Interventions sur "bac"

35 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

À l'heure actuelle, trois étudiants sur dix quittent l'université à la fin de la première année de licence, et on peut le regretter. Par ailleurs, le pourcentage d'étudiants qui parviennent à boucler leur licence en trois ans reste insatisfaisant. C'est pourquoi nous proposons de mettre en place dans le respect du droit de chaque bachelier à poursuivre des études supérieures un dispositif d'orientation sélectif. On irait donc un petit peu plus loin que dans les textes précédents. Ce dispositif vise à autoriser les universités, dans le cadre de leur autonomie, à orienter les bacheliers et les étudiants vers les filières dans lesquelles ils ont, au vu de leurs résultats antérieurs et de leur parcours personnel, de véritables ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Avis défavorable, que je vais développer car nous sommes bien au coeur de la loi avec cette question : comment favoriser la réussite éducative ? Nous avons le sentiment de proposer une palette de solutions, avec le continuum entre le bac moins trois et le bac plus trois, la possibilité pour les bacheliers de l'enseignement professionnel et technologique d'accéder aux STS, la spécialisation progressive en licence, l'article 22 sur la PACES Il y a de nombreuses pistes dans ce texte ; nous émettons donc un avis défavorable, parce que nous avons confiance en l'esprit de la loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Je m'inscris en faux contre ce que vous dites, madame la ministre. Nous ne voulons stigmatiser personne. Au contraire, nous partons de l'idée qu'il y a un certain nombre de pré-requis. Trouvez-vous normal qu'actuellement, on puisse s'inscrire en musicologie sans avoir eu aucune pratique musicale jusqu'au baccalauréat ? C'est un sujet qui mérite une attention toute particulière. Vous avez cité Mme Pécresse et le président Sarkozy et vous avez raison : les choses se font progressivement, et il est important de dire que la réforme de 2007 ne comportait pas ce dispositif. Mais aujourd'hui nous croyons le moment venu de passer à une nouvelle phase de l'autonomie : nous pouvons aller vers une véritable pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Corre :

...s'agit là d'un choix ambitieux, d'un choix d'avenir : celui de la jeunesse, celui de refuser l'échec massif que certains présentent comme une fatalité. J'appuie donc les mesures fortes que vous défendez, madame la ministre, à travers ce texte en faveur de la réussite pour tous : rendre plus lisible l'offre de formation, devenue trop complexe, travailler sur l'orientation, renforcer le lien entre bac moins trois et bac plus trois pour éviter les cassures, stimuler l'innovation pédagogique en particulier par le numérique, rendre plus progressive la spécialisation en licence Vous reconnaissez le droit à l'erreur aux étudiants, qui ne devront plus perdre une année, voire deux, au motif qu'ils ne savaient quelle filière était adaptée à leurs projets ou parce qu'ils ont changé de projet de vie, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...nement supérieur constituent aussi une forme de rupture par rapport aux pratiques de l'enseignement secondaire. D'ailleurs, il est extrêmement important que l'autonomie individuelle et intellectuelle de nos étudiants puisse s'y affirmer. Pour que ce soit le cas, il faut s'assurer que l'université ne soit pas la simple continuation de ce qui se pratique au lycée. L'idée d'un dispositif continu du bac moins trois au bac plus trois me semble très réductrice : cela conduirait à une « secondarisation » de l'enseignement supérieur. Nous y perdrions un élément essentiel : le fait que les enseignants du premier cycle ne soient pas seulement d'excellents pédagogues, mais qu'ils soient en contact avec la recherche, ce qui rend possible une fécondation intellectuelle de nos étudiants. Ce texte et en pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

