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...ises de la mer et du littoral. Mais les contradictions demeurent, et cela à tous les échelons. Deux exemples l'illustrent de manière éloquente. D'abord, le niveau des connaissances sur ces espaces. Alors que l'importance des enjeux maritimes s'impose jour après jour, la deuxième puissance maritime mondiale ne dispose toujours pas de données globales sur les ZEE ultramarines, pas plus que sur les ressources naturelles qu'elles recèlent. Cet aspect, qui devient problématique au moment où la prospection des ressources de la mer s'accélère, constitue un argument en faveur de la création de ce « pôle de la mer » que nous appelons de nos voeux à la Réunion. Dans l'océan Indien, haut lieu de la biodiversité, le potentiel de recherche est immense. Une telle structure, où seraient regroupés compétences sci...
...ié de la superficie de la Corse. Pourtant, à elle seule, elle détient la moitié de la surface maritime française avec près de 5 millions de kilomètres carrés, l'équivalent de la superficie du continent européen. Nous sommes positionnés au centre de grands ensembles économiques : l'Amérique du nord, l'Amérique latine, l'Asie, dont les États tournent de plus en plus intensément le regard vers cette ressource bleue encore en jachère. Ces simples données géographiques justifient la participation pleine et entière de la Polynésie française aux Assises de la mer et plus largement à toutes les instances chargées de la définition de la politique maritime de la France. Au titre de son autonomie institutionnelle, la Polynésie française détermine sa propre politique maritime et littorale. Elle négocie et sig...
...ait le premier domaine sous-marin du monde, l'équivalent de vingt-deux fois la superficie terrestre de la France. La Martinique ne peut demeurer plus longtemps à l'écart de ces changements, d'où la nécessité d'avoir son mot à dire par le truchement d'un pouvoir réel de décision. Permettez que je cite à nouveau La France face à la nouvelle géopolitique des océans : « La volonté d'accaparement des ressources du sous-sol marin conduit certains États à contester le principe posé par la convention de Montego Bay selon lequel les ressources situées au-delà des juridictions nationales appartiennent au patrimoine commun de l'humanité et sont à ce titre exploitées de manière collective. » L'acte final de la convention de Montego Bay a été signé par 142 pays et lie aujourd'hui 162 États. Cette convention c...
...ystèmes et le climat, on ne perçoit pas toujours son impact sur l'activité économique. La préservation de la diversité des espèces devrait être un argument suffisant en soi pour une meilleure prise en compte des impératifs de protection de l'environnement dans les politiques publiques. Néanmoins, pour ceux qui ne seraient pas convaincus par ce seul argument, j'ajouterai que la gestion durable des ressources et des potentialités de la mer est non seulement positive pour l'économie, mais absolument indispensable à certaines activités comme le tourisme, les loisirs sous toutes leurs formes, la pêche ou encore l'aquaculture. Cependant, la préservation du milieu marin ne pourra pas être réellement acceptée si elle est perçue comme étant contraire aux enjeux sociaux et économiques. Il nous faut donc con...
...s juridiques adaptés de régulation des espèces et des activités. À l'heure de cette maritimisation en marche, il convient de sécuriser nos intérêts et donc de renforcer le rôle et les moyens de notre marine océanique, surtout lorsqu'on constate que les pays émergents construisent déjà activement les marines de demain tout en déployant des stratégies maritimes ambitieuses. La mer est devenue une ressource stratégique ; du moins en renferme-t-elle de nombreuses, avec l'exploitation des ressources marines, fossiles, minérales ou renouvelables. Le pétrole et le gaz constituent le marché le plus important, puisque le marché de l'offshore représente aujourd'hui 30 % de la production mondiale de pétrole. Les besoins énergétiques devraient croître considérablement dans les prochaines décennies, et il con...
...icentrisme : la France se voit continentale et européenne, alors qu'elle est mondiale et maritime. Plusieurs de nos collègues ont rappelé qu'avec plus de 11 millions de kilomètres carrés, nous avons le deuxième domaine maritime au monde. Or celui-ci est lié à 97,5 % aux départements, collectivités et territoires ultramarins. Dans ce contexte, l'absence d'une réelle politique d'exploitation de nos ressources maritimes doit nous interpeller. Trois des défis majeurs que l'humanité aura à relever au cours du XXIe siècle ne pourront l'être que par le biais d'une exploitation raisonnable et raisonnée des ressources des mers et des océans. Je songe d'abord au défi de l'alimentation, avec 9, 10 ou peut-être même 11 milliards d'êtres humains sur cette planète à la fin du siècle en cours. Sans l'ambition d'...
