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...? Pourquoi l'ONU ne peut-elle prendre entièrement la conduite des opérations ? Cela n'enlève rien, bien évidemment, à l'excellent travail accompli par nos forces jusqu'à présent, et nous avons bien sûr, comme vous, monsieur le Premier ministre, une pensée pour les soldats tués ou blessés. Nous sommes conscients que nos forces ont été, en quelques heures, envoyées pour couper la route du sud aux terroristes. Nous sommes conscients que nous avons repris peu à peu les villes, avec l'appui des forces africaines, et le peuple malien nous est reconnaissant pour le devoir accompli. Même si cela s'est fait avec des concours extérieurs en matière de logistique et de renseignement je pense notamment aux drones américains , nous avons été en mesure d'intervenir, preuve que nous disposons encore d'un outi...
... Boiteux, Harold Vormezeele, Cédric Charenton, Wilfried Pingaud et Alexandre Van Dooren. C'est d'abord à eux que je veux rendre hommage. À eux et à leurs familles, dont nous partageons la douleur, et peut-être aussi la fierté. À eux et à tous leurs compagnons d'armes, français ou alliés, maliens, tchadiens, nigérians, qui se sont mobilisés au Mali, qui se sont battus pour faire face à l'agression terroriste qui menaçait toute l'Afrique de l'Ouest. À eux qui sont engagés dans cette opération pour sauvegarder l'intégrité territoriale d'un pays ami et pour lutter contre le terrorisme. Cet hommage que je rends, au nom de mon groupe, aux soldats français, marque aussi notre reconnaissance pour la mission exceptionnelle qui a été remplie par nos forces, par les forces maliennes et africaines, sur ce terr...
... soutenue par un vaste consensus politique en France : 6 000 Français et 1 000 Européens résident au Mali, 35 000 Français au bas mot au Sahel et 80 000 en Afrique de l'Ouest. Ce sont autant de raisons qui justifiaient l'intervention française. En outre, ce qui se produisait au Nord-Mali depuis une bonne décennie et que nos forces ont découvert n'était rien d'autre que la constitution d'une base terroriste, d'un foyer terroriste puissamment armé aux portes de l'Europe, qui menaçait directement l'ensemble de la région sahélienne, mais, à terme, également le continent européen. De ce point de vue, le premier des trois objectifs fixés par le Président de la République à notre intervention à savoir l'arrêt de l'agression terroriste a été atteint. Le deuxième enseignement à tirer de cette crise ti...
... une présence onusienne. Or force est de constater que la préparation d'une résolution de l'ONU tarde à venir. Il est clair que le maintien à terme de forces françaises au Mali n'est pensable que dans le cadre de l'intervention de l'ONU, qui intégrerait la MISMA, tandis que la France conserverait sur place une force parallèle d'un millier d'hommes pour mener, comme on l'a dit, des missions contre-terroristes. Il sera donc très important que le Gouvernement français parvienne rapidement, dès la fin de ce mois, à obtenir de la communauté internationale ce « paquet » politique.
...politique sera aussi compliquée que notre mission militaire sinon davantage, n'en doutons pas, car bien entendu nous ne pourrons rien faire qui apparaisse comme une résurgence du colonialisme ou une mise sous tutelle du Mali. Nous ne devons pas moins avoir l'assurance que le Mali redevienne un État démocratique, qu'il retrouve une croissance économique durable et qu'il cesse d'être le paradis des terroristes et des narcotrafiquants. Du point de vue économique, avec 80 % de la population sous le seuil de pauvreté, la politique d'aide au développement de l'Europe doit faire du Mali et de la région la priorité des priorités.
...européenne et internationale pour la reconstruction économique du Mali et pour construire le dialogue politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI.) Si nous ne le faisons pas, l'histoire se répétera. Le terrorisme repousse dans la région comme du chiendent, quels que soient les coups mortels portés à quelques centaines de djihadistes. Ne nous leurrons pas : la mort supposée des chefs terroristes est un non sujet, car ces groupes se moquent des frontières et évoluent dans la totalité de la zone sahélienne. Ils se font et se défont, se recomposent à l'infini et retrouvent des chefs à chaque fois que l'un d'eux disparaît. Enfin, ce qui s'est passé au Mali et l'engagement à venir qui nous est demandé posent évidemment la question du budget de la défense. Nous connaissons nos faiblesses en ...
...Assemblée nationale sa proposition de prolongation de l'intervention. Il s'agit donc, pour nous parlementaires, de dresser un premier bilan de ces quatre mois d'intervention. Lors du débat au Parlement le 16 janvier dernier, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a rappelé les trois objectifs de l'intervention française au Mali : endiguer la dynamique de conquête territoriale des groupes terroristes ; restaurer l'intégrité et la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son territoire ; protéger les ressortissants français et ceux de nos partenaires européens. À chaque temps de l'intervention, ces objectifs ont été rappelés, et nous n'avons jamais dévié de la trajectoire qui avait été fixée. Dans le langage militaire, pour évoquer la capacité d'une armée à atteindre ses objectifs, on parle so...
