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...ation. De multiples rapports montrent en effet que, bien avant l'entrée au collège, le décrochage des élèves en difficulté est souvent irréversible. Le collège ne permet pas de rattraper ces élèves. Pire, l'orientation qui y est pratiquée est souvent la conséquence d'un tri par défaut, dont le classement s'établit dès l'école primaire. Le collège doit conduire tous les élèves à la maîtrise d'un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Il faudra donc veiller à ce que disparaissent les filières ségrégatives qui servent surtout à se débarrasser des élèves en difficulté. Faute de trouver dans le système une voie vers l'épanouissement professionnel et citoyen, certains élèves en situation de décrochage scolaire perdent confiance dans cette institution censée les accueillir. Par...
... obligation scolaire de trois ans à dix-huit ans. Cela aurait permis de traiter du rapport entre le premier et le second degré au-delà du cycle CM1, CM2, sixième. Cela aurait permis de reporter l'orientation des élèves et ainsi d'assurer à chacun et chacune une culture commune de haut niveau. Cela aurait montré les limites que vous avez vous-même rappelées, monsieur le ministre, de la démarche du socle commun, qui perdure dans le projet au détriment de l'idée de culture commune. Vous nous dites, monsieur le ministre, que d'autres lois sont à venir sur le second degré. Mais une question se pose alors : pourquoi décider aujourd'hui de la régionalisation des lycées professionnels ? Certes, un amendement a été adopté, grâce à M. le rapporteur, qui donne le dernier mot aux rectorats dans le choix d...
...s l'avez souligné, monsieur le ministre. Certes, l'école du XXIe siècle doit préparer à vivre dans un monde ouvert, globalisé, numérisé mais il nous faut prendre garde à ne pas déshumaniser la transmission des connaissances et des compétences. Nous jetons aussi dans ce texte les bases d'une réforme future de l'enseignement secondaire en affirmant notamment que chaque collégien pourra acquérir un socle commun de connaissances, de compétences
...e quantitatives. La révolution numérique a bouleversé nos modes de pensée et les enfants sont formatés par les technologies de l'information et de la communication, eux qui côtoient quotidiennement le monde de l'image et du virtuel. C'est pourquoi, dans un monde où le superficiel, l'éphémère et l'instantané règnent en maîtres, il était indispensable, voire vital, de revenir aux fondamentaux. Le socle commun de connaissances et de compétences défini par la loi du 23 avril 2005 a été, de ce point de vue, une révolution copernicienne dans la façon d'enseigner, notamment en mettant l'accent sur les compétences.
Qui plus est, ce socle est commun : il est fondé sur le partage de références et de valeurs communes dans une période où les facteurs de division sont légion et où la différence à la naissance tend à primer la volonté d'un destin commun. Voilà donc bien un facteur de cohésion nationale, car le socle vise non seulement à combattre l'échec scolaire mais aussi à permettre la poursuite d'études. Avec le socle commun, la n...
...ojet pédagogique, je crains là encore que les mots n'aillent très au-delà des engagements concrets inscrits dans le projet de loi. Je ne citerai que deux exemples. Tout d'abord, l'absence totale de référence à ce que l'on attend d'un enfant en termes de savoirs dès l'école primaire : rien de précis, là même où vous semblez polariser l'essentiel de vos efforts. Ensuite, la disparition de facto du socle, que vous ornez de culture, mais que vous dépouillez de son contenu. Ce projet de loi dégrade en effet le contenu du socle en le renvoyant à la compétence complémentaire, ce qui revient par là même à déposséder le Parlement d'un sujet profondément et intimement attaché à l'idée d'école républicaine, qui vous tient apparemment tant à coeur. Et je ne parlerai pas du baccalauréat, dont on ne connaî...
L'école est le socle de notre République. Une société qui s'attache à la réussite et à l'épanouissement de sa jeunesse, de ses enfants, est une société porteuse d'avenir. Notre majorité s'est engagée à refonder et protéger notre école. À travers la loi de refondation de l'école, nous en avons l'opportunité : saisissons-la ! Notre volonté à tous, je l'espère, est de permettre à la France d'avancer dans la confiance ...
