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...evant des groupes barbares qui utilisent la violence pour imposer le fondamentalisme islamiste. Nous abordons ce débat aujourd'hui avec ce même esprit de responsabilité. En vertu des obligations constitutionnelles, nous allons nous prononcer sur la question de la poursuite de l'intervention des forces françaises au Mali. Autant le dire tout de suite, les incertitudes sont grandes. Les objectifs opérationnels sont-ils atteints ? La mission de restauration de l'intégrité du territoire s'achève-t-elle avec succès, comme on l'entend dans la bouche du Gouvernement ? Si tel est le cas, pourquoi vouloir maintenir absolument une présence française pérenne dans ce pays, indépendante de tout commandement de l'ONU ? Pourquoi l'ONU ne peut-elle prendre entièrement la conduite des opérations ? Cela n'enlève ...
...st attendue avant la fin du mois : c'est une très bonne chose. Nous avons toujours promu la légitimité supérieure de l'Organisation des Nations unies pour la paix et la sécurité internationale. Mais nous sommes dans l'expectative, car la résolution est annoncée depuis des mois, et nous ne connaissons pas la teneur du mandat qui sera décidé par le Conseil de sécurité. Quel sera le contenu de cette opération de maintien de la paix ? Quelle sera sa composition ? On sait juste que la transformation de la MISMA en MINUSMA pourrait alors être effective à partir du mois de juillet, comme vous l'avez dit, monsieur le Premier ministre. La future MINUSMA pourrait compter un peu plus 11 200 militaires, 1 440 policiers ainsi que des experts civils. Le mandat serait d'aider les autorités maliennes à stabilis...
...oppement, nous ne sommes pas complètement dupes des motifs qui guident et continueront à guider les États. Nous connaissons l'importance des enjeux sur les ressources naturelles du Mali et aussi, plus largement, d'Afrique. Notre optique n'a jamais été d'imposer des critères commerciaux et des parts de marchés pour les firmes multinationales. Nous pensons que tout doit être remis à plat pour des coopérations mutuellement avantageuses pour les peuples. S'agissant des moyens, nous voulons avoir des précisions sur la conférence internationale des donateurs, qui se tiendra le 15 mai à Bruxelles. Quels seront ces généreux donateurs ? Quelle sera la part de la France ? On parle aussi d'une contribution du secteur privé : pour quel retour sur investissement ? Nous savons juste que l'Union européenne a an...
...es dépenses non liées aux activités de développement qui gonflent artificiellement les budgets, et envisager une taxe sur les transactions financières génératrice de moyens répondant aux besoins, afin de briser la spirale infernale de la survie, pour répondre durablement aux droits fondamentaux humains. Il est tout aussi urgent d'annuler ce qui reste de la dette malienne. Un mot, enfin, de la coopération décentralisée. La coopération franco-malienne est considérée à juste titre comme l'une des plus actives, peut-être même la plus active en Afrique de l'Ouest, avec près de 200 collectivités engagées. Nous ne pouvons que nous réjouir de ce lien d'amitié, tout en espérant que cette aide civile reprenne au plus vite. Toutefois, les vibrants appels à la coopération décentralisée, comme à la conférenc...
Vous l'avez compris, nous souhaitons que notre contribution soit apportée dans le seul cadre de la future force qui sera mise en place sous l'égide de l'ONU. Les événements survenus en Côte d'Ivoire et l'ingérence de l'armée française doivent servir de leçon. L'opération Serval ne doit pas devenir une opération Licorne bis !
...n. C'est d'abord à eux que je veux rendre hommage. À eux et à leurs familles, dont nous partageons la douleur, et peut-être aussi la fierté. À eux et à tous leurs compagnons d'armes, français ou alliés, maliens, tchadiens, nigérians, qui se sont mobilisés au Mali, qui se sont battus pour faire face à l'agression terroriste qui menaçait toute l'Afrique de l'Ouest. À eux qui sont engagés dans cette opération pour sauvegarder l'intégrité territoriale d'un pays ami et pour lutter contre le terrorisme. Cet hommage que je rends, au nom de mon groupe, aux soldats français, marque aussi notre reconnaissance pour la mission exceptionnelle qui a été remplie par nos forces, par les forces maliennes et africaines, sur ce terrain particulièrement difficile. Le chef des armées l'a dit lui-même, les opérations ...
Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, les députés du groupe socialiste sont fiers de l'action de la France au Mali. Nous avons pleinement confiance dans l'action du Président de la République et de l'ensemble du Gouvernement pour mener cette opération à son terme. Notre collègue Pouria Amirshahi, député de cette belle région représentant les Français de l'étranger, me rappelait ce proverbe bambara : « On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir ». Au Mali, mes chers collègues, l'espoir est revenu. C'est pour cela, monsieur le Premier ministre, que nous voterons l'autorisation de la prolongation de l'intervent...
...and nombre de questions graves, que ce débat nous donne l'opportunité de poser au Gouvernement, en toute transparence et en toute responsabilité devant les Français. Il est en effet toujours plus facile de décider d'une intervention militaire, d'engager la force armée, que de terminer un conflit et de se retirer dans des conditions honorables, une fois les objectifs accomplis, dans des théâtres d'opérations qui, dans la géopolitique de ce début de XXIe siècle, se révèlent immanquablement d'une extrême complexité. Mais avant d'en venir à ces interrogations, qui sont autant de réserves essentielles à nos yeux, qu'il me soit permis de revenir brièvement sur au moins trois enseignements de l'intervention française au Mali, à ce stade. Le premier tient à la décision d'engager nos forces. Cette décisio...
...cteurs de fragilité de la région, à la fois politiques et militaires, qui font le lit du terrorisme : extrême pauvreté, mauvaise gouvernance, explosion démographique ; celui de voir se poursuivre l'égoïsme et l'indifférence de nos partenaires, qui se contenteront de voir la France se débrouiller seule dans cette mauvaise affaire. Les mois qui viennent seront donc déterminants pour la suite d'une opération qui recèle, chacun le voit bien, des risques d'enlisement considérables. C'est à ces seules conditions développement économique, résolution de l'ONU, internationalisation de l'opération que nous pourrons juger si l'intervention de la France aura ou non réussi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...ur quelques États faibles ou très faibles, voisins du pays, représente un danger pour eux-mêmes en cas d'investissement militaire trop marqué. Les événements de Centrafrique montrent d'ailleurs l'extrême fragilité de toute cette grande zone, où l'on additionne plutôt les maillons faibles que les noyaux durs. Je disais dans mon intervention du mois de janvier que nous devons être en soutien à une opération africaine, et non l'inverse. Ce qui s'est passé depuis quatre mois nous montre clairement, même si nous le savions, qu'à l'exception du Tchad, du Sénégal et du Nigeria, il n'existe pas de pays capable de mener une opération militaire structurée, car leur armée n'existe tout simplement pas ou à peine. Qui d'autre pourrait donc prendre le relais de l'armée française ? Les Américains ? Ils ont fai...
...nsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, le 11 janvier dernier, en réponse à la demande du président malien par intérim, le Président de la République française annonçait le déploiement de nos forces au Mali, dans le cadre de l'opération Serval. Aujourd'hui, conformément à l'article 35 de notre Constitution, le Gouvernement soumet à l'Assemblée nationale sa proposition de prolongation de l'intervention. Il s'agit donc, pour nous parlementaires, de dresser un premier bilan de ces quatre mois d'intervention. Lors du débat au Parlement le 16 janvier dernier, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a rappelé les trois objecti...
.... En effet, laisser progresser des groupes terroristes vers le sud aurait menacé l'intégrité territoriale, et donc la souveraineté du pays. Aux mains de terroristes contrôlant tout son territoire, le Mali, entouré de sept États, serait devenu un danger pour toute la région sahélienne, pour l'Afrique occidentale, ainsi que pour l'Europe et le monde. Quatre mois après le début de l'intervention, l'opération Serval a atteint, pour l'essentiel, les objectifs fixés par le Président de la République. Premièrement, l'agression terroriste est stoppée. Dans le cadre de la mission d'information sur l'opération Serval une mission à laquelle je participe , les auditions devant la commission de la défense qui ont eu lieu régulièrement depuis le mois de janvier dernier, des auditions précises, techniques et ...
... rétrospectivement les conséquences pour la région, pour les deux rives de la Méditerranée, mais aussi pour l'Union européenne. C'est l'une des raisons qui motivent et légitiment notre soutien à cette intervention. Si l'engagement militaire, activement soutenu par le Royaume-Uni et quelques États européens, porte ses fruits, force est de constater que, dans le cadre de la mise en oeuvre de cette opération lourde, et, encore une fois, courageuse, les négociations conduites par la France auprès de ses alliés européens, ont démontré un isolement relatif. Monsieur le Premier ministre, vous avez évoqué trois agendas, qui s'inscrivent dans un calendrier extrêmement contraint. D'abord, l'agenda militaire. Je me contenterai, dans les quelques minutes qui me sont imparties, de vous poser quelques questio...
