Interventions sur "syrie"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

... soumettre à notre vote. Cette absence d’obligation est liée à l’abandon de la pratique de la déclaration de guerre, qui reste constitutionnellement soumise à notre décision – mais depuis le 7 décembre 1941, personne n’a jamais déclaré une guerre – et à l’urgence qui requiert parfois d’agir avant même que le Parlement ait eu à en connaître. C’est pourtant bien une guerre que nous allons faire en Syrie. Où est l’urgence, puisque l’allié américain, sans lequel nous ne ferons rien, a décidé de prendre son temps, d’attendre la réunion du G20 qui lui permettra de rencontrer M. Poutine, ainsi que la réunion de son Congrès le 9 septembre prochain ? de ce fait, il n’existe aucune urgence immédiate : nous avons toujours le temps, sur un sujet aussi grave, d’organiser un véritable débat au sein de notre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

...ie – ne doit pas occulter le fond : l’atrocité d’une guerre civile qui a fait plus 100 000 morts, le crime de guerre qui a consisté à utiliser du gaz neurotoxique pour terroriser une population en révolte. Nous disposons aujourd’hui des preuves que le gaz sarin a bien été utilisé lors de l’offensive du 21 août. Sans que nous en ayons la preuve, la présomption est établie que seul le gouvernement syrien a pu l’utiliser aussi massivement et au moyen de vecteurs dont ne disposent pas les opposants. La convention qui prohibe les gaz de combat a été signée par 160 pays. A moins de renoncer à tout État de droit international en matière de crimes de guerre au nom de je ne sais quel cynisme – que j’ai entendu tout à l’heure – ou d’un faux principe de réalité qui nous condamnerait à la pire des réalit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Cet argument est donc quelque peu spécieux. La France pourrait exiger de la Syrie des couloirs humanitaires et des zones de sauvegarde ce qui, en cas de refus, justifierait notre intervention au-delà de la simple perspective punitive. Quoi qu’il en soit, on peut raisonnablement penser que si nos frappes ont lieu, le gouvernement syrien renoncera à utiliser à nouveau les gaz de combat, d’autant plus qu’il n’est pas certain que le crime du 21 août soit imputable au dictateur lu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

...’on puisse dire, au-delà de l’horreur et de la réprobation qu’elle a suscitées, ainsi que de ses conséquences, est que cette décision est une erreur profonde et peut-être fatale pour le régime. Pour autant, notre intervention, à supposer qu’elle n’entraîne pas une déstabilisation très grave, ne changera pas significativement la situation, c’est-à-dire la prolongation indéfinie d’une guerre civile syrienne. Après la décision que, je l’espère, la représentation nationale sera amenée à prendre dans quelque temps sur cette intervention, nous serons retournés à la situation antérieure. Il nous restera à penser, avec nos alliés occidentaux, avec nos partenaires du monde arabe, avec les membres incontournables du Conseil de sécurité des Nations unies que sont les Russes et les Chinois, aux voies et m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Il ne faudrait pas, au motif certes bien légitime qu’il faut répondre à l’utilisation par la Syrie d’une arme de destruction massive telle que le gaz sarin – qui est un peu le nucléaire du pauvre –, laisser pendant ce temps l’Iran, signataire du traité de non-prolifération, se doter de l’arme nucléaire, autrement plus redoutable pour la paix dans cette région et dans le monde. L’intervention militaire dont il est ici question est la réponse à un crime précis et le moyen, peut-être, de l’évite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, le 21 août dernier, une attaque chimique de grande ampleur a été perpétrée à la Goutha, en Syrie. Depuis la diffusion des vidéos insoutenables de ce massacre, les canons américains et français sont braqués sur la Syrie et n’attendent que le feu vert des États-Unis pour se faire entendre. En ce moment d’histoire, les députés du Front de gauche, fidèles à leurs convictions, se veulent les porte-voix de la paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses. Porte-voix aussi de la ra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Les leçons du passé n’ont pas été tirées. Cette posture isole notre pays et son président. Elle n’est partagée ni par la grande majorité de la communauté internationale, ni par la communauté nationale. Ce double isolement devrait inciter le Président de la République et son gouvernement à plus de considération pour les arguments développés contre une intervention militaire en Syrie et pour sortir le peuple syrien de la tragédie dont il est victime.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...a paix, de rupture de la paix ou d’acte d’agression ? Faut-il rappeler que la décision de recours à la force, autorisée sous certaines conditions seulement, nécessite l’accord d’au moins neuf de ses quinze membres et l’absence de veto d’un de ses membres permanents ? Aucun des scénarios prévus par le chapitre VII de la Charte de l’ONU, consacré à l’emploi de la force, ne s’apparente à celui de la Syrie : il ne s’agit ni d’une agression entre États, ni de légitime défense. Enfin, aujourd’hui, toute tentative de valider une intervention militaire en Syrie par une simple résolution du Conseil de sécurité se heurte, de facto, au veto inévitable de la Russie et de la Chine Dans ces conditions, comment imaginer que la France serait prête à lancer une attaque militaire illégale et violer ainsi ses pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...uvert la voie à la guerre contre l’Irak, en 2003, demeurent dans toutes les mémoires et ont largement entaché la crédibilité de ses instigateurs. Le credo néo-conservateur de « la guerre au nom de la démocratie » a semé la mort et le chaos en Irak. Et c’est encore en son nom que le Président de la République et le Gouvernement veulent nous convaincre de mener une expédition punitive meurtrière en Syrie. Le règlement du conflit interne syrien ne sera pas résolu par quelques missiles. L’histoire des conflits, au Moyen-Orient ou ailleurs, prouve que jamais – j’insiste sur ce mot – des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays. Sans même attendre les conclusions des inspecteurs de l’ONU, des preuves que les attaques chimiques auraient été commises par le régime de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Pas plus tard qu’hier soir, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde contre les risques d’une « action punitive » en Syrie. Il nous a demandé de considérer « l’impact qu’aurait une telle action sur les efforts pour empêcher d’autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Comment, en effet, lancer une guerre sans en évaluer les conséquences, sauf à dire explicitement que cette guerre est menée pour asseoir la domination des grandes puissances occidentales, pour satisfaire leurs intérêts géostratégiques et économiques ou ceux d’autres puissances régionales ? La population syrienne est aujourd’hui prise en otage entre un dictateur cynique et sanguinaire et une opposition désunie, dont certains membres ont perpétré des exactions parmi les plus effrayantes. C’est d’ailleurs pourquoi les minorités religieuses syriennes sont paniquées à la perspective de la victoire de certains rebelles syriens. Une intervention militaire aujourd’hui ne mettrait pas fin à l’escalade de la b...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

C’est en cela que s’exprime notre solidarité avec le peuple syrien. La prudence que nous préconisons n’est pas synonyme d’inaction. Il faut réagir et apporter une solution au drame vécu par le peuple syrien, qui a eu le courage de se lever contre le régime dictatorial de Bachar al-Assad Notre « responsabilité de protéger les populations civiles », notre solidarité envers le peuple syrien doit d’abord se traduire par un renforcement significatif de l’aide human...