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... la deuxième puissance maritime mondiale ne dispose toujours pas de données globales sur les ZEE ultramarines, pas plus que sur les ressources naturelles qu'elles recèlent. Cet aspect, qui devient problématique au moment où la prospection des ressources de la mer s'accélère, constitue un argument en faveur de la création de ce « pôle de la mer » que nous appelons de nos voeux à la Réunion. Dans l'océan Indien, haut lieu de la biodiversité, le potentiel de recherche est immense. Une telle structure, où seraient regroupés compétences scientifiques et moyens de recherche, permettrait de rendre plus proche une expertise encore fortement centralisée. Ce pôle serait aussi un excellent vecteur pour promouvoir l'enseignement et la formation relatifs aux métiers de la mer les métiers émergents, notam...
Sous le double effet de la mondialisation des échanges, mais aussi de la fonte des glaciers du pôle Nord, les routes commerciales maritimes se redessinent, parfois même de nouvelles voies de navigation s'ouvrent. Ces évolutions sont décisives. Elles modifient en profondeur les flux économiques. Elles déterminent les stratégies portuaires. Dans l'océan Indien, un axe majeur est en train de se consolider entre l'Asie et l'Afrique. Il s'inscrit dans la stratégie du « collier de perles » de la Chine qui veut relier l'Asie et l'Amérique latine. Cette nouvelle configuration ne peut que renforcer l'ambition du grand port maritime de la Réunion. Elle rend aussi plus indispensable encore la création d'une compagnie maritime régionale associant la Réun...
... présenterait l'avantage que ne soient émis ni soufre ni particules ? Cet engagement nécessiterait à la fois un délai, mais aussi une aide à l'investissement pour adapter la flotte. Je souhaite aborder en conclusion une méthode : celle de la politique maritime intégrée. Il s'agit sans doute de l'élément clé de la politique maritime que vous édifiez. Cette approche doit permettre de transformer l'océan de potentialité que recèle le monde maritime. C'est un appel à l'intelligence, à l'innovation, à la définition d'un espace partagé et préservé, pas uniquement sous un angle portuaire, sous celui de la flotte ou de la pêche, qui dominent souvent les débats, mais dans toutes les composantes d'une politique maritime intégrée. Cette approche exige assurément une stratégie nationale, mais elle ne sau...
Avant d'aborder ce débat sur la politique maritime, rappelons que la mer et les océans couvrent 70 % de la surface du globe, que 4 milliards d'êtres humains vivent sur une zone côtière et que 90 % du commerce transitent encore par la mer. La France, deuxième surface maritime au monde avec près de 11 millions de kilomètres carrés, le doit évidemment à ses territoires d'outre-mer, qui en détiennent 97 % et qui lui assurent une présence sur les trois océans de la planète, dans les d...
...llion de kilomètres carrés, ce qui en ferait le premier domaine sous-marin du monde, l'équivalent de vingt-deux fois la superficie terrestre de la France. La Martinique ne peut demeurer plus longtemps à l'écart de ces changements, d'où la nécessité d'avoir son mot à dire par le truchement d'un pouvoir réel de décision. Permettez que je cite à nouveau La France face à la nouvelle géopolitique des océans : « La volonté d'accaparement des ressources du sous-sol marin conduit certains États à contester le principe posé par la convention de Montego Bay selon lequel les ressources situées au-delà des juridictions nationales appartiennent au patrimoine commun de l'humanité et sont à ce titre exploitées de manière collective. » L'acte final de la convention de Montego Bay a été signé par 142 pays et ...
La France possède, on l'a dit, le second espace maritime mondial, ce qui lui confère une grande responsabilité en matière de préservation de la richesse naturelle des océans. On oppose encore parfois, à tort, exigence environnementale et développement économique Si chacun admet facilement l'impact négatif du recul de la biodiversité sur les écosystèmes et le climat, on ne perçoit pas toujours son impact sur l'activité économique. La préservation de la diversité des espèces devrait être un argument suffisant en soi pour une meilleure prise en compte des impératifs d...
Je suis heureux que le Parlement puisse débattre ce soir de la politique maritime de la France. C'était l'une des préconisations du rapport sénatorial de 2012 sur la maritimisation que la tenue d'un débat annuel. Ce même rapport soulignait aussi la nécessité de mieux suivre et évaluer notre politique maritime, en regroupant des actions au sein d'une loi de programmation maritime quinquennale. L'océan, c'est l'eau, la nourriture et l'énergie de demain. De la mer dépend en grande partie notre prospérité future. Sans politique maritime volontariste, et sans politique intégrée de l'Union européenne pour la mer, nous ne tirerons jamais les bénéfices d'une économie qui voyage en bateau : 90 % du commerce mondial transite aujourd'hui par voie maritime, et l'expansion de ce trafic est de l'ordre de 4...
