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après vous avoir écouté avec beaucoup d'attention, monsieur le Premier ministre. Les députés communistes et du Front de gauche ont répondu à l'appel du peuple malien. Nous avons soutenu le principe d'une intervention militaire au Mali, menée à la demande de l'État malien, avec le soutien de la communauté internationale. La guerre est l'ultime recours quand tout le reste a échoué. Tout le reste, c'est la lutte contre la misère, c'est la lutte pour l'éducation, c'est la lutte pour la démocratie et la souveraineté des peuples. J'y reviendrai. Toujours est-il...
Qu'est-ce que cela signifie ? Nous craignons fort que, même avec un mandat de l'ONU, l'installation d'une force parallèle aux Casques bleus marquerait l'impuissance des Nations unies à régler de manière collective les problèmes du monde. Le Mali n'est pas l'affaire de la France, même si, en tant qu'ancienne puissance coloniale, nous avons une responsabilité. Parlant de responsabilité, il est important de dire que la déstabilisation du Mali découle en grande partie de la déstabilisation de la Libye. Il serait également utile de faire toute la lumière sur le rôle trouble du Qatar, officiellement allié de la France. Cela étant, nous somme...
Nous l'avons dit : le terrorisme, l'islamisme, le fanatisme prospèrent largement sur la misère humaine. Par conséquent, la réponse militaire ne suffit pas et ne peut-être que passagère. Le recours à la force armée signe toujours l'échec du politique. Pour le Mali, c'est l'échec de certaines pratiques néocoloniales, qui s'accommodent de l'abandon de larges parties du monde tant que certains intérêts économiques sont satisfaits. Les politiques folles d'ajustement structurel du FMI sont en cause : elles ont encouragé la privatisation des services publics et participé au délitement de l'État malien. Il faut changer de politique. Si la France et les organisa...
Notre ligne de conduite doit être de permettre au peuple malien d'exercer sa pleine souveraineté. Quant au développement, nous ne sommes pas complètement dupes des motifs qui guident et continueront à guider les États. Nous connaissons l'importance des enjeux sur les ressources naturelles du Mali et aussi, plus largement, d'Afrique. Notre optique n'a jamais été d'imposer des critères commerciaux et des parts de marchés pour les firmes multinationales. Nous...
... de la comptabilisation de l'AFD les dépenses non liées aux activités de développement qui gonflent artificiellement les budgets, et envisager une taxe sur les transactions financières génératrice de moyens répondant aux besoins, afin de briser la spirale infernale de la survie, pour répondre durablement aux droits fondamentaux humains. Il est tout aussi urgent d'annuler ce qui reste de la dette malienne. Un mot, enfin, de la coopération décentralisée. La coopération franco-malienne est considérée à juste titre comme l'une des plus actives, peut-être même la plus active en Afrique de l'Ouest, avec près de 200 collectivités engagées. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce lien d'amitié, tout en espérant que cette aide civile reprenne au plus vite. Toutefois, les vibrants appels à la coopérat...
Je conclurai mon intervention, monsieur le Premier ministre, en vous faisant part de ma stupéfaction d'avoir pris connaissance de l'interdiction de séjour prise à l'encontre d'Aminata Traoré, militante altermondialiste et ancienne ministre de la culture du Mali. Une telle décision nous éloigne des belles intentions démocratiques affichées à Bamako et Tombouctou par le Président François Hollande. J'ose espérer que sa situation sera très rapidement régularisée. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)
...e président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, ils sont cinq : Damien Boiteux, Harold Vormezeele, Cédric Charenton, Wilfried Pingaud et Alexandre Van Dooren. C'est d'abord à eux que je veux rendre hommage. À eux et à leurs familles, dont nous partageons la douleur, et peut-être aussi la fierté. À eux et à tous leurs compagnons d'armes, français ou alliés, maliens, tchadiens, nigérians, qui se sont mobilisés au Mali, qui se sont battus pour faire face à l'agression terroriste qui menaçait toute l'Afrique de l'Ouest. À eux qui sont engagés dans cette opération pour sauvegarder l'intégrité territoriale d'un pays ami et pour lutter contre le terrorisme. Cet hommage que je rends, au nom de mon groupe, aux soldats français, marque aussi notre reconnaissance...
Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, les députés du groupe socialiste sont fiers de l'action de la France au Mali. Nous avons pleinement confiance dans l'action du Président de la République et de l'ensemble du Gouvernement pour mener cette opération à son terme. Notre collègue Pouria Amirshahi, député de cette belle région représentant les Français de l'étranger, me rappelait ce proverbe bambara : « On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir ». Au Mali, mes chers collègue...
...le Premier ministre, messieurs les ministres, mesdames les présidentes, chers collègues, en vertu de l'article 35 de la Constitution, issu de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 présentée à l'époque par François Fillon et que vous n'aviez pas votée, chers collègues de la majorité , notre assemblée est réunie aujourd'hui pour autoriser la prolongation de l'intervention française au Mali. Au nom du groupe UMP, je veux dire d'emblée que nous soutiendrons la prolongation de l'intervention française. Cette décision s'assortit cependant d'un grand nombre de questions graves, que ce débat nous donne l'opportunité de poser au Gouvernement, en toute transparence et en toute responsabilité devant les Français. Il est en effet toujours plus facile de décider d'une intervention militaire,...
La troisième question, c'est celle du désarmement de la junte et des milices. Vous l'avez évoqué, monsieur le Premier ministre, mais la promotion du capitaine Sanogo ne va pas exactement dans la bonne direction. Je mentionnerai en une phrase, monsieur le président, la quatrième question relative aux perspectives concrètes d'une future organisation territoriale de décentralisation dans le Nord-Mali. J'insisterai davantage sur la cinquième question, qu'il est tout aussi indispensable de se poser, relative à l'internationalisation de notre intervention. Si le groupe UMP est favorable à la prolongation de cette intervention à court terme, il est pour nous hors de question de considérer que la France a vocation à rester indéfiniment au Mali. Il faut donc une présence onusienne. Or force est de...
Il y a enfin un volet économique fondamental. C'est la conférence des donateurs du 15 mai. Je me contenterai de rappeler à nos collègues, afin de prendre la mesure du travail qui est devant nous, que sur l'échelle de l'indice de développement humain, la Mauritanie est au 159ème rang, le Mali au 175ème, le Burkina Faso au 181ème, le Tchad au 183ème et le Niger au 186ème sur 187 pays. Voilà pour l'indice de pauvreté. Il faut savoir aussi que le Mali, qui compte aujourd'hui 15 millions d'individus, sera peuplé en 2050 de 50 millions de personnes. Voilà l'ampleur de la tâche de développement qui nous attend. En conclusion, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres
s'il faut se féliciter de l'efficacité de nos forces dans la première phase de l'intervention militaire, il faut être conscient que les objectifs de l'intervention fixés par le Président de la République sont loin d'être acquis s'agissant de la reconstruction de l'État malien et de sa souveraineté nationale. Alors que l'Europe a confirmé dans cette affaire sa tragique inexistence sur le plan géopolitique et que la France agit jusqu'ici dans une dangereuse solitude, les risques qui sont face à nous sont considérables : celui d'un enlisement du processus interne politique au Mali, qu'il s'agisse du processus électoral ou du processus de réconciliation ; celui de voir ...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le Président de la République a décidé, le 11 janvier dernier, de répondre à l'appel au secours des autorités maliennes en engageant nos troupes sur le continent africain. Nous avons approuvé sa décision ici même le 16 janvier 2013 et n'avons pas changé d'avis. Voilà pourquoi l'UDI approuvera le maintien du déploiement français. Partir maintenant serait irresponsable et ruinerait les efforts que nous avons entrepris depuis quatre mois. Comme disent les Américains, « the job has been done ». Oui, le travail a...