... très fort, par le moyen de liens durables, appréciés par le monde socio-économique, par le monde de l'entreprise. De ce point de vue, les instituts sont un vecteur avéré du développement économique de nos territoires. Ce sont là des banalités sur lesquelles nous serons tous d'accord. L'article 18 ne fait que reprendre la proposition du Président de la République de favoriser l'accès aux IUT des bacheliers technologiques. Il y a certes des distorsions sur le territoire : les 115 IUT de France sont tous de nature différente et évoluent dans des contextes différents. Mais la question de l'accès des bacheliers technologiques aux IUT n'a pas échappé, vous le savez, au réseau des IUT qui l'aborde de deux façons. D'abord, de nombreux instituts accueillent davantage d'étudiants titulaires d'un bacc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Cet article est essentiel pour nous, parce qu'il introduit la question, absolument déterminante, du décloisonnement des filières : décloisonnement au profit des bacheliers des filières professionnelles, à l'alinéa 1er, et décloisonnement entre les classes préparatoires aux grandes écoles et l'université, à l'alinéa 2. Je veux souligner à quel point cette notion de décloisonnement nous apparaît essentielle. Elle est la condition de la lutte contre les déterminismes sociaux et contre la spirale de l'autocensure, qui est finalement celle de l'échec. Je me féli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

...et de loi, à savoir la réussite des étudiants. Cette réussite doit se réaliser à deux niveaux : il s'agit, premièrement d'assurer à tous les lycéens un égal accès à l'enseignement supérieur, et deuxièmement de créer une égalité entre les territoires, notamment entre les lycées, dans les conventions qu'ils vont signer avec les établissements du supérieur. Donner la possibilité aux titulaires d'un bac professionnel ou d'un bac technologique d'intégrer les STS et les IUT, c'est la possibilité de renouveler à tout moment ce qui constitue l'une des armes contre l'échec scolaire, à savoir l'orientation. L'orientation est un ouvrage que les lycéens et tous ceux qui les accompagnent doivent remettre sans cesse sur le métier, après la seconde, après la terminale, mais aussi après le niveau bac + 2. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

La volonté de renforcer l'accès des bacheliers professionnels et technologiques aux sections de techniciens supérieurs et aux IUT est en elle-même évidemment louable. Elle est même absolument nécessaire. Mais je crois que l'ambition affichée d'imposer des quotas dans les STS et les IUT risque je le dis avec précaution d'être contre-productive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

D'une part, elle va limiter l'accès des bacheliers généraux à ces filières. Beaucoup d'entre eux nous le savons tous, pour avoir des IUT dans nos territoires ne se sentent pas capables ou n'osent pas aller jusqu'au master.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

Comme chacun sait, ces bacheliers généraux de qualité sont souvent d'une origine sociale qui n'est pas aisée. D'autre part, nous courons le risque, ce faisant, d'ébranler un système de formation qui fonctionne bien et qui a fait ses preuves dans le temps : les BTS et les IUT, qui conduisent très majoritairement à une excellente insertion professionnelle. Je n'insiste pas sur un autre défaut du texte : à l'heure où l'on r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Nachury :

