Interventions sur "étudiant"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Nous allons prendre le temps nécessaire pour examiner cet article qui, sans être forcément central, n'en occupe pas moins une place particulière si l'on considère les objectifs poursuivis par le texte. En effet, il s'agit ici de l'orientation des étudiants et de la réussite de leur parcours dans l'enseignement supérieur. Je ne reviendrai pas sur l'ambition du Gouvernement de faire accéder 50 % d'une classe d'âge à un diplôme de l'enseignement supérieur : cet aspect quantitatif a été largement évoqué précédemment. Je m'attarderai plutôt sur l'enjeu social relatif à cette question et qui me paraît essentiel : comment permettre à des étudiants issus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

Je ne m'attarderai pas sur les IUT, parce qu'il en a déjà été question et que ce sera encore le cas. L'article 18 mérite vraiment qu'on lui prête une grande attention, car il aborde le coeur du projet de loi, à savoir la réussite des étudiants. Cette réussite doit se réaliser à deux niveaux : il s'agit, premièrement d'assurer à tous les lycéens un égal accès à l'enseignement supérieur, et deuxièmement de créer une égalité entre les territoires, notamment entre les lycées, dans les conventions qu'ils vont signer avec les établissements du supérieur. Donner la possibilité aux titulaires d'un bac professionnel ou d'un bac technologique ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Nachury :

L'ambition de la réussite des étudiants, l'ambition de l'orientation positive des étudiants, l'ambition de la professionnalisation, nous les partageons. Permettre aux bacheliers technologiques et professionnels d'accéder aux formations en STS et en IUT est un objectif partagé. Cependant, sur les moyens permettant d'atteindre cet objectif, je tiens à exprimer notre divergence et notre refus des quotas venus d'en haut, qui ne tiennent c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

...lauréat technologique désireux de s'orienter vers cet IUT, car beaucoup lui préfèrent d'autres orientations. Je partage également l'avis de Mme Bechtel, qui disait tout à l'heure que des personnes issues de filières générales peuvent souhaiter, après le baccalauréat, suivre une formation en IUT, susceptible de déboucher sur un emploi après une troisième année de formation. Je comprends aussi ces étudiants et je ne vois pas pourquoi nous devrions les priver de cette option. Je pense qu'il faut revenir sur cet article 18, et c'est pourquoi nous avons déposé un amendement de suppression. Pour le cas où l'article ne serait pas supprimé, j'ai déposé un autre amendement, visant à instaurer des contrats d'objectif, négociés par les directeurs d'IUT et proposés aux recteurs d'académie : il s'agit, par l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je vais néanmoins me permettre de prendre quelques minutes car l'article 18 est l'un des plus symboliques de cette loi sur l'enseignement supérieur et la recherche. Nous allons parler plus tard de la politique nationale de la recherche, de la réorganisation de la communauté universitaire, mais la question de la réussite étudiante est au coeur de cette loi, et cet article 18 en fournit une parfaite illustration. Permettez-moi de rappeler quelques chiffres. L'un des objectifs que notre pays s'est fixés est qu'à peu près 80 % d'une classe d'âge arrivent au baccalauréat. Si nous n'y sommes pas tout à fait, nous n'en sommes pas très loin. Au sein de cette classe d'âge, nous savons aujourd'hui que 50 % obtiennent un baccalaur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

...ngues. Vous parliez tout à l'heure de filières d'excellence à l'université et c'est peut-être là que nous divergeons. Sans doute faut-il un certain nombre de filières particulières à l'université, mais notre but, en tout cas de ce côté de l'hémicycle, et rejoignez-nous si vous le partagez, c'est que l'université soit une filière d'excellence dans son ensemble, de nouveau reconnue, avec, pour les étudiants de nos licences, des moyens qui correspondent à ceux des autres filières de l'enseignement supérieur. Ce qui est proposé me semble raisonnable. L'objectif est simplement que des bacheliers techniciens fréquentent des instituts universitaires de technologie. Voyez que, même du point de vue de la sémantique, nous devrions pouvoir nous rejoindre sur ce point.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...lasse d'âge devaient être diplômés de l'enseignement supérieur, ce qui n'est pas exactement pareil. Les BTS sont des diplômes d'enseignement supérieur, les DUT aussi, et ce ne sont pas systématiquement des bacs plus trois. Sur les IUT à proprement parler, j'entends dire que les bacheliers généraux veulent tous poursuivre des études longues. Non, ce n'est pas le cas. Effectivement, deux tiers des étudiants d'IUT poursuivent leurs études, mais en filière courte. La très grande majorité d'entre eux fait une licence professionnelle et va ensuite travailler. Les IUT ont mis en place progressivement le LMD, en relation d'ailleurs avec l'écosystème universitaire, mais cela ne s'est pas fait de la même manière dans les filières industrielles et les filières tertiaires. Prétendre que tous les diplômés d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Nous sommes favorables à ce que nous considérons comme une expérimentation, mais il convient selon nous de mieux informer les étudiants en amont des parcours qu'ils sont susceptibles d'effectuer. Il nous a été répondu en commission que c'était déjà plus ou moins prévu dans la loi sur la refondation de l'école de la République et que, dès lors, une disposition supplémentaire dans cette loi sur l'enseignement supérieur et la recherche serait redondante. Je ne le crois pas. À partir du moment où l'on prévoit un tel dispositif, il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Défavorable, pour deux raisons. Cette notion de « parcours de découverte » nous paraît un peu trop floue. Et dans l'exposé sommaire, vous parlez des seuls étudiants issus des filières professionnelles et techniques alors que, nous venons de le voir, cela concerne tous les étudiants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

