Interventions sur "parti"

31 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...hérence, manque de clarté pour nos concitoyens. Ceux-ci se retrouvent face à un système électoral peu intelligible et peu lisible, un système complexe et dissuasif qui ne les incite pas à aller voter. La réforme de 2003 comporte un inconvénient supplémentaire : avec le scrutin de liste nationale, étaient candidats des personnalités politiques de premier plan. C'était généralement les leaders des partis qui conduisaient eux-mêmes les listes, ce qui contribuait à susciter l'intérêt des électeurs. On observe d'ailleurs que les cinq derniers présidents de la République ont tous été têtes de liste aux élections européennes à un moment ou l'autre de leur carrière. Avec la réforme de 2003 en revanche, il n'y a plus une tête de liste nationale mais huit têtes de liste interrégionales. Et, naturelleme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

Ce mode de scrutin favorise mécaniquement les formations dominantes, qui disposent des moyens humains et matériels nécessaires pour mener campagne dans l'ensemble des circonscriptions. En revanche, il désavantage les autres formations, qui ne peuvent mobiliser autant de moyens. Avant la réforme de 2003, les partis de dimension moyenne et les formations émergentes avaient plus de facilité à mener une campagne nationale unique qu'une campagne démultipliée dans huit circonscriptions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

...il à atteindre pour avoir un élu est désormais d'environ 7,5 %. Ces atteintes au pluralisme sont d'autant plus regrettables qu'elles sont désormais clairement en discordance avec nos règles constitutionnelles. En effet, depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, l'article 4, alinéa 3, de la Constitution dispose que : « La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. » Il en découle un réel paradoxe, auquel il importe de mettre fin. Alors que les pouvoirs du Parlement européen s'étendent, tant sur le plan législatif que budgétaire, la participation au scrutin européen régresse très sensiblement. On en vient à voter de moins en moins pour élire un Parlement qui a de plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

ce qui est difficilement explicable par rapport au vote de 2010 des sénateurs socialistes ou aux récentes prises de position du premier secrétaire du parti socialiste, qui s'est publiquement prononcé il y a quelques semaines en faveur de cette réforme, tout comme de très éminentes personnalités du même parti socialiste. Cette réforme vise à améliorer la démocratie, renforcer la participation des citoyens aux élections et les remobiliser autour des grands débats. Face à un tel enjeu, peut-on vraiment hésiter ? (Applaudissements sur les bancs des gro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Dolez :

...de l'échec de la réforme de 2003, adoptée au forceps par le groupe UMP contre l'avis de tous les autres. Contrairement aux objectifs qu'elle s'était fixés, cette réforme n'a permis, ni de réduire l'abstention, ni de rapprocher les électeurs de leurs élus. Notre rapporteur l'a très justement souligné, le découpage artificiel du territoire en huit circonscriptions n'a eu aucun effet positif sur la participation électorale. Le taux d'abstention à l'élection de 2009 a au contraire battu le record absolu de la non participation à une élection au suffrage universel en France. Pour autant, le problème de l'abstention ne saurait se résumer à celui du mode de scrutin. Il témoigne aussi du déficit démocratique inhérent à la construction européenne comme, nous le croyons profondément, du rejet de choix ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Dolez :

...eu des effets sensibles sur le paysage politique puisqu'elle a contribué à resserrer la représentation au Parlement européen autour des principales forces politiques, au détriment des autres qui, soit ont vu leur nombre d'élus diminuer, soit ont été exclues de toute représentation. En effet, le découpage du territoire en huit circonscriptions a conduit à réduire le caractère proportionnel de la répartition des sièges. Le seuil de représentativité de 5 % n'a ainsi plus aucun sens depuis la réforme de 2003, puisque celui à atteindre pour obtenir un siège est sensiblement plus élevé en pratique. Il y a là un véritable détournement de l'esprit du scrutin proportionnel. Il est de surcroît souvent difficile, pour les petits partis, de mener campagne dans l'ensemble des huit circonscriptions. Le mode...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

...te, mais je voudrais leur dire qu'une prédiction n'a pas valeur d'argument. Les espoirs qu'ils fondent sur la modification du mode de désignation des députés européens ne peuvent à eux seuls suffire à produire les effets qu'ils en espèrent. Aucun élément ne permet de prétendre que le rétablissement d'une circonscription unique sera mécaniquement de nature, par exemple, à faire grimper le taux de participation aux élections européennes. La comparaison que l'on peut établir entre les deux formules de vote que nous avons connues en France, par la mise en perspective des scrutins de 1999 et de 2009 par exemple, tendrait même à invalider, ou à tout le moins affaiblir, cet argument. Le taux d'abstention, qui ne cesse malheureusement de progresser, semble plutôt correspondre à une tendance générale, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