...de. Or celui-ci est lié à 97,5 % aux départements, collectivités et territoires ultramarins. Dans ce contexte, l'absence d'une réelle politique d'exploitation de nos ressources maritimes doit nous interpeller. Trois des défis majeurs que l'humanité aura à relever au cours du XXIe siècle ne pourront l'être que par le biais d'une exploitation raisonnable et raisonnée des ressources des mers et des océans. Je songe d'abord au défi de l'alimentation, avec 9, 10 ou peut-être même 11 milliards d'êtres humains sur cette planète à la fin du siècle en cours. Sans l'ambition d'aller rechercher dans la mer les protéines qui permettront de nourrir toute la population de la planète, nous n'arriverons pas à relever ce défi. Au-delà de l'aquaculture, il faut songer aux immenses possibilités qu'offrent les al...
...s. Dans cette compétition mondiale, Rotterdam et Shanghai ont plus de chances que Lorient ou Brest. En France, seuls Le Havre et Marseille, peut-être Saint-Nazaire, pourraient tirer leur épingle du jeu. L'une des solutions à creuser serait d'encourager le feedering, processus de collecte et de distribution des conteneurs dans les nombreux ports secondaires délaissés par l'organisation des lignes océaniques autour des grands ports desservis par les navires géants. Il s'agit donc de mener une politique maritime volontariste visant à développer nos infrastructures portuaires de taille plus modeste pour ne pas être les laissés pour compte de cette course au gigantisme. Outre la survie de nos infrastructures portuaires, le gigantisme des navires de transports de marchandises pose de nombreuses que...
...présidente du groupe d'étude « mer, pêche et souveraineté maritime », leur en sait gré. Tandis que la maritimisation du monde est en plein essor, notre nation doit mesurer la chance qu'elle a de posséder la seconde zone économique exclusive du globe, avec plus de 11 millions de kilomètres carrés. C'est une étendue importante, source de richesse et de développement par l'ampleur de ses ressources océaniques, qu'il nous faut savoir exploiter de manière durable et responsable. Au niveau européen, nous sommes engagés avec volontarisme dans la promotion d'une politique maritime intégrée. À l'échelle nationale, je vous sais, monsieur le ministre, très mobilisé sur plusieurs fronts pour inscrire la politique maritime dans une toute autre dimension que celle qui lui était réservée jusqu'alors. Ainsi...
...n péril la ressource. Il est de notre devoir de protéger cette corporation bien spécifique avant qu'elle ne soit totalement décimée. Elle fait partie de notre patrimoine. Monsieur le ministre, je ne pouvais m'empêcher d'attirer votre attention sur ces deux points. Par ailleurs, la France dispose, de par sa surface maritime, d'une position privilégiée sur la scène internationale. Les mers et les océans sont une source de richesse et d'opportunités économiques nouvelles, mais ils sont également le lieu de menaces nouvelles et d'une compétition acharnée entre des États aux capacités d'action en pleine croissance. Cela implique que la France soit capable d'affirmer sa souveraineté. Les tensions juridiques et militaires générées par la volonté de certains États d'étendre ou de contester les limit...
...ésidence du bassin maritime aux élus locaux ? Il importe de sortir de cette logique centralisatrice qui ne s'éteint ni même ne faiblit, contre vents et marées. C'est quand même un comble pour un gouvernement de gauche ! Au nom de quoi le préfet serait-il érigé en nouveau gouverneur des mers ? À ce propos, quels sont les critères de délimitation des quatre bassins maritimes, Antilles, Guyane, Sud océan Indien et Saint-Pierre-et-Miquelon ? Ce découpage à la hache, et peut-être à la hâte, tend à faire avorter tout développement de relations transversales fructueuses entre la Martinique et la Guyane, par exemple. Pourquoi ne pas créer un grand bassin Antilles-Guyane ? Par ailleurs, les dispositifs mis en place suscitent des questions quant à leur pertinence et leur efficience. Ce qui peut être co...
...os et plus de 42 000 emplois. Dans un contexte où la France participe aux négociations sur la nouvelle politique commune de la pêche et au débat européen sur l'avenir de la pêche en eaux profondes, l'enjeu est clair : permettre aux professionnels de pratiquer une pêche durable en améliorant la viabilité économique des entreprises et en respectant toujours davantage la biodiversité des mers et des océans. En ce qui concerne la pêche en eaux profondes, je souhaite que la France tienne fermement sur ses positions et continue de s'opposer clairement à l'interdiction de la pêche au chalut, proposée par la Commission européenne. Je souhaite, dans un esprit constructif, rétablir quelques vérités. Depuis plus de dix ans, les pêcheurs ont pris conscience de la nécessité de travailler en partenariat av...
... correspondant à dix fois la consommation annuelle mondiale en électricité. La France occupe un rang appréciable dans de nombreux secteurs maritimes : deuxième espace maritime, avec ses 11 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive, sixième rang dans la construction et la réparation navales, premier rang dans le nautisme en construction de voiliers, sixième rang pour la recherche océanographique civile et militaire et vingt et unième rang pour la pêche et la production de produits de la mer. Ainsi, la filière maritime génère plus de 52 milliards d'euros de valeur de production et 310 000 emplois directs, soit plus que l'industrie aéronautique, la banque ou l'automobile. Il est donc fondamental, en ces temps de morosité économique, de se donner les moyens de profiter de l'oppor...