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...t rapport IGF-IGAS. Pour ma part, j'y vois plutôt la lecture subjective d'un procureur obsessionnel qui s'acharne toujours sur les mêmes ! Derrière les quelques dizaines de fraudeurs, qui sont la réalité incompressible de tout système et qu'il faut combattre , il y a une autre réalité, celle de plus de 200 000 bénéficiaires, dont environ 80 000 en Île-de-France qui, heureusement, accèdent aux soins grâce à l'AME et qui, sinon, ne pourraient pas se soigner tant leurs ressources sont faibles. Monsieur le président Jacob, mesdames et messieurs les signataires de cette proposition de loi, quand allez-vous cesser cette croisade détestable qui est une insulte à la santé publique ?
...l'argument principal était celui de la rationalisation. Nous avons vu, au cours du débat je pense notamment à M. Tian qui a vu du bon sens dans l'intervention de M. Collard , que c'est tout autre chose qui motive les porteurs de cette proposition de loi. Il s'agit bien de remettre en question ce qui est au coeur de notre modèle social, ou qui en est, en tout cas, partie prenante : l'accès aux soins des plus démunis comme logique de prévention sanitaire, comme logique humaniste, comme expression d'une certaine idée de la France. En faisant de la CPAM le seul guichet d'accès pour bénéficier de la mesure, vous cherchez à mettre en place obstacles et contrariétés administratives : vous êtes dans l'erreur.
Erreur sanitaire, tout d'abord. Je suis abasourdi d'entendre des parlementaires de la République continuer à s'interroger sur le lien entre renoncement aux soins et risques sanitaires et épidémiologiques. C'est le sens même des politiques de vaccination et des politiques d'accompagnement sanitaire que de mettre en oeuvre une politique de prévention. Tourner le dos à cette logique, ce serait introduire une brèche dans notre dispositif global de prévention.
Erreur économique, ensuite. Différer le moment de se soigner, c'est inévitablement devoir recourir par la suite à des soins plus coûteux, notamment à l'hôpital.