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Cela est resté globalement inchangé : certes, le texte prévoit des efforts pour donner plus de densité à la mission de service public de l'enseignement supérieur, mais cela ressemble étrangement à un catalogue. La mission de l'enseignement supérieur est désormais constituée d'un patchwork de mots accumulés les uns aux autres, des mots qui sonnent bien, qui font plaisir, qui flattent même, mais qui bavardent, avec des expressions comme la diffusion des connaissances dans leur diversité, la lutte contre les discriminations, la réussite des étudiants, l'attractivité des territoires à l'échelon local, régional et national j'en passe et des meilleures !
Derrière ce voile de slogans, il manque l'essentiel : l'autonomie. Vous ressuscitez des structures fermées aux périmètres de plus en plus étendus et vous nivelez une organisation plurielle. Vous accumulez les contraintes institutionnelles et administratives, conduisant à la disparition de spécialités qui contribuent pourtant à l'attractivité de notre enseignement supérieur. La gouvernance des universités est en effet le gros morceau du projet de loi et ce sera son poids mort. Le conseil académique est pachydermique et malheureusement pas stratégique, bien au contraire, dans la mesure où l'on ...