Interventions sur "religion"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

...de la liberté de l'individu de croire ou ne pas croire, de penser comme il l'entend et donc de s'exprimer librement ; celle ensuite de la soumission de l'individu aux lois de la République. ( ) Ce n'est pas la divinité quelle qu'elle soit qui est source de légitimité, c'est la Loi ( ) L'oublier, c'est prendre le risque de voir réapparaître, tôt ou tard, les querelles religieuses et les guerres de religion qui ont trop souvent divisé et ensanglanté notre pays. » Mais cette approche de raison a dû se frayer son chemin avec ténacité face à la naïveté que j'ai déjà dénoncée. J'ai participé aux travaux de la mission d'information présidée par Jean-Louis Debré, alors président de l'Assemblée nationale, dont le rapport « La Laïcité à l'école : un principe républicain à réaffirmer » a été rendu le 4 déce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Si j'ai rappelé ce long processus législatif, près d'une dizaine d'années, ce n'est pas pour jouer les vieux soldats qui rappellent leurs faits d'armes, mais pour souligner que le combat pour la laïcité, fondement de la tolérance, est un combat permanent. Combat pacifique, mais déterminé et ferme pour qu'un principe qui est le fondement et le gage de la paix civile soit respecté. Les religions existent, et il ne saurait être question d'en limiter le culte. Mais la vie en société, le respect de l'autre qui ne partage pas vos croyances nécessite une certaine retenue, une tolérance réciproque. Une récente affaire au sein d'une entreprise associative, la crèche associative Baby Loup, nous amène aujourd'hui à compléter le code du travail. On connaît le cas : une éducatrice de jeunes enfan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

... slogan aussi éculé dans la vie qu'indispensable aux ritournelles politiques, à la façon de « l'ascenseur social » ou de « l'excellence républicaine » ? Oui, nous parlons bien de cela. Mais la lune brille encore. Nous parlons de ce principe qui traduit la nature profonde de l'État en France, qui se fonde historiquement sur un accord rationnel plutôt que sur l'alliance de tribus, d'ethnies ou de religions, parce que la nation en France n'existe que par l'État. Voilà pourquoi il ne peut être toléré que cette charte rationnelle initiale soit fragilisée ou mise en doute par des groupes, des logiques ou des aspirations concurrentes. Au fond, la laïcité vient de là, et donc du plus profond de notre histoire. Nous parlons de ce principe qui se fonde non sur des croyances ou des appartenances, mais su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

...concitoyens, parce qu'il est consubstantiel à une philosophie individualiste et universaliste, qui est le vivier de la démocratie. Ainsi que cela est dit de façon très solennelle dans l'article premier de la Constitution : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. » Mais tout naturellement cette laïcité a des contours ondoyants, que les circonstances aident sans cesse à préciser. Est-ce pour autant une démarche de circonstance que propose Éric Ciotti, comme l'ont dit certains en commission des lois ? Je ne le crois pas, pas plus que ne l'était la loi interdisant le port des signes religieux ostensibles à l'école en 2004 ; pas plus que ne semble le tradu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Sous couvert de défense de la laïcité, le Parlement a été saisi à de nombreuses reprises de propositions de loi, projets de loi et résolutions. Nous savons les uns et les autres qu'en réalité, il s'agit pour l'essentiel de la place de la deuxième religion de France, l'islam, dans la République. L'émergence de cette religion, sa sortie des caves et des lieux de fortune pour s'affirmer suscite parfois des crispations chez nos concitoyens et, malheureusement, une course dangereuse pour les responsables politiques où l'instrumentalisation le dispute à la stratégie de la peur et de la stigmatisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

...intégral dans l'espace public. En effet, le débat qui nous anime aujourd'hui revêt clairement une dimension européenne. Les différentes décisions l'ont montré : le débat sur le fait religieux à l'école ou dans l'entreprise existe dans la très grande majorité des pays européens. La Convention européenne des droits de l'homme reconnaît, dans son article 9, la liberté de pensée, de conscience et de religion, dont fait partie la liberté de manifester sa religion, ainsi que le droit au respect de la vie privée. Ces deux principes fondamentaux ont donné lieu à une jurisprudence qui ne cesse de se renforcer depuis la décision Leyla ahin contre Turquie, rendue en 2005, concernant une étudiante voilée au sein de son université. Dans chacune de ses décisions, la Cour européenne des droits de l'homme a che...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Deuxième religion de France, pratiqué par quelque 5 millions de Français, l'islam semble passionner le législateur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

...rivée pour permettre au chef d'entreprise, au directeur d'association, de disposer d'un outil simple et clair pour réguler le bon fonctionnement de sa structure, quand et seulement quand cela s'avère nécessaire. En effet, nous savons tous que les questions qui se posent aujourd'hui sont principalement liées à des difficultés d'intégration, notamment de la part de personnes il faut le dire de religion musulmane, comme on l'a vu dans l'affaire Baby Loup. Nous osons, avec Éric Ciotti, avec le groupe UMP, apporter ici une réponse à la question du religieux qui se pose avec de plus en plus d'acuité ces dernières années dans le champ social. Dans la droite ligne des différentes recommandations rappelées dans l'exposé des motifs de cette proposition de loi avis du Haut conseil à l'intégration, ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

