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Ma question s’adresse à M. le Premier ministre, à qui je veux faire remarquer que le projet de loi de programmation militaire qu’il nous propose de voter aujourd’hui conduit au démembrement de notre outil de défense.
Votre loi de programmation militaire s’appuie sur un échafaudage budgétaire branlant, avec 6 milliards d’euros de recettes exceptionnelles incertaines, 3 milliards d’euros de reports de charges que vous avez laissés croître, une sous-évaluation du coût des opérations extérieures, et déjà 650 millions d’euros prélevés sur l’exercice 2013 ! À des menaces grandissantes, vous entendez répondre avec des moyens que vous réduise...
La cohérence de notre défense repose sur l’adéquation entre des forces conventionnelles au niveau suffisant et notre dissuasion nucléaire. Or, vous remettez en cause cet équilibre fondateur. Nos soldats sont des professionnels et, s’ils sont tenus à des obligations de résultat, vous êtes tenu, vis-à-vis d’eux, à une obligation de moyens. Force est de constater, à la lecture de cette loi de programmation militaire, que vous vous défaussez de cette obligation, manifestant ainsi une désinvolture condamnable. Je vois également de la désinvolture dans votre refus de faire connaître vos projets en matière de dissolution d’unités, alors que vous vous êtes engagé, dans votre LPM, à la prévisibilité, à l’équité et à la transparence.
Ma question s’adresse à M. le ministre de la défense. Monsieur le ministre, à l’heure où nous allons débattre de la loi de programmation militaire, permettez-moi de rendre hommage à nos valeureux soldats qui interviennent avec un énorme courage et un professionnalisme reconnu de tous sur les théâtres de crise les plus périlleux,
...ouge, et doivent pouvoir compter en toutes circonstances sur notre total soutien. Aussi, monsieur le ministre, nos inquiétudes sont-elles à la hauteur de la fierté qui est la nôtre de les voir effectuer aussi brillamment les difficiles missions qui leur sont confiées. Dans un monde qui se réarme face à des menaces de plus en plus violentes et imprévisibles, nous avons la crainte que cette loi de programmation n’entraîne un déclassement de nos armées et une perte d’influence de notre pays. À l’évidence, nous n’aurons plus, à terme, de capacité à « entrer en premier » comme nous l’avons fait au Mali, ou à mener une coalition comme nous l’avons fait en Libye, du fait d’une réduction majeure du format de nos forces, de l’étalement et du report de trop nombreux programmes d’armement. À l’évidence aussi, no...