...ression des concours de recrutement à l'entrée des grandes écoles. Cet amendement va certainement vous faire hurler mais ces concours d'entrée poussent au bachotage. Nous sommes donc pour une sélection sur dossiers à l'entrée des grandes écoles. Je précise que nous ne sommes pas du tout opposés aux grandes écoles je m'adresse à tous ceux qui, dans cet hémicycle ce soir, en sont issus. Mais les étudiants qui sont passés par ces classes prépas nous disent quasiment tous la même chose, même ceux qui ont réussi. Ce bachotage imposé pour entrer dans une grande école n'est pas à notre avis favorable à des conditions d'études idéales. Nous proposons donc de supprimer ces concours à l'entrée, en maintenant une sélection, mais sur dossier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

...es, il est évident que cela se fera après une orientation. Cette orientation est primordiale. Si nous constatons aujourd'hui un taux d'échec, un gâchis importants, c'est notamment parce qu'ils n'ont pas de place dans les sections c'est le débat qui a eu lieu tout à l'heure, et le rapporteur a bien montré que nous sommes parvenus, dans ce travail, à un bon équilibre pour permettre l'accès de ces étudiants à ces formations. Toutefois, certains étudiants ne sont pas immédiatement au niveau de la formation initiale, et nous le voyons dans l'orientation. Aujourd'hui, quand ils vont à l'université, ils échouent. L'idée est donc de prévoir dans les universités une année de formation préparatoire à l'université, pour améliorer le taux de réussite de ces étudiants qui ne sont pas formés dans toutes les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Yvonne Le Dain :

...ne manière que je trouve un peu étrange, que « chaque lycée disposant d'au moins une formation d'enseignement supérieur conclut une convention avec un ou plusieurs établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel de son choix dans son académie afin de prévoir des rapprochements dans les domaines pédagogique et de la recherche et de faciliter les parcours de formation des étudiants. » Cette formulation m'a interpellée, car les enseignants de lycée, fussent-ils dans les classes préparatoires ou dans des sections de techniciens supérieurs, ne font pas de recherche. Par contre, l'existence d'interfaces, permise par les plateaux techniques mis à disposition des CPGE ou des STS dans les universités au niveau L1 ou L2, pourrait être intéressante et pertinente d'un point de vue ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...des élèves de ces classes préparatoires une inscription à l'université. Cela faciliterait les rapprochements et les échanges et permettrait à ces élèves de contribuer financièrement à l'enseignement supérieur car, jusqu'à présent, ils ne payent aucun frais d'inscription. Grâce à cet amendement, ils contribueront de manière symbolique à leur enseignement tout en bénéficiant d'un véritable statut d'étudiant. Il s'agit ainsi d'une première étape qui concrétiserait ce rapprochement tant désiré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Je vais retirer cet amendement, parce que nous sommes dans une politique des petits pas. Mais je précise tout de même qu'il est meilleur que le vôtre, monsieur le rapporteur, car il aurait permis d'assurer aux élèves des classes préparatoires un véritable statut d'étudiant !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...le 18, les arguments avancés sont assez intéressants : lorsque la mesure vient du Gouvernement, c'est de la réorientation active, et lorsqu'elle vient de l'opposition, cela devient de la sélection ! Il y a tout de même deux poids deux mesures. Par ailleurs, la question de fond n'est pas de savoir s'il y a un couperet à l'issue de la première année des études médicales, c'est celle de la réussite étudiante. Vous partez du principe que le taux d'échec au sein du cursus des études médicales est important, mais il y a d'autres filières dans lesquels ces taux sont élevés, et je considère que ce n'est pas satisfaisant. Le dispositif de l'article 22 est de nature à réduire ces taux d'échec, à améliorer la réussite. L'enjeu est bien là et il faut véritablement se pencher sur cette question. C'est pourquo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Guégot :

...que Patrick Hetzel. La rédaction de l'amendement me surprend, en ce qu'elle définit les meilleurs élèves comme ceux qui obtiennent les meilleurs résultats au baccalauréat. Nous savons tous que ce critère ne suffit pas. Ainsi, le mécanisme d'admission post-bac analyse les parcours des élèves et leurs résultats dans les deux classes de première et de terminale. Cela permet de définir des profils d'étudiants qui serviront à effectuer les choix d'orientation. Et voilà que cet amendement décide que cette chance supplémentaire va être donnée à ceux qui ont les meilleurs résultats au baccalauréat ! Même si l'approche est louable, c'est assez réducteur, car d'excellents élèves ne seront pas identifiés. C'est en partant du principe que les résultats du bac ne suffisent pas que le système d'admission post-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...ens, d'appliquer l'article 18 du projet de loi en Nouvelle-Calédonie dès sa publication. Il faudrait, dans cette hypothèse, modifier l'article 66 du projet, pour que n'y soit plus précisé que l'article 18 n'a pas vocation à s'appliquer dans nos territoires. J'insiste parce que, pour les raisons que j'ai indiquées tout à l'heure, les universités de Nouvelle-Calédonie comptent quasiment un tiers d'étudiants bacheliers professionnels ou technologiques. C'est le double de la moyenne métropolitaine. L'application de cet article s'impose donc en Nouvelle-Calédonie plus qu'ailleurs. Je souhaite donc que le Gouvernement m'éclaire sur cette question. Cela me paraît nécessaire.