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Madame la présidente, monsieur le ministre chargé de la ville, mes chers et nombreux collègues (Sourires), avec Jean-Louis Borloo, le groupe UDI a souhaité mettre à l'ordre du jour de notre assemblée un nouveau débat sur la politique de la ville. Un mois et demi après la clôture de la concertation nationale pour la réforme de la politique de la ville, un mois après les déclarations du Premier ministre à l'occasion du dernier comité interministériel des vil...
...économies. Il ne se passe pas un jour sans qu'il annonce que les collectivités territoriales devront contribuer à la mise en oeuvre de réformes coûteuses à l'image de celle des rythmes scolaires ou contribuer, par solidarité, à l'équilibre des finances publiques par le biais de la baisse des dotations d'État, principale source de financement des collectivités concernées par la politique de la ville. Aussi, il est impératif, dans la future géographie prioritaire, de prendre en compte les capacités financières des communes et de s'appuyer sur des critères sociaux,
...res de la CMU-C ou encore les faits de violences urbaines témoignant de l'ambiance du quartier. De même, il est essentiel que les quartiers qui n'auront plus droit au label « prioritaire » continuent à être accompagnés et bénéficient d'une attention particulière de l'État et des collectivités impliquées, car nous savons tous que ces quartiers demeurent fragiles. Enfin, la future politique de la ville devra s'appuyer sur un trio constitué par le préfet, le président de l'établissement public de coopération intercommunale et le maire, lequel sera relégué, d'après ce que j'ai compris, au rôle de simple opérateur. Si l'approche de la politique de la ville par l'intercommunalité se justifie pour garantir la solidarité des territoires et une cohérence dans l'action, il est indispensable que le mai...
... aujourd'hui. En effet, les habitants des quartiers en difficulté sont les premiers exposés au chômage et aux difficultés économiques et sociales que notre pays traverse. De même, ils sont les premières victimes de la dégradation de la qualité de vie car ces quartiers sont les plus exposés aux pollutions de l'air, aux pollutions sonores et à la précarité énergétique. Dès lors, la politique de la ville est un élément nécessaire de la lutte contre les stigmatisations, les discriminations et les inégalités dont les habitants de ces quartiers sont victimes. La loi du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine devait constituer l'acte fondateur du renouveau de la politique de la ville. L'objectif assigné à cette réforme était de réparer les erreurs d'urb...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la confiance que nous accordent nos concitoyens est fondamentalement liée à notre capacité à faire vivre le principe d'égalité. Or ce débat sur la politique de la ville nous inscrit au coeur de ce principe. Pendant dix ans, le sentiment d'injustice n'a cessé de s'accroître au sein de la République. Dans nos quartiers, l'impression, souvent bien réelle, d'un abandon de l'État et des services publics est désastreuse pour notre avenir collectif. Car cet abandon a pour conséquences le décrochage scolaire, le chômage de masse, l'absence de perspectives et une certai...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce débat s'inscrit au lendemain de la concertation et des annonces faites à l'occasion du comité interministériel des villes, et avant une grande réforme de la politique de la ville. La politique menée ces dix dernières années n'a pas convaincu, et les inégalités territoriales, sociales et économiques dans notre pays n'ont fait que se creuser. D'ailleurs, la Cour des comptes, dans son rapport du 17 juillet dernier, dresse un bilan sévère des dix dernières années en matière de politique de la ville. Son rapport insis...
... obligatoire par la réglementation ; le nouveau calcul de la surface corrigée et l'augmentation fréquente de celle-ci. Ne serait-il pas souhaitable que tous les locataires soient traités de la même façon ? Si cela semble un détail, il est d'importance pour ceux qui subissent ces travaux. Malgré ces quelques observations de terrain, le bilan reste positif. Toutefois, la nouvelle politique de la ville que vous impulsez, monsieur le ministre, ne peut pas faire l'économie d'un PNRU 2. De nombreux quartiers qui n'ont pas pu bénéficier du PNRU 1 doivent aujourd'hui pouvoir bénéficier du succès de la rénovation urbaine, d'autant que nous sommes dans une période de crise économique et sociale et que le taux de chômage s'accroît dans ces quartiers difficiles. Monsieur le ministre, le 31 janvier dern...
J'espère que cette année verra se mettre en place les outils pour construire les fondations d'un volet rénovation urbaine dans les contrats de ville des futurs quartiers prioritaires qui seront lancés en 2014. Pour réussir le changement de tous les quartiers, rénovés ou à rénover, il est indispensable que l'ensemble des acteurs, qu'ils soient associatifs, institutionnels, de la santé, de l'éducation ou encore de la sécurité et de l'insertion, travaillent en synergie pour une dynamique réelle de gestion urbaine de proximité, avec et pour les ...
