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...ens qu'un très large accord existe pour fixer la journée nationale de la Résistance au 27 mai, comme le fait l'article 2. Je rappelle qu'aucune des personnes auditionnées n'a mis en doute la légitimité de cette date ou suggéré une date alternative. Cette loi ne participe pas à l'inflation commémorative de ces dernières années, inflation liée à l'émergence d'intérêts « catégoriels » en matière de mémoire, comme l'a constaté le rapport Kaspi. Elle prétend au contraire unifier la mémoire de la Résistance en mettant en place des pratiques commémoratives communes. Elle ne vise pas non plus à faire dire à l'histoire ce qu'elle n'est pas, à imposer un prisme. Cette proposition de loi ne crée pas d'interprétation, elle ne dit pas l'histoire, la vérité historique, elle est tout simplement une loi du sou...
...imité, les trois articles proposés. Nous célébrons cette année les 70 ans du Conseil national de la Résistance, qui s'est réuni pour la première fois le 27 mai 1943. Sa composition pluraliste a renforcé la forme institutionnelle qu'il allait conférer à la Résistance. Symbole du consensus politique et syndical, le CNR est le symbole de l'unification de la France résistante, et permet d'évoquer la mémoire des femmes et des hommes qui, comme Jean Moulin, ont choisi de faire don de leur vie pour notre pays et ses valeurs démocratiques. À partir de ce 27 mai 1943, la Résistance intérieure se coordonne, devient plus efficace et participe, avec le général de Gaulle, à redonner à la France son rang au sein des nations alliées. Cette proposition de loi se veut pédagogique, comme l'a très justement rapp...
...ver, tout comme la défense des valeurs patriotiques, démocratiques et humanistes, la lutte contre le regain d'idéologies fascistes, et la défense de la paix. Autant de valeurs de la Résistance, inscrites dans le préambule de la Constitution, qui restent des valeurs modèles pour notre société actuelle, des valeurs auxquelles nous devons nous référer et que nous devons transmettre. Notre devoir de mémoire est aussi de reconnaître les services rendus par cette « armée des ombres », que Joseph Kessel a célébrée dans son livre : « Jamais la France n'a fait guerre plus haute et plus belle que celle des caves où s'impriment ses journaux libres, des terrains nocturnes et des criques secrètes où elle reçoit ses amis libres et d'où partent ses enfants libres, des cellules de tortures où malgré les tenaill...
...l'évoquer et de l'honorer, comme le 18 juin ou encore le 8 mai, date de l'armistice ? Célébrer le souvenir du 27 mai 1943 constitue une démarche unique de reconnaissance de l'apport de la Résistance intérieure à la libération et à la reconstruction du pays, tout en honorant les valeurs des résistants. Une telle célébration pourra être l'occasion, pour les enseignants, de transmettre aux élèves la mémoire de cette période historique, mais aussi les valeurs humanistes et d'engagement que symbolisent ces femmes, ces jeunes, ces hommes, ces ouvriers, ces paysans, qui se sont battus jusqu'au sacrifice de leur vie pour sauver notre République. La date du 27 mai, marquant le début du processus politique de libération du pays, fait l'unanimité. Elle symbolise non seulement l'unification de la Résistance...
...e cette proposition de loi. Le texte dont nous débattons aujourd'hui instaure le 27 mai comme journée nationale de la Résistance. Même si certains trouvent le calendrier mémoriel déjà bien chargé, cette journée ni fériée ni chômée, et s'adressant à la jeunesse, apparaît comme une réponse des plus opportunes aux demandes fortes des associations d'anciens résistants, mais surtout à notre devoir de mémoire. Malgré son rôle capital pour notre société actuelle, il n'existait jusqu'à présent pas de journée nationale pour saluer la Résistance. Certes, des commémorations ont lieu chaque année autour de figures historiques comme Charles de Gaulle ou Jean Moulin, et les territoires n'ont pas attendu cette journée nationale pour rendre hommage aux illustres comme aux milliers d'anonymes. Cela a d'ailleurs...
