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Il s'agit d'un moment important pour notre Assemblée. Nous allons débattre d'un certain nombre d'amendements portant sur la transparence des cartes et des menus. Il faut en finir avec les assiettes-mystère ! Les assiettes-mystère, ce sont ces plats que l'on trouve dans nos restaurants en circonscription, comme chez moi en Saône-et-Loire ou ici à Paris et qui sont en fait élaborés à partir de produits semi-industriels. Il s'agit de défendre les restaurateurs qui ne sont pas des réchauffeurs et qui ne doivent pas être des assembleurs. Un restaurateur, c'est d'abord quelqu'un qui cuisine, qui épluche, qui coupe en morceaux, qui prépare le...
...une véritable banalisation de notre gastronomie. La ministre a rappelé l'intérêt des touristes ; pour être précis, un sondage a établi que 40 % des touristes étrangers viennent en France pour notre gastronomie. Or petit à petit, morceau par morceau, les cartes des restaurants se banalisent à mesure que la restauration industrielle pénètre nos restaurants. On trouve les mêmes desserts ou les mêmes plats un peu partout. C'est extrêmement grave car c'est notre patrimoine qui est mis en péril. L'emploi est également en jeu. Nous souhaitons tous préserver l'emploi dans notre pays. Dans ma commune se trouve un lycée hôtelier ; à quoi sert-il de former des jeunes à la restauration si demain, dans les cuisines de nos restaurants, il n'y a plus que des fours à micro-ondes et des paires de ciseaux pour...
... repli qui n'est pas la vraie solution mais pourrait constituer un premier pas dans la bonne direction. Pourquoi n'est-il pas la vraie solution ? Pour une question de lisibilité. Le consommateur veut savoir si l'on prépare à manger avant d'entrer dans un restaurant. Si nous réglementons l'appellation « restaurant », le consommateur saura, en toute transparence, qu'il peut pousser la porte car les plats seront préparés sur place. Si nous ne réglementons pas l'appellation « restaurant », rien ne changera : le consommateur ne saura qu'une fois assis à table, en ouvrant la carte, ce qui est fait maison et ce qui ne l'est pas. En termes d'efficacité et de transparence pour le consommateur, nous n'atteindrions pas réellement notre objectif. La mention « fait maison » sera également extrêmement diff...
Il faudrait faire en sorte que d'autres appellations puissent être mentionnées. Certes, l'appellation « restaurant » est importante et lisible, mais les menus doivent comporter des appellations qui montrent bien comment les plats sont préparés. On peut imaginer qu'un restaurant achète quelques denrées déjà préparées, avant de les préparer ou de les conditionner à nouveau. Pour chaque plat, il faudrait donc mentionner sur le menu les mentions « fait maison », « industriel », « frais », « congelé » ou « surgelé ». De nombreuses enseignes de restauration, séduites par le faible coût de revient des produits congelés ou surg...
À la suite de plusieurs initiatives de nos collègues, Mme Pinel s'est saisie du sujet de l'information des clients sur les conditions d'élaboration des plats dans les restaurants. Le Gouvernement souhaite passer par l'apposition d'une mention « fait maison » sur les cartes. Cette solution pourrait être satisfaisante si elle n'était pas facultative : en effet, je ne vois pas quelle sera la valeur ajoutée de cette mention si elle n'est pas obligatoire. Si nous voulons informer le consommateur, autant le faire complètement, et non à moitié ! Le consomma...
...e dès à présent car ils seraient satisfaits par l'adoption de l'amendement du Gouvernement. Il s'agit d'appeler l'attention de l'Assemblée sur ce sujet particulièrement sensible : ces deux amendements ne visent aucunement à fermer la porte à qui que ce soit ou à empêcher quoi que ce soit de fonctionner. Nous devons partir d'un constat : de plus en plus d'établissements ne font que réchauffer des plats conditionnés d'une manière industrielle, qu'ils vendent tout de même comme s'ils étaient faits maison, à des prix quasiment faits maison eux aussi !
Dans un contexte où l'on réglemente tout ce qui se rapporte à la consommation, il faut absolument lutter contre cette dérive. Aujourd'hui, le restaurateur qui fait l'effort de se qualifier ou, s'il n'est pas qualifié, qui se soucie de la qualité des produits bruts et prépare ses plats sur place, passe quasiment inaperçu : son travail n'est ni reconnu ni valorisé. Que vous proposiez des plats industriels ou faits maison, vous êtes mis à la même enseigne et vous arrondissez vos fins de mois de la même manière. Nous sommes arrivés à une période où les consommateurs ont besoin de savoir ce qu'ils mangent. Aller au restaurant est un effort financier et un moment de plaisir qui do...