...rer son énergie, si nous voulons revoir des citoyens en nombre dans les bureaux de vote en juin 2014 ! L'argument du pluralisme a aussi été avancé. Sur ce point n'y voyez aucun manque de considération de ma part , je veux rappeler que, dans l'hypothèse d'une circonscription nationale unique, il demeure tout de même nécessaire d'obtenir au moins 5 % des suffrages exprimés au plan national pour participer à la répartition des sièges. Chacun le sait, cet horizon n'est pas aisément atteignable, a fortiori en cas de multiplication du nombre de listes. Je veux redire ici que la multiplication des modifications des modes de scrutin n'est pas souhaitable (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), à l'heure où nos compatriotes sont dans l'attente d'une action résolue et, pour ce qui nous concern...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...luent, le Parlement européen n'est toutefois légitime que s'il est pleinement représentatif des peuples européens. Est-ce aujourd'hui le cas ? Je n'en suis pas sûr. La très forte abstention de nos compatriotes lors de l'élection des représentants français au Parlement européen est préoccupante : en 2009, moins de 41 % des électeurs inscrits ont voté aux élections européennes en France, soit une participation plus faible que dans la plupart des pays européens. Cette relative indifférence de six Français sur dix à l'égard du Parlement européen me semble directement liée au scepticisme de nos concitoyens à l'endroit de l'Union européenne elle-même. Une récente étude d'opinion, publiée en décembre dernier, est très éclairante à cet égard. Lorsqu'il s'agit de qualifier l'Union européenne, les Fr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Nous ne le pensons pas. Ce n'est pas en supprimant les circonscriptions régionales et en recréant une circonscription nationale unique que l'on réaffirmera l'intérêt des Français pour le Parlement européen. Une seule circonscription nationale, c'est l'assurance de listes composées d'abord de candidats sélectionnés par les partis politiques, sans lien direct avec les territoires et sans légitimité personnelle autre que celle d'une implication active dans les appareils partisans. Une seule circonscription nationale, c'est aussi la certitude d'un débat limité à quelques têtes d'affiche : seuls les candidats en première position sur les listes sont à peu près identifiés par les électeurs. La campagne ressemble alors à une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Au contraire, le mode de scrutin actuel qui a déjà été appliqué à deux reprises, en 2004 et 2009 présente plusieurs avantages. La pratique d'un scrutin proportionnel dans huit circonscriptions régionales s'efforce en effet de combiner trois exigences : le pluralisme, la parité et l'ancrage territorial. Le pluralisme est respecté : treize partis politiques français sont aujourd'hui représentés au Parlement européen par nos soixante-douze députés. En Espagne, au contraire, qui pratique la circonscription unique, ce ne sont que quatre partis politiques qui sont représentés par cinquante-quatre députés. La circonscription unique n'est pas, en elle-même, la garantie d'un plus grand pluralisme. Quant à la parité, elle a progressé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

