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Nous avons déposé un amendement n° 84, que je vais retirer. Nous partageons la même préoccupation mais notre amendement relevait davantage du règlement intérieur des universités que de la loi. Au demeurant, il est très important d'ouvrir cette perspective aux doctorants ce qui explique, le rapporteur m'en excusera, qu'au nom de notre groupe, je soutienne cet amendement.
...ais les docteurs réussissent moins que les autres aux concours internes faute d'adéquation à leurs exigences, en particulier celle d'appartenir à la fonction publique, car la troisième voie est une voie longue. J'ai noté le dépôt d'un amendement de suppression du troisième alinéa, je pense qu'il ne faut pas le supprimer. Nous devons adresser aux futurs docteurs qui s'engagent dans un doctorat à l'université, au moins symboliquement, le signal qu'ils seront ensuite soutenus pour trouver des emplois correspondant à leur qualification. Ce n'est malheureusement pas ce qu'on a fait malgré tous les discours. Je crois que nous avons tous été honnêtes sur nos bancs respectifs au cours des années passées, mais nous ne sommes pas arrivés au résultat souhaité. Vous nous proposez, madame la ministre, de reveni...
...l du crédit impôt recherche. Si l'esprit de recherche a peut-être du retard par rapport à d'autres pays tant dans notre haute fonction publique que nos entreprises, même si je ne suis pas aussi sévère que mon collègue Le Déaut, c'est parce que leurs acteurs viennent dans les deux cas de filières dans lesquelles la recherche n'est pas ou peu liée à la formation. Or on sait que l'excellence de nos universités et de nos organismes de recherche provient d'une telle dynamique liant recherche et formation et que l'esprit de recherche accompagne par la suite toute une carrière professionnelle. C'est pourquoi je suis favorable au maintien de la rédaction de la commission et donc défavorable à l'amendement du Gouvernement.
Nous devons traiter deux problèmes simultanément. Le premier problème, mis en exergue par Mme la ministre dès son intervention liminaire, c'est la question de l'insertion des docteurs. Vous avez prononcé, madame la ministre, le mot « scandale ». Il ne me paraît pas trop fort. Nous sommes l'un des rares pays qui compte des docteurs, c'est-à-dire des gens formés par des universités dont beaucoup sont tout de même encore brillantes, ne trouvant pas leur place dans la société. Nous en connaissons tous, certains d'entre nous en emploient même. Nous connaissons très bien le problème. J'en vois d'ailleurs venir jusque dans ma permanence. Le deuxième problème, c'est la nécessaire diversification de notre fonction publique, tout particulièrement de notre haute fonction publique....
Je souhaite replacer la question dans une perspective de temps un peu plus long. Nous avons vu qu'il importe d'offrir avenir et perspectives aux titulaires de bacs professionnels et technologiques. Nous avons également évoqué l'encombrement des IUT par des diplômés de bacs généraux. Pourquoi un tel encombrement ? Entre autres raisons parce que beaucoup de jeunes gens ont perdu confiance en l'université. Il me semble que nous discutons là d'une mesure qui aboutit, par-delà la question de l'ENA, à une véritable réhabilitation à terme d'une perspective couvrant plusieurs années postérieures au bac. Ainsi, nous redonnerons confiance en l'université aux jeunes gens et leur montrerons que nous avons ici, par-delà le master, des lieux de réussite, de promotion et d'intégration des grands corps de l'Ét...