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... première fois, j'ai eu la chance de monter à cette tribune pour le premier grand texte du quinquennat de Nicolas Sarkozy : la loi relative aux libertés et responsabilités des universités. Avec conviction et détermination, j'ai défendu ce texte qui portait une véritable refondation de notre enseignement supérieur. Avec certitude, je savais que cette réforme était attendue par toute la communauté universitaire, dont je faisais un peu partie. Enfin, avec enthousiasme, j'étais convaincue qu'il y aurait un avant et un après loi LRU. Pendant cinq années, j'ai suivi de très près la mise en place de cette réforme. J'ai pu constater, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, les changements intervenus dans toutes nos universités grâce aux moyens sans précédent qui ont accompagné la mise en oeu...
...fois, dans les universités étrangères comportant de telles structures, les conseils d'administration sont de taille réduite et largement ouverts à la société civile, et les sénats académiques ne sont pas ouverts aux étudiants, contrairement à ce que vous proposez par pure démagogie. Vous construisez en fait un modèle bicéphale, doté de deux structures qui représenteront chacune la même communauté universitaire. Il est en effet assez clair que le nouveau conseil académique aura la haute main sur le recrutement des enseignants, la définition des programmes et la répartition des moyens, et qu'il exercera la tutelle sur la commission disciplinaire, toutes prérogatives qui étaient de manière cohérente dévolues au conseil d'administration, placé sous l'autorité du président de l'université, permettant ainsi...
...toires d'étudiants que leur trop grande hétérogénéité tire inéluctablement vers le bas. Le rattachement apparent des classes préparatoires n'améliorera en rien la réussite des étudiants à l'université. Plutôt que d'introduire des quotas dans les IUT, n'aurait-il pas fallu se demander pourquoi ces structures fonctionnent mieux que les universités et en tirer les conséquences pour le premier cycle universitaire ? Pourquoi ne pas proposer la création de filières d'excellence dans les premiers cycles, attractives pour les meilleurs bacheliers, ce qui permettrait une saine émulation avec les étudiants des classes préparatoires ? Pourquoi enfin, ne rien prévoir, à proprement parler, en matière d'orientation ? Il est vrai que cela aurait imposé d'ouvrir le débat sur la sélection et d'accorder un peu plus d...
...ive à laquelle ce sujet est arrivé en commission 4 heures du matin , après sept heures de débat ininterrompu, il est évident que cette question n'a pas pu bénéficier des échanges qu'elle aurait mérités. Tout ceci permet à mon sens de cacher les vrais enjeux d'une évaluation transparente, tant sur la qualité que sur l'adéquation des enseignements et les travaux de recherche de nos laboratoires universitaires. J'en viens à présent aux conditions dans lesquelles nous avons examiné ce texte. De nombreux parlementaires, appartenant à tous les groupes de notre assemblée, ont constaté, pour le déplorer, le mépris qui était affiché envers le Parlement et ont dénoncé une méthode expéditive et un travail législatif inefficace. Comment admettre un tel déni de notre démocratie ?
N'est-ce pas, également, mépriser l'ensemble de la communauté universitaire en lui opposant un message que l'on pourrait résumer ainsi : « circulez, il n'y a rien à voir ! »
...de touche ». Permettez-moi de citer la conclusion de cet excellent rapport : « Reste que la demande de transparence, de sincérité budgétaire, de respect des critères de dotation équilibrée pour faire vivre l'enseignement et la recherche au bénéfice de la réussite étudiante, de respect des filières, des statuts et de la qualité de vie professionnelle des enseignants-chercheurs, est très forte. Les universitaires veulent de la reconnaissance. Dévoués à leur mission, ils ont conscience de leur rôle dans la structuration de notre société, de leur place dans l'effort de redressement de la nation. Ils souhaitent que cela soit bien perçu par les autorités dont ils se revendiquent. » Chers collègues, le projet de loi présenté par le Gouvernement répond à ces attentes. Tout à l'heure, vous avez évoqué la ...
... simple traduction d'engagements présidentiels : conduire 50 % d'une classe d'âge à un diplôme de l'enseignement supérieur, et ce, sans mettre en cause l'exigence d'excellence, comme vous l'avez avancé de façon hâtive et caricaturale, et en poursuivant l'ouverture de l'université sur son environnement économique, social, culturel et international. Sur la gouvernance, sur l'organisation du paysage universitaire, sur l'orientation, sur les consultations préalables vous avez évoqué le MEDEF, qui n'avait pas daigné venir , votre propos est émaillé de nombreuses contrevérités. Sur les bases de la loi LRU, ces dernières années ont été marquées par une orientation qui donne la priorité à la compétition, qui tend à ne faire émerger qu'un petit nombre d'universités, celles qui sont les plus privilégiées, au...