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après vous avoir écouté avec beaucoup d'attention, monsieur le Premier ministre. Les députés communistes et du Front de gauche ont répondu à l'appel du peuple malien. Nous avons soutenu le principe d'une intervention militaire au Mali, menée à la demande de l'État malien, avec le soutien de la communauté internationale. La guerre est l'ultime recours quand tout le reste a échoué. Tout le reste, c'est la lutte contre la misère, c'est la lutte pour l'éducation, c'est la lutte pour la démocratie et la souveraineté des peuples. J'y reviendrai. Toujours est-il que nous avons pris nos responsabilités. Nous ne pouvons abdiq...
...onnaissons pas la teneur du mandat qui sera décidé par le Conseil de sécurité. Quel sera le contenu de cette opération de maintien de la paix ? Quelle sera sa composition ? On sait juste que la transformation de la MISMA en MINUSMA pourrait alors être effective à partir du mois de juillet, comme vous l'avez dit, monsieur le Premier ministre. La future MINUSMA pourrait compter un peu plus 11 200 militaires, 1 440 policiers ainsi que des experts civils. Le mandat serait d'aider les autorités maliennes à stabiliser le pays et à rétablir l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire. La mission devrait également appuyer les autorités maliennes pour organiser les élections et mener à bien le dialogue national. Sur ce point, nous voulons vous mettre en garde, pour que ce processus ne constitue pa...
Nous l'avons dit : le terrorisme, l'islamisme, le fanatisme prospèrent largement sur la misère humaine. Par conséquent, la réponse militaire ne suffit pas et ne peut-être que passagère. Le recours à la force armée signe toujours l'échec du politique. Pour le Mali, c'est l'échec de certaines pratiques néocoloniales, qui s'accommodent de l'abandon de larges parties du monde tant que certains intérêts économiques sont satisfaits. Les politiques folles d'ajustement structurel du FMI sont en cause : elles ont encouragé la privatisation de...
...rs, entrent en contradiction avec la réduction drastique des dotations aux collectivités territoriales ! L'État doit jouer tout son rôle et ne peut se décharger sur les collectivités, même si elles peuvent jouent un rôle important pour la reconstruction. Pour conclure, nous pensons que beaucoup d'intelligences et d'énergies sont disponibles pour l'avenir du Mali. S'agissant de l'aspect purement militaire, qui nous réunit ici, les réserves que nous avions émises lors de l'entrée en guerre ne sont pas levées, loin de là. Il n'est pas possible d'accorder aujourd'hui un blanc-seing au Gouvernement.
...alien, à Gao, à Tombouctou, à Bamako, avec ces cris de joies, ces larmes de bonheur d'une population enfin libérée, c'est à toute la France qu'il était adressé. C'est à nos soldats, d'abord, qu'il était destiné. Aujourd'hui, alors que nous allons voter l'autorisation de la prolongation de l'intervention des forces françaises au Mali, je veux faire deux constatations. D'abord, cette intervention militaire s'est faite, depuis le premier jour, dans un respect scrupuleux de la transparence démocratique. Le Parlement a été informé en temps réel par le Gouvernement. Les présidents des groupes ont été reçus par le Premier ministre. Les ministres des affaires étrangères et de la défense ont été en contact, chaque semaine, avec la représentation nationale pour répondre à ses interrogations, en commission ...
...se au Mali. Au nom du groupe UMP, je veux dire d'emblée que nous soutiendrons la prolongation de l'intervention française. Cette décision s'assortit cependant d'un grand nombre de questions graves, que ce débat nous donne l'opportunité de poser au Gouvernement, en toute transparence et en toute responsabilité devant les Français. Il est en effet toujours plus facile de décider d'une intervention militaire, d'engager la force armée, que de terminer un conflit et de se retirer dans des conditions honorables, une fois les objectifs accomplis, dans des théâtres d'opérations qui, dans la géopolitique de ce début de XXIe siècle, se révèlent immanquablement d'une extrême complexité. Mais avant d'en venir à ces interrogations, qui sont autant de réserves essentielles à nos yeux, qu'il me soit permis de r...
s'il faut se féliciter de l'efficacité de nos forces dans la première phase de l'intervention militaire, il faut être conscient que les objectifs de l'intervention fixés par le Président de la République sont loin d'être acquis s'agissant de la reconstruction de l'État malien et de sa souveraineté nationale. Alors que l'Europe a confirmé dans cette affaire sa tragique inexistence sur le plan géopolitique et que la France agit jusqu'ici dans une dangereuse solitude, les risques qui sont face à nous ...