...à nos concitoyens et aux jeunes générations : la résistance, la foi en l'avenir, la fraternité, l'amour de la France et de la liberté. Les dispositions ajoutées par le Sénat à la proposition de loi initiale paraissent particulièrement judicieuses et utiles. En Haute-Savoie, les associations d'anciens combattants et de résistants, le département et les établissements scolaires perpétuent déjà la mémoire de la Résistance à travers le concours de la Résistance pour les collèges. Cette année, l'événement « Glières fête la liberté » aura lieu le 21 juillet. Mais attention, monsieur le ministre ! La multiplication des dates commémoratives risque peut-être, comme certains l'ont dit, de susciter à la fois la banalisation, la désaffection et l'instrumentalisation politique de l'histoire. Si la journée ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, mes chers collègues, notre tradition commune est assise sur la mémoire. Mémoire du patrimoine, depuis Guizot, qui a fait de nos monuments, palais, églises ou simples demeures les marques vivantes du développement de notre génie national. Mémoire d'événements fondateurs, tragiques ou exaltants, comme cet anniversaire de la constitution du Conseil national de la Résistance sur lequel, collectivement, nous sommes appelés à revenir aujourd'hui. Je ne m'attarderai pas s...
...enant à l'Assemblée nationale d'adopter ce texte. Aussi, nous, députés, représentants du peuple français, soyons conscients du moment historique dans lequel s'inscrit notre action. Car dorénavant, le 27 mai ne sera plus le même : il ne sera plus un jour comme les autres. Dorénavant, il sera la journée nationale de la Résistance. Ce faisant, nous inscrivons dans la loi la nécessité de perpétuer la mémoire et le combat des résistants eux-mêmes, ainsi que de leurs héritiers, pour conserver la paix, la démocratie et la justice jusqu'à nos jours. En effet, la Résistance française, c'est la France, tout comme la Résistance européenne est l'Europe. Liberté, égalité, fraternité : ce sont ces mots que toutes les jeunes générations connaissent, mais auxquels il faudra donner du sens si l'on ne veut pas qu...
...dateur a permis une organisation plus efficace de la Résistance, mais a également engagé une réflexion qui a débouché sur l'élaboration du programme du Conseil national de la Résistance. Le 27 mai 1943, la Résistance intérieure française a ainsi démontré son union et sa force. Cette date est devenue l'un des symboles de la victoire : il paraît donc évident qu'elle ait été choisie pour honorer la mémoire de celles et de ceux qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes au service de la liberté et de la République, de celles et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour défendre et promouvoir les valeurs et idéaux de la France. La célébration annuelle d'une journée nationale de la Résistance est non seulement un devoir de mémoire et de transmission pour notre pays, mais aussi un souhait des associations de r...
...appelé l'âme de la France, autour de laquelle nous pouvons nous retrouver. Je sais ce qui peut nous séparer, ce qui fait partie du débat politique. Mais je sais aussi qu'il est des moments je ne sais pas si on peut les appeler des moments de grâce qui dépassent nos appartenances partisanes légitimes, nos engagements tous respectables, des moments qui permettent de nous retrouver autour d'une mémoire apaisée, partagée et de valeurs qui nous sont communes. Il y a quelques jours, le 21 juin, j'étais au fort de Montluc pour un hommage à Jean Moulin. Comme beaucoup d'entre vous, je pensais connaître une grande partie de son histoire. Or on découvre chaque jour ce que fut l'histoire de ces hommes, de cet homme en particulier. On nous fit part, à M. le Premier ministre et à moi-même, de l'anecdote...
Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, madame la rapporteure, cette proposition de loi relative à l'instauration du 27 mai comme journée nationale de la Résistance vise à assurer la continuité de la mémoire collective au moment où les grands témoins de cette période nous quittent peu à peu. La réunion de la rue du Four du 27 mai 1943 permit d'unir, au sein du Conseil national de la Résistance et sous la présidence de Jean Moulin, huit mouvements de Résistance, six tendances politiques et deux syndicats ouvriers face à « la dictature de Vichy, ses hommes, ses symboles, ses prolongements ». Ils ont s...
Monsieur le ministre, vous avez bien fait de rappeler que la journée nationale de la Résistance devait aussi avoir une visée pédagogique : transmettre la mémoire à la jeunesse et rappeler aux jeunes que leur vie quotidienne est, encore aujourd'hui, le résultat des combats menés par les résistants. Au-delà de la place accordée à la Résistance dans les programmes d'enseignement de l'histoire et de l'éducation civique à l'école primaire, au collège et au lycée, le concours national de la Résistance et de la déportation, créé sous l'impulsion des associations...