...inistre, de vouloir redéfinir enfin une stratégie nationale de la mer pour la France et nous en sommes partie prenante. La mer et les îles ne sont pas seulement notre environnement, mais aussi notre histoire, notre économie, notre commerce, notre culture, nos transports. L'économie de la mer est donc fondamentale pour nous et dépasse la question des échanges portuaires, du pétrole et du gaz, des ressources des profondeurs, de la pêche. C'est une économie-monde qui s'appuie généralement sur des économies insulaires. C'est une économie-monde qui est née du commerce triangulaire du XVIe siècle, donc des échanges mondialisés. Le risque de la mondialisation est de dénaturer ce milieu fragile. Mais celle-ci peut aussi être une chance. Je salue par exemple l'initiative de Michel Rocard de faire de l'Ant...
...e je suis, présidente du groupe d'étude « mer, pêche et souveraineté maritime », leur en sait gré. Tandis que la maritimisation du monde est en plein essor, notre nation doit mesurer la chance qu'elle a de posséder la seconde zone économique exclusive du globe, avec plus de 11 millions de kilomètres carrés. C'est une étendue importante, source de richesse et de développement par l'ampleur de ses ressources océaniques, qu'il nous faut savoir exploiter de manière durable et responsable. Au niveau européen, nous sommes engagés avec volontarisme dans la promotion d'une politique maritime intégrée. À l'échelle nationale, je vous sais, monsieur le ministre, très mobilisé sur plusieurs fronts pour inscrire la politique maritime dans une toute autre dimension que celle qui lui était réservée jusqu'alors....
... maintenir la flottille de pêche, nous ne devons pas oublier la situation des pêcheurs artisanaux pratiquant la petite pêche qui se voient appliquer des dispositions européennes totalement inadaptées à leur métier. Ces pêcheurs, dont le nombre se réduit comme peau de chagrin, sont la vitrine de nos ports de pêches. Ils ne disposent pas de gros moyens de prise et sont les principaux gardiens de la ressource en zone côtière. Dans le cadre d'une politique maritime intégrée, les instances européennes doivent ouvrir les yeux et se rendre compte que ces petits métiers existent et qu'ils ne mettent pas en péril la ressource. Il est de notre devoir de protéger cette corporation bien spécifique avant qu'elle ne soit totalement décimée. Elle fait partie de notre patrimoine. Monsieur le ministre, je ne pouva...
Dès 1414, le prince portugais Henri le Navigateur avait fait le pari que l'avenir de son pays, qui n'avait que de faibles ressources, se jouerait en mer. Après lui, les autres États occidentaux se sont lancés à leur tour sur mer à la conquête du monde. Cela a conduit l'Europe à la suprématie commerciale, industrielle et culturelle qu'elle conserve encore aujourd'hui, l'Union européenne étant la première puissance économique et maritime mondiale. Aujourd'hui, la mer et le littoral constituent toujours un enjeu global de sécur...
...itique déterminée de croissance bleue. Dans cette perspective, la France peut jouer un rôle moteur au niveau européen. Je salue à cet égard votre action au sein du Gouvernement, monsieur le ministre, qui montre que vous avez pris la pleine mesure de cet enjeu : énergies marines, matériels nautiques de demain, outils de transport maritime, matériels industriels de désalinisation, utilisation des ressources marines dans les secteurs agroalimentaires et pharmaceutiques, transports durables. En résumé, nous pouvons travailler à l'émergence d'une ambitieuse filière industrielle marine. À cet égard, je formule l'ambition pour notre pays que nous puissions construire cette filière comme nous avons construit hier la filière aéronautique autour d'Airbus. C'est là un enjeu européen majeur. Notre littoral...
Deuxième représentant de la façade méditerranéenne à cette tribune, je voudrais tout d'abord remercier mes collègues du groupe GDR de cette initiative, qui me paraît tout à fait d'actualité. Monsieur le ministre, à l'heure où une triple crise, écologique, sociale et économique, s'est installée, la richesse des fonds marins, leur biodiversité et leurs ressources énergétiques constituent une promesse de relance durable. Elles créent aussi des appétits immenses pour les esprits les plus prédateurs, ceux-là qui dénient aux générations futures le droit à un environnement de qualité. Face à cet enjeu majeur du XXIe siècle, la politique maritime de la France est à la croisée des chemins. Le bilan de la précédente PCP est désastreux : 88 % des stocks europée...