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...ôt ou tard, par les populations. Nous savons que, dans le cadre de notre aide bilatérale, l'Agence française de développement travaille à la sélection des projets qui seront financés avec les 150 millions d'euros gelés après le coup d'État de mars 2012. Le montant de cette aide pourrait être rapporté aux centaines de millions de surcoûts qu'engendrerait une présence pérenne et permanente de nos troupes. Surtout, il faut rappeler qu'en dix ans, la coopération française au Mali s'est montée à 162 millions d'euros, soit seulement 4 % de notre aide publique pour l'un des pays les plus pauvres de la planète. Et pour quels résultats ? Aujourd'hui, non seulement le Gouvernement reste muet sur le rôle et la responsabilité du FMI et de la Banque mondiale dans la situation économique et sociale malienne...
...nternationale. Mais nous n'avons pas agi seuls. Cette opération a été réussie parce que, au-delà du seul respect de la légalité internationale, elle était soutenue par la communauté internationale et parce que d'autres États ont participé, chacun à leur manière trop peu, peut-on penser à cette intervention. Mais notre intervention n'est effectivement pas encore terminée. Si le retrait de nos troupes a commencé, comme le Président de la République l'a souhaité, il reste encore du travail à faire pour aider le Mali à se reconstruire et à garder la maîtrise de son territoire. Voilà pourquoi, monsieur le Premier ministre, nous voterons cette autorisation. La France doit aller au bout de son action, une action qui change de forme. Cela passe par le redéploiement des troupes françaises il a com...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, le Président de la République a décidé, le 11 janvier dernier, de répondre à l'appel au secours des autorités maliennes en engageant nos troupes sur le continent africain. Nous avons approuvé sa décision ici même le 16 janvier 2013 et n'avons pas changé d'avis. Voilà pourquoi l'UDI approuvera le maintien du déploiement français. Partir maintenant serait irresponsable et ruinerait les efforts que nous avons entrepris depuis quatre mois. Comme disent les Américains, « the job has been done ». Oui, le travail a été fait et même bien fait pa...
C'est maintenant de l'histoire ancienne, mais je crois qu'il est bon de le rappeler afin d'en tirer des leçons pour l'avenir. La bataille pour l'intégrité du Mali est quasiment gagnée mais la guerre, elle, n'est pas terminée. Ceux qui voudraient nous faire croire à un retrait massif et rapide des troupes françaises nous racontent une fois de plus des histoires et se prennent pour des griots africains au pied de leur palmier dattier.
...nc sur la bonne voie. Cette réussite, nous la devons à l'exceptionnelle qualité opérationnelle de nos forces armées, qui a impressionné jusqu'à la première puissance militaire mondiale. Cette réussite, nous la devons à l'exceptionnelle qualité opérationnelle de nos forces armées, qui a impressionné jusqu'à la première puissance militaire mondiale. Fortes de 4 000 hommes, très bien préparées, nos troupes ont su réagir dans l'urgence, quelques heures seulement après la décision d'intervention du Président de la République. Pour éviter un enlisement tant redouté, elles ont su, par une guerre de mouvement habile, frapper rapidement et avec précision, démontrant, dans un pays immense, grand comme une fois et demie le nôtre, et dans des conditions climatiques extrêmes, toutes leurs qualités. Les comb...
...d'hui la situation militaire semble stabilisée et que les opérations ont été menées dans de bonnes conditions. Il est important maintenant de réfléchir sur la façon dont les choses vont se dérouler par la suite. La France apportera son soutien et sa contribution à la force internationale qui sera déployée dans le cadre de l'ONU, la MINUSMA. Elle maintiendra en outre sur place un certain nombre de troupes, qui stationneront le temps qu'il faudra pour mener cette opération à son terme dans de bonnes conditions. Il est vrai que certains se sont fait l'écho des interrogations qui étaient les nôtres sur le peu d'empressement que nombre de nos partenaires européens ont montré pour nous accompagner sur le terrain au-delà des actions de formation. Il faudra que nous prenions la mesure de ces manquements...
...ver la stabilité du Sahel. La France a entendu l'appel à l'aide de ce peuple ami. Pour cette raison, dès janvier, nous avons apporté un soutien clair au principe d'une intervention militaire sous l'égide de la communauté internationale. Nous avons également entendu sa demande de respect de sa dignité. Notre soutien s'est ainsi assorti d'un certain nombre de réserves, mais incontestablement, nos troupes ont enregistré des succès importants sur le terrain. À notre avis, le plus dur reste à faire. Cette première étape passée, il est urgent d'aller au fond. Les succès militaires, par essence fragiles et provisoires, appellent un nouveau dialogue entre la France et le Mali, entre l'Europe et l'Afrique. Si nous n'ouvrons pas cette nouvelle page, les mêmes erreurs conduiront aux mêmes drames. La dé...
...égislation internationale pour repousser d'urgence une offensive des groupes armés terroristes contrôlant le nord du pays. Il s'agissait d'éviter une déstabilisation du pays, mais aussi de la région tout entière et par là même une menace sur la sécurité européenne et internationale. Les objectifs fixés par le Président de la République ont été atteints. Durant le mois de janvier, l'offensive des troupes terroristes a été enrayée par les frappes aériennes et le déploiement des forces terrestres. Les villes du Nord ont été reprises. De février à mi-avril, les bases arrière des troupes terroristes ont été attaquées et, parallèlement à la sécurisation de la boucle du Niger, la MISMA est montée en puissance. Depuis la mi-avril, nos troupes passent progressivement le relais aux forces africaines, pou...
...es le 11 janvier pour soutenir les forces maliennes et mettre en oeuvre, avec l'appui des forces multinationales africaines de la MISMA, la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unies. De nombreux pays alliés nous ont apporté leur soutien logistique et nous pouvons les en remercier. Un peu plus de trois mois après le début de notre engagement et grâce à la remarquable action de nos troupes, nous pouvons considérer que la plus grande partie des groupes terroristes ont été neutralisés. J'ai en ce moment une pensée pour les cinq soldats qui y ont laissé la vie et pour ceux qui ont été gravement blessés. Nous devons en premier lieu continuer à tout mettre en oeuvre pour retrouver vivants les huit otages que nous avons encore dans la région. Nous devons ensuite continuer à exterminer,...
...nt la fierté de la France. Qu'il me soit d'ailleurs ici permis, à mon tour, pour le groupe UDI, de rendre hommage à nos cinq hommes morts au combat depuis le début de l'opération Serval : le chef de bataillon Damien Boiteux, l'adjudant Harold Vormezeele, le caporal-chef Cédric Charenton, le maréchal des logis Wilfried Pingaud ainsi que le caporal-chef Alexandre Van Dooren. Cet engagement de nos troupes, c'est avant tout l'engagement de la France pour la défense de la démocratie, de la liberté et de la lutte contre le fondamentalisme. Il est de notre devoir de continuer ce combat, et de nous assurer que la paix et la démocratie demeurent au Mali. Cet objectif demande du temps et un retrait trop rapide de nos troupes reviendrait très probablement à laisser le pays sombrer à nouveau dans le terr...