...cet engagement et les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles nos hommes ont combattu du fait de la chaleur, de l'isolement et de la nature de l'adversaire, qui n'a rien lâché. Nous pouvons affirmer qu'aucune autre force armée, ni en Europe ni même dans le monde, n'aurait été capable de faire ce qu'ils ont fait. Ils méritent à ce titre le respect de toute la représentation nationale. L'opération engagée sur l'initiative du Président de la République a été dès le départ soutenue par l'UDI. En effet, lorsque nous sommes confrontés à des enjeux qui sont de nature à transcender les clivages et les divisions, il faut faire preuve d'unité, d'union nationale et de responsabilité. C'est ce que nous avons fait et nous ne le regrettons pas.
..., qui a su fermer sa frontière, quand son territoire aurait pu servir de base de repli aux djihadistes, mais aussi le Tchad, dont les forces ont montré une grande efficacité sur le terrain, notamment dans les actions menées dans l'Adrar des Ifoghas. Les soldats tchadiens ont payé le prix du sang et méritent de ce fait notre respect. Aujourd'hui la situation militaire semble stabilisée et que les opérations ont été menées dans de bonnes conditions. Il est important maintenant de réfléchir sur la façon dont les choses vont se dérouler par la suite. La France apportera son soutien et sa contribution à la force internationale qui sera déployée dans le cadre de l'ONU, la MINUSMA. Elle maintiendra en outre sur place un certain nombre de troupes, qui stationneront le temps qu'il faudra pour mener cette o...
...eux : il s'agit d'un développement partagé et soutenable de la sécurité et de la paix. L'avenir du Mali appartient aux Maliens. Nous serons particulièrement vigilants sur le déroulement des futures élections maliennes, par ailleurs indispensables pour asseoir un pouvoir légitime et représentatif de la mosaïque malienne. Notre vigilance sera d'autant plus grande à l'égard du traité bilatéral de coopération militaire entre nos deux pays. La France n'a pas vocation à maintenir une présence permanente au Mali. Il est par ailleurs urgent de revoir de fond en comble notre politique d'immigration. Les accords de gestion des flux migratoires doivent être dénoncés. J'en viens plus précisément à l'objet de notre débat. Nous soutenons les efforts diplomatiques de la France pour obtenir une nouvelle résol...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, sur la prolongation des opérations au Mali, le groupe socialiste, républicain et citoyen donnera, bien sûr, un avis favorable pour plusieurs raisons. La première est d'ordre sécuritaire. Je rappelle, en effet, que c'est l'État malien, par la voix de son président, qui a demandé le soutien militaire de la France dans le cadre de la législation internationale pour repousser d'urgence une offensive des groupes armés terroristes con...
...he démocratique qui doit aboutir aux élections de juillet, en souhaitant que leur date puisse être confirmée. Cela passe aussi par la mise en oeuvre d'un processus de développement sur le long terme qui permettra de ne plus regarder cette région sous les seuls angles sécuritaire et humanitaire. Pour toutes ces raisons, mes chers collègues, le groupe UMP soutiendra par son vote la poursuite de l'opération Serval tant que celle-ci se révélera nécessaire. Le chef de l'État évoquait le maintien sur place de deux mille soldats en juillet et de mille en décembre. Cette hypothèse est crédible, même si nous savons qu'il est toujours hasardeux de se lancer dans ce type de prévision, tellement l'incertitude stratégique dont tient compte, dans ses fondements, notre politique de sécurité et de défense e...
Depuis le 11 janvier 2013, la France est engagée au Mali dans l'opération Serval. Dès l'annonce du lancement de cette opération Serval, les députés du groupe UDI et leur président, Jean-Louis Borloo, ont apporté leur soutien sans réserve au Président de la République et au Gouvernement, dans un cadre de responsabilité et d'union nationale, face à cette situation d'extrême urgence et de danger tant pour la population malienne que pour les six mille ressortissants franç...
...aire fructifier. Les objectifs fixés par le Président de la République au lancement de l'intervention au Mali sont en passe d'être atteints : cela n'était évidemment pas garanti. Nous avions soutenu la démarche de la France le 16 janvier dernier, lors du débat dans notre assemblée. Nous le faisons aujourd'hui, à nouveau, en toute logique. Le groupe écologiste votera donc pour la prolongation de l'opération au Mali. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)