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Oui, c'est la voix du peuple de gauche qui a résonné dimanche à quelques encablures de notre enceinte, ce peuple qui refuse de se coucher devant les forces de la pensée unique. Le cri d'alarme est lancé. Il nous revient à tous de l'entendre, de le comprendre, d'abord pour sauver l'idée européenne. Je suis un Européen convaincu, parce que je suis un internationaliste forcené. Or, si nous continuons sur la voie de cette Europ...
Vous me permettrez de citer les propos tenus par Jean-Marc Ayrault au nom du groupe socialiste, lors du débat sur le Mécanisme européen de stabilité : « Nous n'acceptons pas d'enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d'or. Nous n'acceptons pas que la pensée unique soit institutionnalisée et que les peuples n'aient d'autres choix que l'austérité, quel que soit leur vote. Nous ne voulons pas d'une démocratie sous conditions. » Quelle clairvoyance en ce 21 février 2012 ! Monsieur le ministre, comprenez bien que les contradictions évidentes ne sont pas une satisfaction ...
...semaines sous la pression de l'Allemagne et des marchés financiers, qui renforce encore le carcan de la discipline budgétaire sur les pays de la zone euro. Un « pacte budgétaire » qui complète, en les durcissant encore, les nouvelles dispositions de surveillance et les sanctions prévues par le pacte de stabilité récemment réformé. Autant de mesures qui touchent de plein fouet la souveraineté des peuples et sont contraires à la démocratie. Ainsi, l'article 3 prévoit que la situation budgétaire des administrations publiques doit être en équilibre ou en excédent. Le déficit structurel annuel ne devra pas excéder 0,5 % du PIB nominal sur un cycle économique. En cas de dérapages, un mécanisme de correction sera déclenché automatiquement. Ces règles ne pourront être contournées qu'en cas de « circons...
...en aucun cas valoir renégociation. Nous avons le devoir de construire collectivement un autre modèle de développement que celui qui est en oeuvre depuis des décennies et qui a comme conséquence plus de 25 millions de chômeurs, une pauvreté et une précarité accrues, des inégalités intolérables. Oui, nous devons obtenir un droit de contrôle démocratique et donc de contrôle par les représentants du peuple de la Banque centrale européenne.
On nous rebat les oreilles de son indépendance, mais si elle est indépendante des peuples, elle ne l'est pas de Goldman Sachs et de ses confrères ! Le contrôle de la BCE est urgent pour stopper les politiques monétaires récessives, qui contrecarrent l'emploi. Oui, nous avons besoin d'une politique budgétaire qui s'affranchisse de règles d'or qui ne sont que des règles d'airain, règles d'airain qui font obstacle aux investissements utiles dans les salaires, la formation et les dépens...
Oui, nous avons besoin d'une véritable harmonisation sociale et fiscale, toujours ajournée. Et voici que l'ajournement de cette harmonisation n'a pas été décidée par les peuples, mais bien par un système financier et une commission de technocrates, véritables prédateurs des droits sociaux. Oui, il convient de changer les traités pour s'émanciper des marchés et cesser de n'avoir que la concurrence libre et non faussée comme unique grille de lecture, pour relancer un véritable développement industriel européen, assurant la transition écologique. Oui, il faut associer le...
Pour toutes ces raisons, les députés du Front de gauche vous invitent à adopter cette motion d'ajournement. C'est ainsi que nous pourrons redonner enthousiasme et espoir aux peuples d'Europe, et ne pas jeter des millions de nos concitoyens dans les bras des mouvements d'extrême droite, porteurs de haine et de repli sur soi, avatars les plus détestables de cette Europe libérale ! Le bonheur est une idée neuve, comme disait Saint-Just. Ne brisons pas cette espérance. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)
Il faut donner la parole au peuple par un référendum, et s'appuyer sur la parole du peuple, comme on aurait dû le faire après le référendum de 2005, pour exiger une réorientation de la construction européenne. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR. MM. Nicolas Dupont-Aignan et Gilbert Collard applaudissent également.)
Toutefois, nous connaissons malheureusement de nombreux précédents en la matière, notamment celui de 2005 : ce que le peuple avait fait, le Parlement l'a refait dans un sens différent Cependant, aujourd'hui, quoi qu'on puisse en penser, il est essentiel de passer au vote. (La motion d'ajournement, mise aux voix, n'est pas adoptée.)