...onscriptions régionales ne permet pas un ancrage territorial aussi intense que celui des députés à l'Assemblée nationale, élus dans 577 circonscriptions. L'idéal aurait sans doute été que l'élection au Parlement européen se fasse dans 26 circonscriptions reprenant les contours de chacune de nos régions. Cette hypothèse avait été envisagée, au tournant des années 2000. On se souvient que certains partis politiques s'y étaient opposés. Les huit grandes circonscriptions régionales constituent, par conséquent, un point d'équilibre. Cela ne fait pas des députés européens des élus de proximité, mais cela les conduit nécessairement à faire oeuvre de pédagogie et à travailler, plus que par le passé, en liaison avec les acteurs territoriaux. La composition des listes tient compte, le plus souvent, de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...nion publique désillusionnée ? Cela ne fait qu'aggraver la défiance des Français à l'égard de la classe politique dont ils ont le sentiment qu'elle modifie les règles à sa convenance au lieu de se préoccuper de leurs vraies inquiétudes. Mes collègues François Sauvadet et Jean-Louis Borloo ont donc déposé hier, au nom du groupe UDI, une proposition de loi constitutionnelle visant à empêcher qu'un parti politique majoritaire puisse à lui seul modifier les modes de scrutin et à conditionner une telle mesure à l'obtention de la majorité qualifiée des trois cinquièmes de l'Assemblée nationale et du Sénat. Cela garantira l'existence d'un consensus entre les partis sur les règles de fonctionnement de notre démocratie. Nous formons le voeu que tous les partis politiques attachés aux valeurs démocratiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...roupe UDI, profondément européens, ne peuvent que s'opposer à un texte qui affaiblirait la démocratie en Europe. (Exclamations sur les bancs du groupe RRDP.) Nous sommes là en désaccord avec nos voisins radicaux de gauche. Les circonscriptions interrégionales ont indiscutablement ancré les élus au Parlement européen dans leur réalité régionale. Leur suppression constituerait un retour en arrière particulièrement dommageable. L'un des objectifs de la loi de 2003 était précisément de rapprocher les candidats aux élections européennes du terrain en leur donnant un ancrage territorial stable. J'approuve sans réserve cet objectif. En effet, force est de constater que le système de la liste nationale mettait une certaine distance, c'est le moins que l'on puisse dire, entre les membres du Parlement ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...rançais de l'économie au plan chypriote, véritable violation de la démocratie, a donné l'impression aux Français que le Gouvernement démissionnait totalement face à une Europe qui aurait échappé à ses fondateurs. Tout cela s'inscrit, monsieur le ministre, dans le contexte d'une France affaiblie et isolée au sein de l'Union européenne. Le couple franco-allemand, historique mais tant décrié par le parti socialiste, a finalement été remplacé par un axe Londres-Berlin dont il faut souhaiter qu'il soit provisoire, car rien ne s'est fait, ne se fait et ne se fera en Europe sans l'incontournable axe franco-allemand, non parce que ce sont les principales économies européennes, mais parce que, lorsque la France et l'Allemagne s'accordent, l'Europe avance. On attend de la France, membre fondateur de l'E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...toute la ligne. Parlons d'abord de l'abstention. Elle ne cesse d'augmenter aux élections européennes et a culminé à près de 60 % lors de la dernière élection en 2009. Le mode de scrutin de liste par grandes régions a donc conduit à un sommet jamais atteint depuis 1979. Remarquons d'ailleurs que d'autres élections subissent le même sort. Le mode de scrutin n'a donc strictement rien à voir avec la participation. Certes, il est de bon ton, sur certains bancs, d'affirmer que les scrutins de liste favorisent l'abstention. Notre collègue Larrivé du groupe UMP disait encore tout à l'heure que l'ancrage et le lien entre les électeurs et un élu au scrutin majoritaire sont plus forts. Mais les élections cantonales, tenues dans des circonscriptions aussi petites que possible au mode de scrutin majoritair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

qui avait dû, à la suite d'un congrès interne et d'accords entre courants de son parti, quitter la région Nord, à moins que ce ne soit Nord-Ouest, pour la région Sud-Est. Tout cela n'était pas très clair. Le leader d'un autre parti, qui prétend parler « cru et dru », s'est bien gardé d'expliquer pourquoi il allait dans le Sud-Ouest alors qu'il était jusqu'alors élu de l'Essonne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

L'argument de la clarté politique avancé par Nicolas Sarkozy en 2003 mérite que l'on s'y attarde quelques instants. La clarté prenait alors le sens, que pour notre part nous réfutons, de simplification de la représentation par minoration du pluralisme et des performances des « petits partis », selon une terminologie un peu méprisante. Là aussi, c'est l'échec, et heureusement ! Il y a toujours dans notre pays une diversité de sensibilités politiques. On ne vole pas comme cela aux Français leur liberté d'expression ! Certes, l'objectif de l'UMP a en partie été atteint. En effet, aux dernières élections européennes, si mes calculs sont bons, l'UMP a obtenu environ 29 % des voix en mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

J'aimerais m'attarder quelques instants sur une situation ubuesque que je connais car elle est survenue dans ma région. Une liste, « Libertas », que tout le monde a d'ailleurs heureusement oubliée, prônait l'Europe des nations et s'était présentée partout en France. Elle n'a finalement eu qu'un seul élu dans la région Ouest : M. de Villiers, qui en était le chef de file. Partisan de l'Europe des nations, il n'a dû son élection qu'à un score très élevé dans son département pas même dans sa région. C'est dire à quel point les listes par région sont ubuesques ! Ce que je dis là, je pourrais le dire au sujet d'autres régions, qu'il s'agisse de la région Bretagne ou de la région Savoie que vous connaissez bien, monsieur le ministre. Mais on nous a créé une région de to...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

En revanche, si, par « clarté », nous faisons référence au besoin des citoyennes et des citoyens de prendre la pleine mesure des enjeux européens de demain et du rôle que devront y tenir les députés européens, c'est un échec total. En effet, en répartissant le débat européen en huit circonscriptions, on l'a parcellisé, éclaté et même, disons-le, en quelque sorte empêché. Aujourd'hui, faute de tout support, aucun débat ne peut avoir lieu dans certaines régions n'ayant pas d'existence propre. Ainsi, les chaînes régionales de télévision ne sont pas organisées selon le même découpage que celui ayant conduit à la création de ces régions bidon que so...