...tes. Mais la refondation de l'école ce n'est pas seulement redonner des moyens, ce n'est pas seulement créer des postes, ce n'est pas seulement changer les calendriers. La refondation de l'école, c'est redonner confiance. La refondation de l'école c'est aussi se rappeler que l'école doit faire de l'enfant un futur citoyen éclairé capable de sens critique et d'inventivité. C'est tout l'enjeu d'un socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Cette réforme s'offre donc comme le début d'un vaste chantier qui ne sera pas clos après le vote de cette loi. Monsieur le ministre, le groupe RRDP souhaite y participer. Dans cet esprit, plusieurs amendements ont été déposés notamment concernant le pilotage qui, selon nous, est trop régionalisé en matière d'offre de formation, menaçant ains...
...cation demandera un effort soutenu, puisqu'elle est chez nous deux fois supérieure à la moyenne, et que notre académie est classée à l'avant-dernière place. Plus qu'ailleurs sans doute, les limites du système éducatif apparaissent très vite dès le premier cycle et se renforcent de classe en classe. C'est pourquoi il est capital de donner la priorité au primaire pour notre académie. Consolider ce socle, répondre aux difficultés avant qu'elles ne se figent et ne deviennent insurmontables, voilà les meilleurs moyens pour lutter contre l'échec scolaire. Toutes les mesures qui y concourent sont les bienvenues : l'accueil des moins de trois ans, le dispositif « plus de maîtres que de classes », mais aussi la prise en compte véritable de la réalité linguistique des enfants. Rappelons que le créole ré...
...sabilités dans ce domaine et que l'école d'aujourd'hui est le résultat de ce qu'on fait celles et ceux qui ont eu la majorité au cours de la Ve République. Humilité aussi parce que les deux précédentes réformes d'importance, celle de 1989 dite « loi Jospin » et celle de 2005 dite « loi Fillon », qui apportaient des modifications fondamentales comme la création des cycles en 1989 ou la création du socle de compétences, qu'en reste-t-il ? Sur les cycles, c'est le directeur général de l'enseignement scolaire qui le dit en audition, « nous ne parvenons pas à faire en sorte qu'ils soient appliqués, nous avons besoin de conseil, d'accompagnement et de formation pour les enseignants ». Cette année, c'est le rapporteur qui le disait, le socle n'est toujours pas entré en application. Oui, humilité deva...
...ous peine de voir notre société s'écarter des buts fédérateurs des Lumières. Le texte que vous nous proposez présente plusieurs avancées, dont la création de 60 000 postes dans l'éducation. Il réaffirme le rôle fondamental de l'école maternelle en tant que facteur de réussite scolaire et d'égalité des chances. Il vise à lutter contre le redoublement en instaurant des cycles pour l'acquisition du socle commun de compétences, de connaissances et de culture. Il offre une place essentielle à l'enseignement de la morale laïque. Surtout, avec la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation, votre projet de loi replace la pédagogie au centre du métier d'enseignant. Il offre, de surcroît, une réelle formation aux personnels non enseignants, qui font partie intégrante des équipes pé...
Monsieur le ministre, dans votre projet de loi, je le reconnais, il y a un certain nombre d'avancées. Je pense par exemple, premièrement, aux mesures concernant la priorité donnée à l'enseignement du premier degré, fondement de notre édifice scolaire. Qu'il me soit cependant permis de rappeler, monsieur le ministre, que la loi Fillon de 2005 a mis en place le socle commun des connaissances et de compétences sur lequel votre projet de loi s'appuie souvent ou auquel il se réfère. Deuxièmement, l'introduction de « l'éducation aux médias numériques » est une excellente mesure, que j'approuve, à l'instar probablement de tous les députés ici présents. Permettez-moi toutefois de préciser que c'est votre prédécesseur, Luc Chatel, qui a lancé en 2011 un plan numéri...