...oi tend votre texte. Je finis en revenant à l'histoire de la laïcité, comme nous y a invités M. le ministre en citant Aristide Briand. Monsieur Ciotti, la laïcité est née d'un débat à la fin du XIXe siècle qui a opposé non pas la droite à la gauche la droite a toujours été contre mais divers partis au sein de la gauche. Le petit père Combes, du côté des radicaux, voulait régler un compte aux religions, en particulier à la religion catholique. Briand, avec l'appui de Jaurès, voulait, lui, faire de la loi sur la laïcité une loi de protection d'une grande liberté, la liberté de conscience.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

C'étaient des libéraux, au sens politique du terme. Jaurès et Briand l'ont emporté sur le petit père Combes. La laïcité n'est en rien ce combat contre les religions. Sans vouloir vous vexer, monsieur Ciotti, je dirai que vous êtes un peu trop le petit père Combes du XXIe siècle. Nous, nous voulons continuer à rester fidèles à Jaurès et à Briand.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

...laïcité veulent en réalité la combattre, c'est prêter aux autres les idées inconscientes que l'on peut avoir soi-même. Les choses sont simples. Dans l'affaire de la crèche Baby Loup, il est clair que ce n'était pas un homme vêtu d'une tenue couleur safran et se disant moine tibétain qui a posé problème. Cela ne veut pas dire pour autant que nous avons une quelconque hostilité pour une quelconque religion. Je respecte toutes les religions mais je ne veux pas qu'elles interfèrent dans la vie privée

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

J'entends par là les lieux de travail, la vie dans la sphère privée. C'est comme cela que nous aurons la paix sociale. Dans toutes les religions, il y a des propagandistes, des intégristes qui, d'un côté ou de l'autre, vont prier dans les rues. Et ce n'est pas bien ! Nous avons le devoir de réagir dès l'instant où l'on localise dans une religion donnée des instruments de propagande soutenant une invasion de l'espace privé. Sinon, nous laisserons au jour le jour se détruire cet espace de paix publique dont nous avons besoin. Alors, arrêt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

Cela vous dérange, bien sûr. C'est la preuve évidente que vous êtes des laïques religieux, qui n'ont qu'une seule religion, celle qui leur amène des voix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

... droit de les exprimer librement et notamment par le port de signes religieux ostensibles. Contrairement à ce que soutient la proposition de loi discutée aujourd'hui devant vous, le port d'un signe religieux, fût-il un voile islamique, ne suffit pas à caractériser une attitude prosélyte. Le port d'un vêtement ou d'un insigne répondant à une pratique religieuse ou manifestant l'appartenance à une religion, à un parti politique ou à un mouvement philosophique ne constitue pas en soi un acte de prosélytisme. C'est ce qu'affirment conjointement le Conseil d'État, la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'homme. Par conséquent, si l'interdiction du port de signes religieux ostensibles se justifie dans le service public où le principe de laïcité doit évidemment primer sur toutes les c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Vaillant :

...dupe, non seulement des intentions qui sont les vôtres, mais également des effets néfastes qu'aurait l'application de cette loi sur une composante religieuse de notre pays, à savoir l'islam en France : un islam déjà largement stigmatisé à des fins politiques, et ceci depuis des années, par le pouvoir qui a été en place durant une décennie, le vôtre. Faut-il rappeler que les responsables de cette religion, l'islam, sont les tenants d'un islam respectueux des lois de la République, d'un islam ouvert sur lequel on peut compter quand il faut légitimement lutter contre toutes les formes d'intégrisme ou de fanatisme ? Vous fondez votre argumentation sur différentes préconisations faites depuis 2003, de la commission Stasi au Haut Conseil à l'intégration, en passant par une résolution votée par votre g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Vaillant :

Aujourd'hui, légiférer sur la question de la nécessaire neutralité religieuse dans les entreprises et les associations serait sans doute, là encore, voué à l'échec. En la matière, j'en suis certain, une loi de plus serait une loi de trop. Ce serait prendre le risque de heurter des responsables de religion, et particulièrement de celle à laquelle vous pensez tous. Le véritable enjeu consiste à faire en sorte que, dans un esprit de dialogue et de consensus, chaque confession parvienne à trouver sa place, dans le plus grand respect des lois de notre République. Ainsi, nous réunirons les conditions pour combattre toutes les formes de repli et d'extrémisme religieux qui mettraient en péril notre capaci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArlette Grosskost :

Aujourd'hui, l'islam est la deuxième religion de France. Est-il compréhensible qu'en 2013, les musulmans, également citoyens et contribuables, soient exclus du Concordat ? Devons-nous continuer à nous voiler la face, ou faire un pas courageux pour intégrer l'islam dans le régime concordataire ? Cela pourrait être une expérience intéressante. Je rappelle que l'université de Strasbourg accueille actuellement deux chaires de théologie, l'une c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...i, en tant qu'employeurs privés et en l'état actuel de la législation, ne peuvent prévoir dans leur règlement intérieur de restrictions relatives à la tenue vestimentaire ou au port de signes religieux. Le traitement de ces problèmes doit se faire de manière apaisée tel est le but de cette proposition de loi , au cas par cas et sans pour autant pointer de l'index quiconque, et surtout pas une religion, comme cela a été dit lors de la discussion générale. Il convient toutefois d'admettre que c'est principalement en raison du caractère général et imprécis de la restriction à la libre expression religieuse sur le lieu du travail que cette sanction est intervenue. Il existe donc un vide juridique à combler. Nous avons entendu il y a quelques instants, sur les bancs de la majorité, que la loi n'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

L'organisation du travail ! Si je décide de prendre un jour de congé un vendredi ou un samedi parce que ma religion me le dicte, est-ce que vous l'accepterez ?