En ce me concerne, j'ai avalé goulûment l'heure de temps de parole supplémentaire dont je disposais en tant que président de groupe si bien que pour avoir trop grignoté entre les plats de résistance
...lassée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Divers éléments s'entrechoquent dans ces amendements, à commencer par les questions relatives à la connaissance des produits que l'on mange. Je ne reviendrai pas sur les longs débats que nous avons eus hier concernant l'obligation ou non de préciser l'origine des produits notamment de la viande utilisés dans les restaurants ou mis en oeuvre dans les plats cuisinés. Toutefois, en faisant le parallèle avec la volonté de progresser dans la transparence manifestée aujourd'hui, tant dans l'amendement du Gouvernement que dans le sous-amendement de notre collègue Fasquelle, l'on ne peut que regretter de ne pas être allé jusqu'au bout hier je ferme cette parenthèse. À bien y regarder, nous avons deux modèles, à la fois complémentaires et concurrents. ...
Cela nous interpelle ! En revanche, reconnaissons-le, certains produits élaborés par des industriels peuvent également être des produits de qualité, tant sur un plan sanitaire cela va de soi que gustatif. On ne peut donc pas tous les rejeter. Ainsi, dans ma circonscription, quelques entreprises je pense notamment à un fabricant de plats cuisinés installé à Alban, dans le département du Tarn font des produits de très grande qualité. Il ne faut donc pas stigmatiser ces entreprises en opposant les uns aux autres. Cela étant, l'un des sujets importants de ce texte relatif à la consommation porte sur l'information du consommateur. Il est clair que les charges ne sont pas les mêmes entre un restaurateur qui prend le temps de trava...
Il n'empêche ! Je reste persuadée de la connotation symbolique du terme « fait maison ». Cette appellation permettra ainsi un partage entre le restaurateur et le consommateur, car elle suscitera chez ce dernier des questions : comment ce plat a-t-il été fait, avec quels produits, selon quelles techniques ? Je trouve que cette appellation est pertinente ; la clientèle et même les touristes se l'approprieront très vite, j'en suis certaine. Inutile d'ailleurs de la traduire en anglais ou en chinois : il existe déjà suffisamment d'appellations anglaises, comme fast-food, en France. Restons-en au « fait maison », sans chercher à le tradui...
... démarche qui est la mienne d'aller au bout des choses et de réglementer l'appellation « restaurant ». Ne laissons pas croire à nos collègues qu'aujourd'hui toute la profession est unanime pour soutenir la réglementation du « fait maison ». Elle émet les mêmes réserves que celles que j'ai soulignées plus tôt et que je ne rappellerai pas. Certains de nos collègues prétendent que, dès lors que les plats sont préparés sur place, ils coûtent plus cher, qu'il s'agit nécessairement de restaurants haut de gamme réservés à certains et que si l'on réglementait l'appellation « restaurant » les classes populaires seraient privées de l'accès au restaurant. C'est complètement faux. Il y a des restaurants qui, parce qu'ils choisissent bien leurs produits, parce qu'ils savent bien les préparer, peuvent sort...
Je peux vous emmener dans des restaurants à Paris dont on connaît le montant des loyers qui vous proposent une entrée, un plat et un dessert pour 9,50 euros.
Il faut cesser de dire que la pénétration de la gastronomie industrielle est inéluctable, et je me battrai contre cela. Pour aller au bout de la démarche, je me demande s'il est normal d'appliquer la fiscalité à taux réduit de la même façon à un professionnel qui embauche du personnel et à un professionnel qui se contente de réchauffer dans un four à micro-ondes des plats qu'il a achetés à l'extérieur. Cette question mérite d'être posée.
En réglementant l'appellation « restaurant », on pourrait appliquer une fiscalité incitative à ceux qui préparent vraiment des plats et qui font l'effort d'embaucher du personnel. Je considère que le « fait maison », même si c'est un pas dans la bonne direction, est une demi-mesure, voire pas une mesure du tout si on ne la rend pas obligatoire. J'ai entendu ce qu'a dit Mme la ministre, parce que, après tout, la réglementation et l'appellation « restaurant » et la réglementation « fait maison » peuvent fort bien se compléter...
Il est normal que les consommateurs soient informés de la façon dont sont préparés les plats qu'ils consomment. Il est également important que le travail des restaurateurs soit reconnu : si faire la cuisine au restaurant constitue un travail exigeant, cela représente également beaucoup d'emplois. Ce sont aussi des savoir-faire que nous devons encourager, préserver et dont il nous faut assurer la transmission à d'autres. L'indication plat par plat de la mention « fait maison » qui nous ...