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...our revenir au temps du politique. Oui, ce temps de débat permet de poser des questions complexes, d’échanger nos points de vue et de réfléchir ensemble – si tout le monde le souhaite et accompagne cet objectif – à l’esprit qui doit animer la France dans ce moment crucial pour le monde. Mes chers collègues, la tragédie syrienne n’a pas débuté il y a deux semaines. Voilà deux ans que le régime de Bachar al-Assad a engagé une répression sanglante du mouvement pour la liberté initié par le peuple syrien. Tout a été tenté pour donner une chance à la paix et à la réconciliation en Syrie, mais les bains de sang ont succédé aux bains de sang partout où se trouvaient des résistants à l’oppression, que ce soit à Damas, à Homs, à Hama, à Houla, à Alep ou ailleurs. En deux ans et demi, plus de 2,5 millions de Syr...
... internationale en 2005 et confirmée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Lybie, ne peut pas en rester au stade de l’incantation ou de la doctrine sélective. Monsieur le Premier ministre, je sais que votre Gouvernement le fait, tout cela appelle des initiatives diplomatiques et politiques résolues pour enclencher une opération militaire sanctionnant le régime de Bachar al-Assad et annihilant sa capacité à perpétrer de nouvelles attaques chimiques contre les populations civiles, contre son peuple ou contre ses voisins. Avec la prise de position ferme et juste du Président de la République, qu’avait d’ailleurs soulignée M. Copé il y a quelques jours…
...propager une guerre régionale. Il menace de s’attaquer à la France. En procédant ainsi, il ne fait que confirmer qu’il ne connaît aucune limite dans sa tentative de préserver son pouvoir. Il menace aussi les parlementaires ; il nous a menacés dans cette interview, choquante par les propos tenus, donnée à un grand quotidien. Nous ne déciderons pas ici de la position de la France sous la menace de Bachar al-Assad, fût-elle relayée par ce quotidien !
...ient un échec terrible pour notre génération et porteraient en germe de nouvelles menaces pour la sécurité collective du monde. Ils marqueraient durablement la scène internationale et créeraient un précédent sur lequel pourraient s’appuyer tous les tyrans avides de disposer de leur peuple comme bon leur semble, y compris dans cet acharnement effroyable et sanguinaire qui n’en finit pas de mouvoir Bachar al-Assad et les siens. Abandonner, ce serait recréer le climat d’impunité et de violence qui s’est emparé du monde lorsque la communauté des nations, rassemblée dans la SDN, manqua à ses devoirs par peur, par égoïsme, par timidité. Abandonner, ce serait offrir une impunité dangereuse à Bachar al-Assad. Abandonner, ce serait faire reculer toutes les possibilités de règlement politique du conflit. Aband...
...c les lunettes de la politique intérieure politicienne qui est la vôtre ! C’est votre choix. Moi, je préfère discuter de la Syrie et de ce qu’il s’est passé lors de ces massacres et de ce que cela entraîne pour le monde ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Mais gardons aussi l’esprit clair : notre renoncement renforcerait les extrémismes. L’attente les a déjà renforcés. L’intérêt de Bachar al-Assad est de se trouver face à face avec les djihadistes. Ce ne sont pas ces derniers que visaient les attaques chimiques du régime, mais l’opposition démocratique.
...la sécurité du monde et par là même la sécurité de tous les Français, vous puissiez, monsieur le Premier ministre, prendre les initiatives bannissant à jamais tout recours à l’arme chimique dans notre monde, améliorant notre sécurité et rassemblant la communauté nationale au moment où nous serons en situation de sanctionner l’usage ignoble qui a été fait d’une telle arme par le dictateur et tyran Bachar al-Assad.
Le Président de la République a déclaré hier que « la menace pour la France ne cessera pas tant que le régime de Bachar al-Assad sera en place ». Est-ce à dire, monsieur le Premier ministre, que l’objectif militaire serait le départ de Bachar al-Assad
...n. La répression que subit ce peuple n’a pas commencé le 21 août dernier : cela fait deux ans que la Syrie est plongée dans la guerre civile par la volonté d’un homme, qui malgré le soulèvement populaire du Printemps arabe, s’accroche au pouvoir par tous les moyens. Lancé dans une fuite en avant dans la répression militaire – répression qui a fait plus de 100 000 morts en deux ans –, le régime de Bachar al-Assad a brisé un tabou, celui de l’utilisation des armes chimiques contre son peuple, utilisation bannie par le protocole international de 1925. Les bombardements de la Ghouta ont fait entrer ce conflit dans la catégorie des « crimes contre l’humanité » comme l’a rappelé le secrétaire général des Nations unies lors de son allocution du 23 août. Aujourd’hui, tous les éléments transmis par les services ...
Ce pari osé aurait pu se justifier si le régime de Bachar al-Assad avait évolué, mais la réaction de celui-ci au Printemps arabe a montré qu’il n’en était rien S’agissant des risques d’une possible intervention militaire, ils existent. Les doutes sont permis. Les objections sont légitimes. Ces doutes et ces objections existent au sein de mon groupe, qui n’est pas unanime sur ce sujet : c’est donc la position majoritaire du groupe écologiste que j’exprime ici de...
... Le règlement du conflit interne syrien ne sera pas résolu par quelques missiles. L’histoire des conflits, au Moyen-Orient ou ailleurs, prouve que jamais – j’insiste sur ce mot – des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays. Sans même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de Bachar al-Assad sont brandies pour justifier la guerre. Ces preuves seraient prétendument irréfutables, selon notre gouvernement, tout comme l’étaient les preuves brandies par Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en février 2003, sur la possession d’armes chimiques par le gouvernement irakien. Même si ces preuves étaient déclarées irréfutables – et nous ne doutons pas que Bachar al-Assad est capa...
C’est en cela que s’exprime notre solidarité avec le peuple syrien. La prudence que nous préconisons n’est pas synonyme d’inaction. Il faut réagir et apporter une solution au drame vécu par le peuple syrien, qui a eu le courage de se lever contre le régime dictatorial de Bachar al-Assad Notre « responsabilité de protéger les populations civiles », notre solidarité envers le peuple syrien doit d’abord se traduire par un renforcement significatif de l’aide humanitaire. Une telle action, qui relève de l’urgence, doit elle-même être prolongée par la recherche d’une solution politique, qui suppose un engagement plus volontariste de notre diplomatie. La France doit ainsi peser de tou...