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et 380 millions d'euros ont permis de revaloriser les carrières, et en particulier celles des plus jeunes enseignants-chercheurs. J'ai entendu dire que les étudiants étaient les grands oubliés de l'autonomie. C'est passer sous silence les 730 millions d'euros que nous avons consacrés au plan « Réussir en licence ». C'est oublier les 57 000 logements sociaux étudiants mis en service et la progression de 20 % des bourses grâce à la création du dixième mois de bourse. Je sais que Mme Fioraso veut absolument faire croire le contraire, mais les étudiants savent bien qu'ils ont touché leur dixième mois de...
Au-delà des chiffres, la plus belle réussite de cette politique est qu'elle s'est construite sur la confiance donnée aux acteurs, y compris ceux qui étaient d'abord réticents ou opposés à la réforme. Qui aurait pu croire, à l'été 2007, que toutes les universités françaises seraient passées à l'autonomie au 1er janvier 2012 ? Bien sûr, tout n'est pas parfait.
Vous reprenez d'ailleurs la majorité de ces dispositifs dans cette loi, et j'en suis très heureuse. Car le fait est là : la politique que nous avons mise en oeuvre à partir de 2007 a permis à l'université de progresser. Certes, certaines universités ont eu du mal à s'approprier les nouvelles compétences liées à l'autonomie et à faire face à de nouvelles et lourdes responsabilités. Mais au fond, deux solutions s'offraient à nous : réserver l'autonomie aux universités les plus puissantes, les mieux gérées ; ou l'offrir à toutes les universités, quitte à devoir aider davantage les plus fragiles. Il y a deux attitudes dans la vie : la première consiste à porter toute sa vie son bébé dans les bras pour le tenir à l'éca...
...administration et de son président, capable de décider et d'agir. Votre refus d'établir une ligne de partage évidente entre les compétences du conseil d'administration et celles du conseil académique, qui seront présidés par des personnalités rivales, va logiquement conduire à neutraliser les deux instances et à paralyser les universités. Régression encore, et grave entorse au principe même de l'autonomie, que de vouloir marier de force des établissements qui ne le souhaitent pas dans des communautés d'universités. Faut-il vous rappeler que l'autonomie, c'est la liberté, pas la contrainte ? Régression toujours, que de supprimer une agence d'évaluation dont il fallait au contraire élargir les missions. Régression, enfin, que de ne pas aller plus loin dans l'orientation active des étudiants, seul ...
Nous avions fait une loi d'ouverture, vous faites une loi de repli. Nous avions fait une loi d'autonomie, vous faites une loi de contraintes. Nous avions fait une loi de confiance, vous faites une loi de défiance. Il aura fallu près de quarante ans pour donner un véritable contenu aux objectifs d'autonomie et d'ouverture, pourtant inscrits dans le projet d'un ministre dont notre assemblée conserve le précieux souvenir, Edgar Faure. Oui, la loi LRU méritait d'être améliorée. Mais elle aurait dû l'...
L'heure n'est plus à jouer au Meccano institutionnel, elle est à approfondir le contenu de l'autonomie. Votre réforme se trompe de combat ! Au plan intérieur, elle affaiblira un peu plus nos universités face aux grandes écoles, et sur la scène internationale, elle les marginalise face aux grandes universités de renommée mondiale. Tous ici, dans cette assemblée, de droite comme de gauche, nous devrions au contraire oeuvrer pour faire de nos universités le coeur de notre enseignement supérieur et d...
... le rôle de cette opposition : privilégier la forme sur le fond, travailler plus la procédure que le bien-fondé d'un texte. Il est vrai que le bilan de la loi LRU du 10 août 2007 est bien loin des objectifs qui avaient été fixés à l'époque, et j'appelle Mme Pécresse, après sa longue intervention en défense de sa motion procédurale, à retrouver un peu plus d'humilité. En effet, la réforme pour l'autonomie des universités devait, à l'écouter, profondément bouleverser les modes de gouvernance et de pilotage budgétaire et financier, ouvrir l'université sur le monde professionnel et économique, apprécier et évaluer les enseignants chercheurs et, au travers d'un plan Campus, moderniser les infrastructures universitaires. Six ans après, le bilan n'est pas bon. Les plus optimistes le qualifieraient de m...
...université. Vous désorganisez, et organisez délibérément le face-à-face de deux instances et de deux présidents qui seront très rapidement en conflit, ce qui provoquera des situations de blocage. C'est, là encore, un vaste retour en arrière. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire hier, même la loi Savary de 1984 avait su éviter de telles dérives. Avec votre projet, vous allez tuer la véritable autonomie, comme l'a démontré Mme Pécresse lors de la présentation de la motion de rejet préalable. Vous refusez de reconnaître que vos prédécesseurs ont mené une action positive et engagé un processus de modernisation sans précédent, ce qu'aucun autre gouvernement n'avait su faire au cours des décennies précédentes. En quelques années, nos universités françaises étaient redevenues plus attractives pour no...