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Madame et monsieur les ministres, permettez-moi de vous remercier d'avoir proposé à notre hémicycle d'échanger autour de l'attractivité de la France, qui passe par l'accueil et la mobilité des étudiants entre universités. Dans la querelle qui vient d'être évoquée sur l'utilisation d'une langue étrangère dans nos universités, un député de l'UMP a déclaré que c'était un bien mauvais signal que nous donnions aux Africains de pouvoir enseigner en anglais. J'ai immédiatement répondu que le mauvais signal avait été lancé par ceux-là mêmes qui, comme Claude Guéant, restreignaient par des circulaires contraignantes la ...
.... Le monde change ; les distances ont été réduites par les nouveaux modes de transport. Ne restons pas bloqués sur des concepts d'un autre âge, même si nous utilisons par tradition administrative un vocabulaire cristallisé. Ce n'est plus d'immigration professionnelle et étudiante dont nous devons parler, mais d'échanges. Le monde vit désormais au rythme de la circulation des talents. Lorsque nos universités inscrivent 95 000 étudiants étrangers au niveau licence, 92 000 au niveau master et 25 000 au niveau doctorat, on ne peut que conclure à ce désir d'échanges. Vous le rappeliez, madame la ministre : les efforts n'ont pas été vains, comme l'illustre la présence de 30 000 étudiants chinois en France. L'attractivité, c'est la capacité de donner envie de venir en France. Notre pays n'est plus désorm...
Le Gouvernement a choisi de ne pas légiférer toutes les cinq minutes, à coups de menton, mais d'agir concrètement. Le débat a été organisé en amont en associant les partenaires concernés à la réflexion partenaires sociaux, monde de la recherche et de l'université, , bien que l'on puisse regretter que le MEDEF n'ait pas consenti à y contribuer. C'est l'occasion pour nous de regarder lucidement un sujet, sur la base d'un rapport bien plus intéressant que les rapports annuels et les tableaux de feu le comité interministériel de contrôle de l'immigration dont toutes les démonstrations se sont révélées fausses. Je me félicite à cet égard de l'existence de d...
...our l'accueil des étudiants internationaux , elle reste perfectible. En effet, il convient d'améliorer notre système d'immigration estudiantine pour continuer d'attirer les meilleurs étudiants. C'est aussi l'occasion pour les pouvoirs publics français de lutter contre la désaffection des filières scientifiques. Il faut reconnaître que l'immigration étudiante participe à la fois au dynamisme des universités, à notre compétitivité, et au rayonnement de la France. Les étudiants étrangers sont en effet autant d'ambassadeurs de notre pays à travers le monde qui contribuent à la promotion de notre système d'enseignement supérieur. Eu égard à la concurrence accrue sur le marché des compétences, notre pays doit se donner les moyens d'accueillir ingénieurs et chercheurs des pays émergents. La France a bes...
...û quitter mon pays » il ne précise pas si c'était sous la droite ou sous la gauche ! « pour créer des richesses et des emplois ici plutôt qu'en France. Même si mon activité fait vivre indirectement des milliers de personnes, je trouve simplement dommage qu'à l'heure actuelle, on doive quitter son pays quand on a envie de réussir. » Monsieur le ministre, se préoccuper de l'attractivité de nos universités n'implique-t-il pas de se préoccuper aussi du maintien de nos diplômés en France ? Je m'inquiète en effet de voir les amicales d'anciens de grandes écoles françaises exploser à l'étranger. Il ne faudrait pas que les quelques exilés fiscaux médiatiques cachent la forêt de tous les Français qui, après avoir bénéficié de la compétitivité de nos universités, vont à l'étranger profiter des chances qu...
...antes. Nombre d'entre vous ont abordé la nécessité pour la France d'attirer des étudiants des pays émergents, les fameux « BRICS » Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Cette préoccupation est partagée ; elle est compréhensible dans un monde où la compétition internationale fait rage, où la mobilité étudiante est devenue une réalité. Nous devons toutefois veiller à ce que l'accès aux universités françaises soit également possible pour les étudiants de la francophonie, notamment ceux du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
Les grandes universités s'y développent, mais le coeur de la formation et de la recherche se situe encore chez nous. Agir pour plus de coopération en matière universitaire et pour un accueil particulier de ces étudiants doit être au coeur de nos réflexions. Enfin, si nous souhaitons être cohérents dans notre action, il nous faut absolument résoudre le problème de changement de statut pour ceux qui, d'étudiants, devien...