L'ambition de la réussite des étudiants, l'ambition de l'orientation positive des étudiants, l'ambition de la professionnalisation, nous les partageons. Permettre aux bacheliers technologiques et professionnels d'accéder aux formations en STS et en IUT est un objectif partagé. Cependant, sur les moyens permettant d'atteindre cet objectif, je tiens à exprimer notre divergence et notre refus des quotas venus d'en haut, qui ne tiennent compte ni de la situation territoriale, ni de la spécificité des diplômes. Nous savons tous que ces établissements, STS et IUT, ont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Je serais tenté de dire que je partage ce souci d'augmenter le nombre de titulaires de baccalauréats technologiques dans les IUT, mais je crois que la méthode prévue par l'article 18 n'est pas la bonne. Je crois pouvoir vous dire que l'ensemble des directeurs et des équipes enseignantes des cent quinze IUT de France sont prêts à accueillir davantage de baccalauréats technologiques. Ils sont prêts également à organiser de meilleures passerelles entre l'enseignement secondaire et l'ensei...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...i, au bout du compte, le système proposé nous permettra d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, à partir du constat que nous avons tous pu faire. En tout état de cause, il est nécessaire de faire quelque chose. Je me sens d'autant plus concerné par cette question que l'université de Nouvelle-Calédonie est certainement celle, dans la République, qui accueille le plus grand nombre de bacheliers technologiques et professionnels : 25 % de ses effectifs sont issus des baccalauréats technologiques et 10 % des bacs professionnels. Notre expérience, concrète et inscrite dans la durée, nous a montré combien il est difficile, malgré l'ensemble des dispositifs d'accompagnement qui ont été expérimentés et mis en oeuvre, d'empêcher ces bacheliers de se retrouver en situation d'échec : c'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cet amendement tend à supprimer l'article 18. L'article 18 a deux facettes. Il aborde tout d'abord la question des quotas pour les bacheliers technologiques et professionnels, puis celle des conventions avec les classes préparatoires. S'agissant des quotas, nous rejoignons l'analyse de Mme Bechtel, à laquelle nous avons été très sensibles. Aujourd'hui, il faut comprendre les raisons pour lesquelles un certain nombre de jeunes et leurs familles choisissent les IUT, notamment parmi les bacheliers généraux. Ce n'est pas en empêch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Si l'on veut assurer la réussite des jeunes titulaires de baccalauréats professionnels et technologiques qui souhaitent poursuivre leurs parcours, il faut s'assurer qu'ils puissent, dans certains cas, bénéficier des dispositifs d'alternance qui permettent un meilleur rééquilibrage. Il faut avoir une approche mesurée, et bien que nous partagions certains éléments de diagnostic, nous pensons que vous apportez une mauvaise réponse à un réel enjeu. C'est pourq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...he. Nous allons parler plus tard de la politique nationale de la recherche, de la réorganisation de la communauté universitaire, mais la question de la réussite étudiante est au coeur de cette loi, et cet article 18 en fournit une parfaite illustration. Permettez-moi de rappeler quelques chiffres. L'un des objectifs que notre pays s'est fixés est qu'à peu près 80 % d'une classe d'âge arrivent au baccalauréat. Si nous n'y sommes pas tout à fait, nous n'en sommes pas très loin. Au sein de cette classe d'âge, nous savons aujourd'hui que 50 % obtiennent un baccalauréat général et 50 % des baccalauréats professionnels ou technologiques. L'autre objectif que nous partageons est que 50 % de cette classe d'âge arrivent au niveau bac plus trois, et cela semble plus compliqué. La difficulté est doubl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Un grand nombre d'arguments ont été développés par le rapporteur et par Mme la ministre et, en vous écoutant, monsieur Hetzel, j'entendais en filigrane une critique de la situation léguée par Valérie Pécresse. Vous parliez de bacheliers qui n'étaient pas préparés à entrer dans le système et à évoluer dans ses différentes filières. Vous avez évoqué la convergence du système d'enseignement supérieur, sur laquelle, dans des discussions de salon, tout le monde est d'accord, mais pour laquelle rien n'a été fait de manière concrète. C'est un système en jachère depuis cinq ans, auquel ce texte va apporter un début de réponse. S...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

... qui leur avait été confiée au moment où ils ont été portés sur les fonts baptismaux est à mon avis une erreur. Entre-temps, ils ont évolué, et leurs publics également. Il est important de regarder ce qui se passe dans ces établissements et d'en tirer un certain nombre de conclusions. Vous avez indiqué, monsieur le rapporteur, que l'objectif était que 50 % d'une classe d'âge soient diplômés d'un bac plus trois. Il y a en réalité des divergences. J'avais retenu que 50 % d'une classe d'âge devaient être diplômés de l'enseignement supérieur, ce qui n'est pas exactement pareil. Les BTS sont des diplômes d'enseignement supérieur, les DUT aussi, et ce ne sont pas systématiquement des bacs plus trois. Sur les IUT à proprement parler, j'entends dire que les bacheliers généraux veulent tous poursuiv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...d'études, master ou école ; 32 % font une année d'études, qui peut être une licence professionnelle ; et 17 % travaillent tout de suite, parce que c'est une formation qui permet de travailler directement. Quand je disais que 50 % d'une classe d'âge devaient avoir un diplôme du supérieur, cela peut être un BTS, un DUT ou une licence, et je reconnais que j'ai été un peu approximatif en parlant de « bac + 3 ». Mais la question de fond, c'est que plus de 50 % de ces jeunes qui obtiennent un diplôme en deux ans font des études complémentaires de deux à trois ans, et ce n'est pas l'esprit des IUT. C'est la raison pour laquelle nous proposons cette disposition, que nous avons amendée en commission.