... Voilà pourquoi l'UDI approuvera le maintien du déploiement français. Partir maintenant serait irresponsable et ruinerait les efforts que nous avons entrepris depuis quatre mois. Comme disent les Américains, « the job has been done ». Oui, le travail a été fait et même bien fait par l'armée française. Elle a une fois de plus démontré l'étendue de son savoir-faire. Et je ne parle pas seulement du militaire stricto sensu, mais aussi de sa capacité à fédérer respectueusement les troupes africaines alliées, à gérer les populations civiles et à éviter les dommages collatéraux, et en définitive, en réussissant à ne pas apparaître en quelques semaines comme une armée d'occupation au service d'une politique néocoloniale. Permettez-moi, en tant qu'ancien ministre de la défense, d'avoir une pensée particuli...
Les forces africaines de la MISMA, il faut le dire, ne sont pas prêtes à prendre le relais, si tant est qu'elles le soient un jour. Il y a des problèmes de formation, de logistique, de nombre, d'équipement, mais aussi des questions politiques. L'engagement, pour quelques États faibles ou très faibles, voisins du pays, représente un danger pour eux-mêmes en cas d'investissement militaire trop marqué. Les événements de Centrafrique montrent d'ailleurs l'extrême fragilité de toute cette grande zone, où l'on additionne plutôt les maillons faibles que les noyaux durs. Je disais dans mon intervention du mois de janvier que nous devons être en soutien à une opération africaine, et non l'inverse. Ce qui s'est passé depuis quatre mois nous montre clairement, même si nous le savions, qu'...
La tâche politique sera aussi compliquée que notre mission militaire sinon davantage, n'en doutons pas, car bien entendu nous ne pourrons rien faire qui apparaisse comme une résurgence du colonialisme ou une mise sous tutelle du Mali. Nous ne devons pas moins avoir l'assurance que le Mali redevienne un État démocratique, qu'il retrouve une croissance économique durable et qu'il cesse d'être le paradis des terroristes et des narcotrafiquants. Du point de vue écono...
Tout seuls, sans les Américains, sans une Europe de la défense, nous ne pouvons plus grand-chose. La restructuration militaire à venir ne saurait s'accompagner d'une purge budgétaire. Elle devra en outre tenir compte des enseignements de l'expérience récente, en particulier le caractère stratégique de nos forces prépositionnées et l'importance du transport, de l'aéromobilité et aussi des forces conventionnelles capables d'assurer notre présence aux quatre coins du monde. Il y aura des arbitrages vitaux à effectuer dans ...
...nçaise au Mali : endiguer la dynamique de conquête territoriale des groupes terroristes ; restaurer l'intégrité et la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son territoire ; protéger les ressortissants français et ceux de nos partenaires européens. À chaque temps de l'intervention, ces objectifs ont été rappelés, et nous n'avons jamais dévié de la trajectoire qui avait été fixée. Dans le langage militaire, pour évoquer la capacité d'une armée à atteindre ses objectifs, on parle souvent de « contrat opérationnel ». Je crois que nous pouvons dire aujourd'hui que ce contrat est en passe d'être rempli. Malheureusement, cela s'est fait au prix de victimes, car la guerre « zéro mort », comme on dit parfois, n'existe évidemment pas. Nos pensées vont à toutes les familles des victimes au Mali, ainsi qu'a...
...pe radical, républicain, démocrate et progressiste que j'interviens dans le contexte constitutionnel qui prévoit qu'au-delà de quatre mois d'intervention des forces françaises, le Gouvernement soumet au Parlement l'autorisation de sa prolongation. Début janvier, le Président du Mali, Dioncounda Traoré, lançait un appel au secours en alertant le Conseil de sécurité de l'ONU et en demandant l'aide militaire de la France. En effet, une offensive des groupes armés islamistes contrôlant déjà le nord du pays et venant de s'emparer de la ville de Konna, au centre du pays, menaçait de progresser vers le sud et d'atteindre la capitale, Bamako. Dès lors, la France, unanimement soutenue par le Conseil de sécurité de l'ONU, décidait d'intervenir militairement aux côtés de l'armée malienne et de la Mission int...