C'est maintenant de l'histoire ancienne, mais je crois qu'il est bon de le rappeler afin d'en tirer des leçons pour l'avenir. La bataille pour l'intégrité du Mali est quasiment gagnée mais la guerre, elle, n'est pas terminée. Ceux qui voudraient nous faire croire à un retrait massif et rapide des troupes françaises nous racontent une fois de plus des histoires et se prennent pour des griots africains au pied de leur palmier dattier.
...rrain mais pas pour faire le coup de feu. Nos forces seront donc nécessaires pour être en quelque sorte la force de réaction rapide de l'ONU, un peu à l'identique de ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire avec Licorne et l'ONUCI. À l'évidence, il n'y a personne à qui passer la main, il faut regarder la réalité en face. Le seul élan est et restera français. Nous resterons donc aussi longtemps que le Mali ne sera pas capable d'assurer par lui-même sa sécurité, ce qui doit donc constituer la priorité absolue. Je rappelle à tous ceux qui l'ont oublié que nous sommes arrivés au Tchad en 1984 et que nous y sommes toujours. La priorité, si nous voulons un jour réduire notre engagement puis y mettre fin, doit donc être la reconstruction de l'État malien, car, comme toujours le succès militaire est une ...
La tâche politique sera aussi compliquée que notre mission militaire sinon davantage, n'en doutons pas, car bien entendu nous ne pourrons rien faire qui apparaisse comme une résurgence du colonialisme ou une mise sous tutelle du Mali. Nous ne devons pas moins avoir l'assurance que le Mali redevienne un État démocratique, qu'il retrouve une croissance économique durable et qu'il cesse d'être le paradis des terroristes et des narcotrafiquants. Du point de vue économique, avec 80 % de la population sous le seuil de pauvreté, la politique d'aide au développement de l'Europe doit faire du Mali et de la région la priorité des prio...
...uction politique du pays, qu'au moins ils soient là pour sa reconstruction économique, et beaucoup plus qu'avec les quelques formateurs qu'ils nous ont envoyés et les quelques millions d'euros qui ont été promis de part et d'autre. Il faut un plan d'aide massif. C'est pourquoi j'appelle, au nom du groupe UDI, à une vaste conférence européenne et internationale pour la reconstruction économique du Mali et pour construire le dialogue politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) Si nous ne le faisons pas, l'histoire se répétera. Le terrorisme repousse dans la région comme du chiendent, quels que soient les coups mortels portés à quelques centaines de djihadistes. Ne nous leurrons pas : la mort supposée des chefs terroristes est un non sujet, car ces groupes se moquent des frontière...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, le 11 janvier dernier, en réponse à la demande du président malien par intérim, le Président de la République française annonçait le déploiement de nos forces au Mali, dans le cadre de l'opération Serval. Aujourd'hui, conformément à l'article 35 de notre Constitution, le Gouvernement soumet à l'Assemblée nationale sa proposition de prolongation de l'intervention. Il s'agit donc, pour nous parlementaires, de dresser un premier bilan de ces quatre mois d'interve...
...s étrangères, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, c'est au nom des députés du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste que j'interviens dans le contexte constitutionnel qui prévoit qu'au-delà de quatre mois d'intervention des forces françaises, le Gouvernement soumet au Parlement l'autorisation de sa prolongation. Début janvier, le Président du Mali, Dioncounda Traoré, lançait un appel au secours en alertant le Conseil de sécurité de l'ONU et en demandant l'aide militaire de la France. En effet, une offensive des groupes armés islamistes contrôlant déjà le nord du pays et venant de s'emparer de la ville de Konna, au centre du pays, menaçait de progresser vers le sud et d'atteindre la capitale, Bamako. Dès lors, la France, unanimement soutenu...
Monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, la France est engagée au Mali, courageusement. Elle l'est au nom de la solidarité que nous devions à l'État malien. Elle l'est au nom des principes qui fondent notre responsabilité dans le monde et notre conception de la sécurité collective. Elle l'est également aux côtés des forces africaines dont nous avons tous salué ici la détermination. Le Mali est un élément central de l'arc de crise qui, de la Somalie à l'océan Atl...