...s avons une langue en commun, des systèmes publics proches, et des relations économiques intenses. La France est le troisième fournisseur économique du pays, derrière le Sénégal et la Chine, avec plus de 120 filiales et sociétés majoritairement basées à Bamako. Cette décision était également nécessaire car, à défaut, tout un pays aurait été pris en otage. En effet, laisser progresser des groupes terroristes vers le sud aurait menacé l'intégrité territoriale, et donc la souveraineté du pays. Aux mains de terroristes contrôlant tout son territoire, le Mali, entouré de sept États, serait devenu un danger pour toute la région sahélienne, pour l'Afrique occidentale, ainsi que pour l'Europe et le monde. Quatre mois après le début de l'intervention, l'opération Serval a atteint, pour l'essentiel, les obj...
...ons tous salué ici la détermination. Le Mali est un élément central de l'arc de crise qui, de la Somalie à l'océan Atlantique, se constitue aux portes de l'Europe. Appuyé sur des États défaillants, le redéploiement de groupes armés alimentés par des trafics mafieux et criminels en tout genre, a créé une menace réelle qui, sans l'intervention de la France, aurait pris la forme d'une insurrection terroriste réussie au coeur du Sahel. Chacun en mesure rétrospectivement les conséquences pour la région, pour les deux rives de la Méditerranée, mais aussi pour l'Union européenne. C'est l'une des raisons qui motivent et légitiment notre soutien à cette intervention. Si l'engagement militaire, activement soutenu par le Royaume-Uni et quelques États européens, porte ses fruits, force est de constater que, ...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, il n'était pas acceptable que le Mali tombe sous la coupe des djihadistes qui détournent l'Islam pour asseoir leur volonté de pouvoir terroriste et leur dérive mafieuse. L'enjeu était essentiel : empêcher que les Maliens se voient imposer un régime de terreur et préserver la stabilité du Sahel. La France a entendu l'appel à l'aide de ce peuple ami. Pour cette raison, dès janvier, nous avons apporté un soutien clair au principe d'une intervention militaire sous l'égide de la communauté internationale. Nous avons également entendu sa dema...
...n des opérations au Mali, le groupe socialiste, républicain et citoyen donnera, bien sûr, un avis favorable pour plusieurs raisons. La première est d'ordre sécuritaire. Je rappelle, en effet, que c'est l'État malien, par la voix de son président, qui a demandé le soutien militaire de la France dans le cadre de la législation internationale pour repousser d'urgence une offensive des groupes armés terroristes contrôlant le nord du pays. Il s'agissait d'éviter une déstabilisation du pays, mais aussi de la région tout entière et par là même une menace sur la sécurité européenne et internationale. Les objectifs fixés par le Président de la République ont été atteints. Durant le mois de janvier, l'offensive des troupes terroristes a été enrayée par les frappes aériennes et le déploiement des forces terr...
...ser leur interprétation stricte de la charia et forcer la population à adopter leur vision du monde. Le reste du pays, lui, n'en finissait pas d'attendre le retour d'une normalité institutionnelle et politique, craignant chaque jour que lui soit réservé le même sort. La prise du Nord-Mali, le risque d'extension du conflit dans les pays voisins et les motivations anti-occidentales de ces groupes terroristes, mais aussi une crise alimentaire, humanitaire et sociale sans précédent, rendaient nécessaire une intervention internationale. C'est dans ces conditions que nos forces armées sont intervenues le 11 janvier pour soutenir les forces maliennes et mettre en oeuvre, avec l'appui des forces multinationales africaines de la MISMA, la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unies. De nombr...
...ien sans réserve au Président de la République et au Gouvernement, dans un cadre de responsabilité et d'union nationale, face à cette situation d'extrême urgence et de danger tant pour la population malienne que pour les six mille ressortissants français de Bamako. Il était en effet absolument nécessaire d'intervenir, suite à l'appel pressant du gouvernement malien, pour faire face à une attaque terroriste d'envergure. Il est aujourd'hui tout aussi nécessaire de maintenir des effectifs en nombre suffisant au Mali, afin de continuer à assurer la sécurité de ce pays et de ses habitants dans de bonnes conditions. Nos quatre mille militaires déployés au Mali y mènent une action exemplaire. Nous saluons leur bataille, ils sont la fierté de la France. Qu'il me soit d'ailleurs ici permis, à mon tour, p...
...n espace aérien aux avions français. Le bilan de l'opération est positif grâce à l'exceptionnelle qualité opérationnelle de nos forces armées qui, sachant réagir dans l'urgence, ont su, par une guerre de mouvement habile, sur un terrain hostile, frapper rapidement et avec précision. Par conséquent, les objectifs du Président de la République sont pour l'essentiel atteints. En effet, l'agression terroriste a été stoppée, la sécurisation du pays mise en place et l'intégrité territoriale retrouvée. Cependant, un retrait immédiat de la France serait fatal et rendrait vain tout le travail accompli au Mali. Même si elle n'a pas vocation à y demeurer indéfiniment, après avoir perdu plusieurs hommes au combat et sachant que l'opération Serval représente un coût important pour le budget de l'État, la Fran...