Monsieur le ministre, depuis votre arrivée au pouvoir, il y a dix mois, et encore dernièrement à l'occasion de la remise des deux rapports du comité interministériel des villes et de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles, le Premier ministre a fait de nombreuses annonces en matière de politique de la ville et de rénovation urbaines, toutes allant dans le sens de l'austérité,
...sensibles sélectionnées pour faire partie des 1 000, et selon quels critères ? Que deviendront les territoires qui n'auront pas été retenus ? Personne n'en sait rien aujourd'hui. On nous dit que la liste des heureux gagnants serait connue en juin.... Mais que se passera-t-il entre-temps ? Nous n'en savons évidemment rien. Je suis maire depuis bientôt dix-huit ans, monsieur le ministre, d'une des villes les plus pauvres d'Île-de-France,
et je voudras, loin des discours théoriques et idéologiques, vous faire part de mon expérience de terrain et des conséquences que la politique que vous voulez mener aura sur le quotidien des habitants de ma commune. En effet, je crains que ce ne soient les communes les plus vertueuses, celles qui se sont engagées depuis dix à quinze ans dans une politique de la ville volontariste et qui commencent à recueillir les fruits du travail engagé, qui en pâtissent, une fois encore pénalisées par les critères que vous adopterez pour satisfaire votre voeu de sélection drastique. Quand j'ai pris les rênes de Villiers-sur-Marne, cette ville était une ville-dortoir, morose, avec une cité sensible où le taux de chômage avait explosé, où la délinquance régnait, où aucune p...
Stopper tout financement ou continuer à réduire ces aides, c'est stopper les résultats obtenus et la dynamique mise en place par l'ancienne majorité depuis près de dix ans, c'est nous pénaliser parce que nous avons un bon bilan, c'est encore abandonner les villes pauvres au profit des villes riches. Je rappelle les derniers résultats : une baisse de 25 % de la délinquance et une hausse de seulement 1,5 point du taux de chômage dans la ville.
Oui, même avec une baisse de 30 %, parce que je me suis battu afin d'obtenir un grand projet ANRU pour cette cité de 6 500 habitants appartenant à la Ville de Paris, projet financé à ce jour à 80 %. Car 1 200 enfants vivent dans cette cité et je ne pouvais supporter qu'ils jouent leur destin dans des écoles en préfabriqué, dans un environnement délabré et abandonné de tous. Grâce aux financements que nous avons obtenus au travers des différents dispositifs de la politique de la ville et de la cohésion sociale, ce sont plus de 450 enfants, dont 400 i...
...ez, quelque peu muette sur le sujet. Le système de solidarité financière entre les territoires devrait être d'abord fondé sur des critères sociaux, tels que la pauvreté des populations, le revenu moyen, le potentiel fiscal et financier des communes, le nombre de logements HLM, etc. De même, il s'agirait de déplafonner la participation des communes riches qui touchent autant de subventions que les villes pauvres ! Monsieur le ministre, d'autres solutions que l'austérité et les coupes budgétaires pures et simples existent réellement. J'insiste sur ce sujet : ne pénalisez pas les villes pauvres qui ont un bon bilan,
dont les maires se battent, toutes tendances confondues certains sont ici présents, je pense à mon collègue Pupponi, qui fait la même chose que moi , et qui doivent poursuivre leurs efforts car beaucoup de choses restent évidemment à faire. Ne cassez pas la dynamique engagée, car inévitablement cela aurait des conséquences catastrophiques pour le futur, pour nos villes, bien sûr, mais aussi et surtout pour nos populations déjà fragilisées. Au contraire, nous comptons sur vous pour pérenniser les financements des communes défavorisées qui ont travaillé pour leur population en dépit de leur faiblesse budgétaire et de leurs contraintes sociétales. Je vous demande de relever le défi, monsieur le ministre. Nous comptons sur vous pour faire des choix judicieux et n...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je suis heureux qu'à l'initiative du groupe UDI, nous puissions avoir ce débat sur la politique de la ville et la rénovation urbaine. Heureux, car en seulement dix mois, le Gouvernement, à travers vous-même, monsieur le ministre, a déjà un bilan riche de réalisations et de projets. Il m'est donné ici l'opportunité de revenir sur ces avancées pour nos concitoyens. Jacqueline Maquet a rappelé ce qu'était l'engagement n° 27 du candidat François Hollande : « Je veux réinstaurer la justice dans tous nos te...
Madame la présidente, monsieur le ministre, le débat qui nous est proposé sur la rénovation urbaine et la politique de la ville arrive au lendemain d'une motion de censure dans laquelle le Premier ministre n'a pas consacré deux lignes à ce sujet, et quelques heures après l'annonce par le Président de la République d'un plan d'investissement pour le logement où il a évoqué, dans la précipitation, la rénovation urbaine et le logement. C'était à Alfortville, il y a quelques heures. Or on ne peut circonscrire notre réflexion...
Il est tout aussi absurde de favoriser les villes qui développent plus de 60 % de logements sociaux que de punir celles qui n'en développent pas assez. La politique de la ville et la rénovation urbaine doivent favoriser l'harmonie et l'équilibre des territoires et des populations. Mais, elle ne doit pas opposer, voire stigmatiser tel ou tel choix d'urbanisme. C'est pourquoi les annonces du Gouvernement, qui visent finalement à réduire la polit...
favorisant le tissu associatif et caritatif exceptionnel sans lequel il n'existe pas de politique de la ville ni de solidarité de proximité. Il ne faut donc pas abandonner les services à la personne
... en mouvement, les conditions de vie évoluent, comme la dépendance, la petite enfance, les soins à domicile et le handicap. Le Gouvernement a annoncé la fermeture de l'Agence nationale des services à la personne qui assure la promotion de ces métiers, ce qui est également un contresens. Dans le projet de rénovation urbaine, cette agence est un élément important de solidarité et de proximité. Les villes ne sont pas une succession de territoires urbains indifférenciés et déshumanisés. Au contraire, les disparités géographiques, historiques et même sociales, qu'il faut assumer, participent pleinement de la richesse de la politique de la ville. Cultiver les identités de chacun n'interdit pas une ambition commune de mettre en mouvement la France urbaine pour plus de prospérité, de croissance, de sé...