...ut genre, a créé une menace réelle qui, sans l'intervention de la France, aurait pris la forme d'une insurrection terroriste réussie au coeur du Sahel. Chacun en mesure rétrospectivement les conséquences pour la région, pour les deux rives de la Méditerranée, mais aussi pour l'Union européenne. C'est l'une des raisons qui motivent et légitiment notre soutien à cette intervention. Si l'engagement militaire, activement soutenu par le Royaume-Uni et quelques États européens, porte ses fruits, force est de constater que, dans le cadre de la mise en oeuvre de cette opération lourde, et, encore une fois, courageuse, les négociations conduites par la France auprès de ses alliés européens, ont démontré un isolement relatif. Monsieur le Premier ministre, vous avez évoqué trois agendas, qui s'inscrivent da...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mesdames les présidentes de commission, mes chers collègues, le métier de militaire n'est comparable à nul autre parce qu'au bout de l'engagement il y a le sacrifice suprême, celui de la vie. Mes premiers propos seront donc pour nos soldats morts pendant ce conflit et pour leurs familles, car ils ont, par leur engagement et à l'instar de ceux qui sont tombés en Afghanistan, fait honneur aux armes de la France. Il me semble important de souligner la nature de cet engagement et l...
...citerai deux en particulier : l'Algérie, qui a su fermer sa frontière, quand son territoire aurait pu servir de base de repli aux djihadistes, mais aussi le Tchad, dont les forces ont montré une grande efficacité sur le terrain, notamment dans les actions menées dans l'Adrar des Ifoghas. Les soldats tchadiens ont payé le prix du sang et méritent de ce fait notre respect. Aujourd'hui la situation militaire semble stabilisée et que les opérations ont été menées dans de bonnes conditions. Il est important maintenant de réfléchir sur la façon dont les choses vont se dérouler par la suite. La France apportera son soutien et sa contribution à la force internationale qui sera déployée dans le cadre de l'ONU, la MINUSMA. Elle maintiendra en outre sur place un certain nombre de troupes, qui stationneront l...
...coupe des djihadistes qui détournent l'Islam pour asseoir leur volonté de pouvoir terroriste et leur dérive mafieuse. L'enjeu était essentiel : empêcher que les Maliens se voient imposer un régime de terreur et préserver la stabilité du Sahel. La France a entendu l'appel à l'aide de ce peuple ami. Pour cette raison, dès janvier, nous avons apporté un soutien clair au principe d'une intervention militaire sous l'égide de la communauté internationale. Nous avons également entendu sa demande de respect de sa dignité. Notre soutien s'est ainsi assorti d'un certain nombre de réserves, mais incontestablement, nos troupes ont enregistré des succès importants sur le terrain. À notre avis, le plus dur reste à faire. Cette première étape passée, il est urgent d'aller au fond. Les succès militaires, par ...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, sur la prolongation des opérations au Mali, le groupe socialiste, républicain et citoyen donnera, bien sûr, un avis favorable pour plusieurs raisons. La première est d'ordre sécuritaire. Je rappelle, en effet, que c'est l'État malien, par la voix de son président, qui a demandé le soutien militaire de la France dans le cadre de la législation internationale pour repousser d'urgence une offensive des groupes armés terroristes contrôlant le nord du pays. Il s'agissait d'éviter une déstabilisation du pays, mais aussi de la région tout entière et par là même une menace sur la sécurité européenne et internationale. Les objectifs fixés par le Président de la République ont été atteints. Durant l...
Quelques semaines avant que nous engagions notre intervention militaire, l'association de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch dénonçait les graves exactions commises par les groupes armés islamistes qui contrôlaient alors le nord du Mali. Ansar Dine, le MUJAO et Aqmi semaient la terreur et se livraient à des actes d'une extrême cruauté : amputations, flagellations, exécutions, utilisation d'enfants soldats de onze et douze ans, destruction du patrimoine...
...issants français de Bamako. Il était en effet absolument nécessaire d'intervenir, suite à l'appel pressant du gouvernement malien, pour faire face à une attaque terroriste d'envergure. Il est aujourd'hui tout aussi nécessaire de maintenir des effectifs en nombre suffisant au Mali, afin de continuer à assurer la sécurité de ce pays et de ses habitants dans de bonnes conditions. Nos quatre mille militaires déployés au Mali y mènent une action exemplaire. Nous saluons leur bataille, ils sont la fierté de la France. Qu'il me soit d'ailleurs ici permis, à mon tour, pour le groupe UDI, de rendre hommage à nos cinq hommes morts au combat depuis le début de l'opération Serval : le chef de bataillon Damien Boiteux, l'adjudant Harold Vormezeele, le caporal-chef Cédric Charenton, le maréchal des logis Wil...