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... d’ailleurs par rendre le code du travail obsolète… Et ne parlons pas, on ne le fait jamais d’ailleurs, du travail non créé, des emplois qui restent à l’état de rêves parce que pendant les quarante dernières années – quarante plutôt que trente, comme vous le disiez, monsieur le ministre – nous avons détruit notre économie de production en légiférant à l’excès, sans penser que la surprotection de l’emploi allait tuer le travail. Oui, il est grand temps de transformer notre modèle économique et social, mais cessez de nous faire croire que votre texte va changer quelque chose et qu’il aurait empêché la fermeture de Florange ! En effet, ce texte n’est pas dans la réalité. Je crois qu’avec cette proposition de loi nous avons atteint des sommets. Je me permets d’ailleurs de vous préciser qu’il ne s’ag...
On a laissé croire qu’une économie de services allait créer de l’emploi : elle en crée certes, mais seulement dans un deuxième temps, et à condition que l’on ait des richesses pour payer des services. Il faut à la base une économie de production, et c’est ce qui nous manque aujourd’hui. Ce n’est pas en légiférant à chaque fois que l’on lit le journal le matin que l’on va redonner une économie de production à la France.
…sans oublier que la surprotection de l’emploi a tué le travail. La meilleure des actions sociales est de permettre à tout le monde de travailler, certes plus ou moins en fonction des capacités de chacun. Le travail, c’est la santé : ce dicton populaire est plus que d’actualité car de fait, tous ceux qui voient leur usine fermer et qui perdent leur travail finissent par perdre leur santé. Or cela, votre majorité ne l’a pas compris. Au contrai...
...clure, je reprendrai à nouveau le raisonnement qui introduisait mon propos : monsieur le ministre, dites au Président que pour préserver notre modèle de solidarité, il faut avant tout préserver la production de richesses en France, c’est-à-dire préserver le travail et en faciliter la création, et non focaliser sur la conservation des emplois. Quand il y a du travail, il y a forcément des emplois. L’emploi est la conséquence du travail, et non l’inverse ! On ne crée pas des emplois en se demandant ce que l’on va faire demain. Ayez le courage de regarder la vérité en face en portant un regard bienveillant sur tous ceux qui entreprennent à leur compte. Ce n’est pas cette proposition de loi relative à la reprise des sites rentables qui va rendre plus compétitives nos entreprises. Je dois vous concéde...
Les salariés de Continental avaient accepté de travailler plus – revenant à quarante heures payées trente-cinq – et de voir leur salaire gelé, en échange d’une promesse de garantie de l’emploi pendant cinq ans de la part de l’employeur. Résultat, le site était fermé quelques semaines plus tard, alors qu’il était très rentable et ultramoderne comparé à Goodyear, pour la seule raison qu’il avait été décidé d’aller en Roumanie. Dans cette affaire, les cocus ont été les salariés et non pas l’employeur qui a pris la décision. Or qui a été condamné à la fin de l’opération ? Non pas l’employ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le groupe UDI a étudié attentivement cette proposition de loi. Pour ma part, j’ai été très sensible aux propos de M. le ministre. Ici, nous partageons tous cette grande angoisse face à ce que vous avez appelé, monsieur le ministre, trente ans de délitement de l’emploi industriel dans notre pays. Mais après avoir bien examiné la proposition de loi de la majorité présidentielle, je n’ai pas trouvé, dans les dispositions prévues, l’outil qui permette d’enrayer ce délitement. Je ne mets pas en cause la volonté de la majorité présidentielle et du Gouvernement quant à ces tentatives d’efforts en faveur du redressement industriel ; mais je note que vous avez eu il y...