Interventions sur "université"

371 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Madame la présidente, madame la ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, il y a presque six ans, à cette même tribune, je venais présenter devant la représentation nationale le projet de loi relatif aux libertés et responsabilités des universités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

En 2007, nous avions fait un pari, celui de replacer l'université au centre : au centre des savoirs, au centre de l'enseignement supérieur, au centre de la recherche, au centre de l'innovation. En 2007, nous avions décidé d'émanciper l'université de la tutelle trop pressante de l'État. Nous avions décidé de faire enfin ! confiance à la communauté universitaire, en dehors, je vous rassure, de toute espérance de soutien politique. Nous avions fait ce choix a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

... la recherche, 22 milliards ont été inscrits au titre des investissements d'avenir, et la réforme du crédit d'impôt recherche a fait de notre pays le plus attractif au monde pour les investissements scientifiques privés. Du côté de l'immobilier enfin, sur les 5 milliards d'euros de l'opération Campus, 2 milliards ont été engagés pour lancer ce grand plan de rénovation et de construction dont nos universités avaient tant besoin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Au-delà des chiffres, la plus belle réussite de cette politique est qu'elle s'est construite sur la confiance donnée aux acteurs, y compris ceux qui étaient d'abord réticents ou opposés à la réforme. Qui aurait pu croire, à l'été 2007, que toutes les universités françaises seraient passées à l'autonomie au 1er janvier 2012 ? Bien sûr, tout n'est pas parfait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Malgré notre plan « Réussite en licence », l'échec de trop nombreux étudiants lors des premières années à l'université reste un sujet de préoccupation majeur. Mais permettez-moi de vous dire, madame la ministre, que vous m'avez choquée hier en affirmant que les 730 millions d'euros du « Plan licence » avaient été inutiles. Quand vous dites cela, ce n'est pas le gouvernement précédent que vous critiquez, c'est l'université que vous dénigrez, c'est l'ensemble de la communauté universitaire qui, pendant trois ans, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Vous reprenez d'ailleurs la majorité de ces dispositifs dans cette loi, et j'en suis très heureuse. Car le fait est là : la politique que nous avons mise en oeuvre à partir de 2007 a permis à l'université de progresser. Certes, certaines universités ont eu du mal à s'approprier les nouvelles compétences liées à l'autonomie et à faire face à de nouvelles et lourdes responsabilités. Mais au fond, deux solutions s'offraient à nous : réserver l'autonomie aux universités les plus puissantes, les mieux gérées ; ou l'offrir à toutes les universités, quitte à devoir aider davantage les plus fragiles. Il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Et ne nous dites pas que l'université est la victime collatérale de la crise. En 2009, au coeur de la déflagration économique la plus forte que nous ayons vécue depuis dix ans, nous avons continué de faire clairement le choix de l'avenir en augmentant les budgets des universités. Aujourd'hui le choix de votre Gouvernement est tout autre : l'université n'est plus sanctuarisée, l'université n'est plus une priorité. Cette loi en est l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

...ans le projet d'un ministre dont notre assemblée conserve le précieux souvenir, Edgar Faure. Oui, la loi LRU méritait d'être améliorée. Mais elle aurait dû l'être dans le sens d'un acte II de l'autonomie, non dans celui d'un retour en arrière. Nous savons quelles orientations iraient vers une nouvelle étape de l'autonomie. L'acte II de l'autonomie, ce serait d'abord ouvrir encore davantage les universités sur le monde en prévoyant que la moitié des membres des conseils d'administration soient extérieurs à l'établissement : des enseignants, des chercheurs, des entrepreneurs, des Français, des Européens, des étrangers, pour faire en sorte que le coeur des universités batte au même rythme que la science mondiale. L'acte II de l'autonomie, ce serait aborder de front la question de l'échec étudiant a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

L'heure n'est plus à jouer au Meccano institutionnel, elle est à approfondir le contenu de l'autonomie. Votre réforme se trompe de combat ! Au plan intérieur, elle affaiblira un peu plus nos universités face aux grandes écoles, et sur la scène internationale, elle les marginalise face aux grandes universités de renommée mondiale. Tous ici, dans cette assemblée, de droite comme de gauche, nous devrions au contraire oeuvrer pour faire de nos universités le coeur de notre enseignement supérieur et de notre recherche. Nous devrions tout faire collectivement pour que nos universités soient le fer d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Nos chercheurs le savent bien ! Chaque jour ils se battent pour être les premiers, pour être les meilleurs ! Ceci m'amène à aborder enfin la recherche. Vous découvrez la nécessité d'élaborer une stratégie nationale de la recherche. Elle existe depuis 2009. Vous découvrez la nécessité de donner à l'université compétence en matière de transferts de technologies. Nous avons créé les sociétés d'accélération du transfert de technologies en 2010. Vous découvrez la nécessité de valoriser le doctorat. Nous l'avons consacré en lui donnant, avec le contrat doctoral, valeur de première expérience professionnelle dès 2008.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

...ens historique et rétablir des crédits pour financer au moins 25 % des dossiers présentés. Sinon vous condamnerez des chercheurs parmi les plus remarquables à remplir des dossiers pour rien. Quelle perte de temps, quel gaspillage d'énergie ! Nous ne pouvons pas nous le permettre. Madame la ministre, vous évoquiez tout à l'heure la mémoire d'Edgar Faure. À défaut de poursuivre son projet pour nos universités, prenez garde de ne pas accomplir l'une de ses prophéties : « L'immobilisme est en marche et rien ne pourra l'arrêter. » Votre projet de loi est à l'image de la politique que vous menez depuis un an. Il n'est pas à la hauteur des enjeux que connaissent nos universités. Il constitue au mieux un frein là ou il faudrait appuyer sur l'accélérateur. Dans ces conditions, il n'y a pas lieu à délibére...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

