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La Cour des comptes ne peut que constater que « en période de ralentissement économique, l'effort fiscal seul ne peut suffire pour réduire le déficit budgétaire ». Cet écart entre dépenses prévues et constatées met en effet en évidence la non-fiabilité de ce mode de réduction de la dette. Je partage le point de vue de la Cour qui propose de faire reposer davantage la réduction du déficit sur des économies structurelles, par une maîtrise des dépenses, ce que le Gouvernement a quelque difficulté à prendre en compte. Parallèlement, et pour ne rien arranger, les dépenses ont augmenté de 55,9 % à 56,6 % du PIB entre 2011 et 2012, soit de quelque 5,5 milliards d'euros. Par ailleurs, l...
Ce niveau de déficit reste très éloigné de celui qui aurait permis de stabiliser la dette publique.
En juillet 2012, nous avons dû faire face à un dilemme : lancer notre projet politique, qui répondait aux attentes de la majorité des Françaises et des Français, tout en tenant compte de la dégradation régulière des comptes depuis dix ans. La dette atteignait plus de 1 800 milliards d'euros et la dégradation des comptes pour l'année 2012 était plus forte qu'initialement prévu dans le cadre du budget par le gouvernement Fillon. Nous n'avions d'autre choix que d'augmenter les recettes et poursuivre la diminution de certaines dépenses en veillant à l'orientation de notre politique. Le déficit a été ramené à 4,8 % en 2012 contre 6,7 % en moyen...
Nous devions corriger cette dérive car la dette publique atteint aujourd'hui plus de 90 % du PIB.
À chacun sa vérité, à chacun ses oreilles ! Le remboursement des intérêts de la dette est devenu le premier budget de l'État, hélas. Les augmentations de recette décidées ont été animées par un sentiment de justice devant l'effort qui avait été oublié pendant plus de dix ans. Nous avons notamment mis en place une tranche à 45 % pour l'impôt sur le revenu. Nous avons aussi supprimé l'allégement de l'ISF décidé par le gouvernement Fillon en 2011.