l'école de la Républiqu...
...rt ces dernières décennies ! Aussi, nous ne pouvons que nous satisfaire de voir affirmer une nouvelle ambition pour cette école à laquelle nous tenons. En effet, l'école a besoin d'une rupture forte avec la politique de la droite qui a sacrifié l'éducation de nos enfants au libéralisme, en imposant des critères comptables à ce qui relève d'abord de l'humain. À coups de RGPP et de dénigrement des compétences des équipes éducatives, le travail des enseignants et le parcours des élèves ont connu de plus en plus de difficultés. Aussi, refonder l'école est une ambition vitale pour l'avenir, celui de notre pays à travers celui de ses enfants. Car, il faut le reconnaître, l'école de la République ne permet plus aujourd'hui la réussite de toutes et tous. Notre système est aux abonnés absents d'une véritab...
...r que la France puisse renouer avec la croissance dans la durée, elle doit élever le niveau de qualification de sa jeunesse vous êtes d'accord avec nous et la préparer à l'économie du XXIe siècle, qui appelle des citoyens capables de communiquer en langue étrangère, de connaître leur histoire, de maîtriser les outils numériques, de travailler différemment, en développant toujours de nouvelles compétences. Nous devons accorder la priorité au primaire, former nos professeurs, améliorer le temps scolaire et le temps éducatif, modifier nos pédagogies, inventer de nouveaux outils pédagogiques, réformer notre système d'orientation, diversifier nos filières, moderniser nos pratiques et nos méthodes.
...santes à l'école. Il s'agit d'un outil essentiel de la réforme pédagogique, qui constitue une belle valeur ajoutée, mais qui ne remplacera jamais l'enseignant, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre. Certes, l'école du XXIe siècle doit préparer à vivre dans un monde ouvert, globalisé, numérisé mais il nous faut prendre garde à ne pas déshumaniser la transmission des connaissances et des compétences. Nous jetons aussi dans ce texte les bases d'une réforme future de l'enseignement secondaire en affirmant notamment que chaque collégien pourra acquérir un socle commun de connaissances, de compétences
...rique a bouleversé nos modes de pensée et les enfants sont formatés par les technologies de l'information et de la communication, eux qui côtoient quotidiennement le monde de l'image et du virtuel. C'est pourquoi, dans un monde où le superficiel, l'éphémère et l'instantané règnent en maîtres, il était indispensable, voire vital, de revenir aux fondamentaux. Le socle commun de connaissances et de compétences défini par la loi du 23 avril 2005 a été, de ce point de vue, une révolution copernicienne dans la façon d'enseigner, notamment en mettant l'accent sur les compétences.
...eux exemples. Tout d'abord, l'absence totale de référence à ce que l'on attend d'un enfant en termes de savoirs dès l'école primaire : rien de précis, là même où vous semblez polariser l'essentiel de vos efforts. Ensuite, la disparition de facto du socle, que vous ornez de culture, mais que vous dépouillez de son contenu. Ce projet de loi dégrade en effet le contenu du socle en le renvoyant à la compétence complémentaire, ce qui revient par là même à déposséder le Parlement d'un sujet profondément et intimement attaché à l'idée d'école républicaine, qui vous tient apparemment tant à coeur. Et je ne parlerai pas du baccalauréat, dont on ne connaît toujours pas au fond la véritable vocation, ni les missions pédagogiques réelles. Nous sommes donc à peu près sûrs que ce projet de loi ne porte pas une ...
...fondation de l'école ce n'est pas seulement redonner des moyens, ce n'est pas seulement créer des postes, ce n'est pas seulement changer les calendriers. La refondation de l'école, c'est redonner confiance. La refondation de l'école c'est aussi se rappeler que l'école doit faire de l'enfant un futur citoyen éclairé capable de sens critique et d'inventivité. C'est tout l'enjeu d'un socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Cette réforme s'offre donc comme le début d'un vaste chantier qui ne sera pas clos après le vote de cette loi. Monsieur le ministre, le groupe RRDP souhaite y participer. Dans cet esprit, plusieurs amendements ont été déposés notamment concernant le pilotage qui, selon nous, est trop régionalisé en matière d'offre de formation, menaçant ainsi l'égalité territori...
...que de l'éducation, les études nationales et internationales convergent pour montrer à quel point les déterminismes sociaux et territoriaux se sont alourdis dans le système éducatif français. Loin de les résorber, l'école renforce désormais les inégalités. Dans un article récent, un historien de l'éducation, Antoine Prost, notait que la baisse du niveau scolaire se constate quelles que soient les compétences et que le recul n'épargne que les enfants des cadres supérieurs et des professions intellectuelles, dont les enseignants. Parce que nous refusons de voir ainsi s'éloigner la promesse républicaine, nous participons bien volontiers à cette refondation de l'école que l'on nous propose. À vrai dire nous l'attendions, avec le sentiment d'une grande urgence. L'ampleur des retards dont souffre l'acadé...
... dans ce domaine et que l'école d'aujourd'hui est le résultat de ce qu'on fait celles et ceux qui ont eu la majorité au cours de la Ve République. Humilité aussi parce que les deux précédentes réformes d'importance, celle de 1989 dite « loi Jospin » et celle de 2005 dite « loi Fillon », qui apportaient des modifications fondamentales comme la création des cycles en 1989 ou la création du socle de compétences, qu'en reste-t-il ? Sur les cycles, c'est le directeur général de l'enseignement scolaire qui le dit en audition, « nous ne parvenons pas à faire en sorte qu'ils soient appliqués, nous avons besoin de conseil, d'accompagnement et de formation pour les enseignants ». Cette année, c'est le rapporteur qui le disait, le socle n'est toujours pas entré en application. Oui, humilité devant ce qui s'es...
...r notre société s'écarter des buts fédérateurs des Lumières. Le texte que vous nous proposez présente plusieurs avancées, dont la création de 60 000 postes dans l'éducation. Il réaffirme le rôle fondamental de l'école maternelle en tant que facteur de réussite scolaire et d'égalité des chances. Il vise à lutter contre le redoublement en instaurant des cycles pour l'acquisition du socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Il offre une place essentielle à l'enseignement de la morale laïque. Surtout, avec la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation, votre projet de loi replace la pédagogie au centre du métier d'enseignant. Il offre, de surcroît, une réelle formation aux personnels non enseignants, qui font partie intégrante des équipes pédagogiques. Enfin, la...
Monsieur le ministre, dans votre projet de loi, je le reconnais, il y a un certain nombre d'avancées. Je pense par exemple, premièrement, aux mesures concernant la priorité donnée à l'enseignement du premier degré, fondement de notre édifice scolaire. Qu'il me soit cependant permis de rappeler, monsieur le ministre, que la loi Fillon de 2005 a mis en place le socle commun des connaissances et de compétences sur lequel votre projet de loi s'appuie souvent ou auquel il se réfère. Deuxièmement, l'introduction de « l'éducation aux médias numériques » est une excellente mesure, que j'approuve, à l'instar probablement de tous les députés ici présents. Permettez-moi toutefois de préciser que c'est votre prédécesseur, Luc Chatel, qui a lancé en 2011 un plan numérique à l'école de 30 millions d'euros sur t...