...tte opposition : privilégier la forme sur le fond, travailler plus la procédure que le bien-fondé d'un texte. Il est vrai que le bilan de la loi LRU du 10 août 2007 est bien loin des objectifs qui avaient été fixés à l'époque, et j'appelle Mme Pécresse, après sa longue intervention en défense de sa motion procédurale, à retrouver un peu plus d'humilité. En effet, la réforme pour l'autonomie des universités devait, à l'écouter, profondément bouleverser les modes de gouvernance et de pilotage budgétaire et financier, ouvrir l'université sur le monde professionnel et économique, apprécier et évaluer les enseignants chercheurs et, au travers d'un plan Campus, moderniser les infrastructures universitaires. Six ans après, le bilan n'est pas bon. Les plus optimistes le qualifieraient de mitigé, les plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Le rapport souligne également l'inefficacité du rôle des CEVU dans l'amélioration de la vie étudiante ; une gouvernance des universités trop centralisée et des regroupements universitaires insuffisamment structurants et peu stratégiques ; enfin l'absence d'interconnexion entre les outils de gestion des universités et des organismes de recherche. Dès lors, vous comprendrez aisément que ce projet de loi est attendu, qu'il est opportun pour donner un nouveau souffle à l'enseignement supérieur et à la recherche, essentiel pour rend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Changement dans les financements, changement dans les finalités données à la recherche, changement dans les finalités données à l'enseignement supérieur. Si, aujourd'hui, ils sont en grève et manifestent, ce n'est pas pour revenir à votre politique, mais au contraire pour tourner définitivement la page, pour que tout ce qui se rattache encore aux choix faits par la droite au sujet de l'université et de la recherche soit abandonné au profit d'une nouvelle politique. Vous avez défendu votre politique passée, c'est pourquoi le groupe du Front de gauche votera contre la motion de rejet préalable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...on des étudiants, vous prétendez apporter des améliorations en vue d'une meilleure réussite des étudiants. Qu'il nous soit permis d'en douter. Dans votre texte, il n'y a absolument rien qui aille dans ce sens. Où sont les mesures de fond qui le permettraient ? Il faudrait soutenir le développement de filières d'excellence dans les premiers cycles universitaires, ce qui contribuerait à valoriser l'université, à la rendre plus attractive aux yeux des lycéens mais rien de tout cela n'est fait. Troisièmement, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités défendue par Mme Pécresse et promulguée en 2007 avait fait de l'insertion professionnelle l'une des missions de l'université. Manifestement, vous êtes très en retrait sur ce sujet. En 1960, il y avait 300 000 jeunes dans l'enseignem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

...e jeunesse présente un intérêt à nos yeux, et nous souhaitons y participer. Cependant, force fut de constater que la loi sur la refondation de l'école n'a rien refondé du tout. Nous avons eu droit à un projet de loi vide et creux, bien que bavard, qui n'avait pour ambition que de détricoter ce qui avait été fait auparavant et c'est ce que vous êtes à nouveau en train de faire, cette fois avec l'université. J'ai été frappé, durant les débats en commission, de constater que très peu des amendements de l'opposition étaient retenus, votre volonté se résumant à établir une rupture plutôt que d'agir dans la continuité de ce qui avait été fait précédemment. Il n'y a pas, dans cet hémicycle, d'un côté ceux qui ont tort, de l'autre ceux qui ont raison, la vérité étant toujours du côté de la majorité. Sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

Madame la présidente, madame la ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, en juillet 2007, alors que je venais tout juste d'être élue députée pour la première fois, j'ai eu la chance de monter à cette tribune pour le premier grand texte du quinquennat de Nicolas Sarkozy : la loi relative aux libertés et responsabilités des universités. Avec conviction et détermination, j'ai défendu ce texte qui portait une véritable refondation de notre enseignement supérieur. Avec certitude, je savais que cette réforme était attendue par toute la communauté universitaire, dont je faisais un peu partie. Enfin, avec enthousiasme, j'étais convaincue qu'il y aurait un avant et un après loi LRU. Pendant cinq années, j'ai suivi de très près la m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

Ce projet de loi vient en fait cacher une réalité : les moyens alloués à l'enseignement supérieur et à la recherche sont en baisse. Ce n'est tout simplement pas une priorité de François Hollande. Mais nous ne sommes plus, il est vrai, à un mensonge près ! En quoi cette réforme va-t-elle améliorer la réussite des étudiants, la gouvernance de nos universités et leur attractivité vis-à-vis des étudiants et des chercheurs étrangers ? Au dire de certains recteurs, qui se sont exprimés dans une tribune récente, vous allez au contraire « engager un nivellement par le bas et transformer nos universités en navires ingouvernables ». Votre texte a non seulement pour objet de détruire ce qui a été fait, mais comprend de surcroît un ensemble de mesures au mie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

Vous avez choisi de créer des conseils académiques. Cette mesure pourrait paraître intéressante, si l'on se réfère aux exemples des sénats académiques étrangers. Toutefois, dans les universités étrangères comportant de telles structures, les conseils d'administration sont de taille réduite et largement ouverts à la société civile, et les sénats académiques ne sont pas ouverts aux étudiants, contrairement à ce que vous proposez par pure démagogie. Vous construisez en fait un modèle bicéphale, doté de deux structures qui représenteront chacune la même communauté universitaire. Il est en...