... déjà dit, il se trouve que les deux plus grandes économies du monde, celles qui émergent le plus vite en tout cas, la Chine et l'Inde, ont un problème quantitatif et qualitatif important dans leurs formations supérieures sur place au point qu'elles envoient des dizaines de milliers d'étudiants à l'étranger. Ainsi, l'Inde envoie 100 000 étudiants aux États-Unis, ce qui représente un apport pour l'université américaine de l'ordre de 2 milliards de dollars par an. En France, et le ministre l'a regretté, nous recevons moins de 3 000 étudiants indiens, quatre fois moins qu'en Allemagne mais beaucoup plus qu'il y a une dizaine d'années où l'on en accueillait une cinquantaine. Cette situation ne résulte pas d'un problème linguistique, même si l'on parle mieux anglais en Allemagne qu'en France, mais manif...
... français, tout le reste appartenant très largement à la mythologie. Certes, le français a joué un rôle de langue véhiculaire dans une partie de l'Afrique francophone, mais pas au niveau planétaire. Il n'est pas du tout incompatible de promouvoir et défendre le français comme langue de culture et d'admettre la langue véhiculaire de facto de notre monde, c'est-à-dire l'anglais, y compris dans nos universités. Évidemment cette démarche est exigeante. Elle suppose que l'on ne s'en tienne pas à cet « A anglais d'aéroport » comme l'a dit l'un de mes amis
...nt l'immigration étudiante, la France est certes une destination plutôt recherchée par les étrangers, avec 260 000 étudiants accueillis en 2010, mais il est possible et souhaitable de faire plus et mieux pour favoriser l'accueil des étudiants étrangers. Dans la Caraïbe, par exemple, on peut regretter l'absence de politique offensive de coopération : la France n'utilise pas assez la présence de l'université des Antilles et de la Guyane pour attirer des étudiants des pays caribéens en plus grand nombre. Ce serait pourtant une bonne politique et une stratégie constructive qui permettrait d'attirer les jeunes élites étrangères...
...e les jeunes des pays en développement. Néanmoins, il ne faut pas vider les pays source de leurs cerveaux et cette filière ne doit pas devenir une filière bis d'immigration pérenne. Vous regrettez que notre pays n'accueille que peu d'étudiants chinois. S'il est vrai que les lourdeurs administratives sont une réalité, il conviendrait que vous vous attardiez sur le classement et les qualités de nos universités, éléments déterminants. Pour redonner toute sa dimension à une politique d'immigration étudiante, il est nécessaire d'instaurer un contrôle du niveau de français et un examen de la cohérence du projet d'étude en amont de la délivrance du visa ; de privilégier une politique d'accueil qualitative afin d'attirer les meilleurs dans les secteurs stratégiques plutôt que de faire du chiffre et de remp...
...e des marchés. Or, soumise à l'obtention d'une autorisation de travail, la procédure de recrutement d'un salarié étranger est longue, fastidieuse et, en dépit de la volonté réciproque des deux parties de s'engager, peut aboutir à un échec. Deux problèmes se posent : nous devons prendre en compte la nécessité pour les entreprises d'être réactives, et ne pas nous priver de salariés formés dans nos universités, soutenus par nos institutions, qui choisiront de travailler pour des entreprises étrangères, soumises à des législations moins tatillonnes. On peut légitimement considérer que nous investissons aujourd'hui à perte dans la qualification des étudiants étrangers. Ceux-ci sont en effet plus enclins à envisager leur avenir professionnel dans un pays reconnaissant leurs compétences sans préjudice de...
...là du domaine législatif, la majorité doit continuer à travailler sur les pratiques administratives, notamment l'accueil des étrangers en préfecture, et c'est aussi un engagement fort de M. le ministre. Permettez-moi d'aborder également la situation des étudiants et des chercheurs. Près de 290 000 étudiants étrangers sont inscrits dans l'enseignement supérieur français, dont les trois quarts à l'université. La France est le cinquième pays d'accueil des étudiants en mobilité internationale. Le nombre d'étudiants étrangers en France a connu une croissance considérable, près de 80 % en vingt ans, même si la circulaire Guéant a fait des ravages, et il faut saluer le courage du Gouvernement d'avoir remis en cause cette injustice. Comme le précise la conférence des présidents d'université, il faut chang...