Interventions sur "armée"

150 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

...le ministre ? Vous proposez une désespérance humaine : 34 000 postes en moins, je l’ai dit ; mille officiers que vous mettrez au chômage car, dans une France où l’économie ne fonctionne pas, vous ne reclasserez pas ces officiers, monsieur le ministre. C’est un gâchis humain terrible ! Vous allez limiter les recrutements alors que certains de nos compatriotes ne parlent pas français chez eux. Les armées sont un facteur d’assimilation et d’intégration majeur : vous l’avez oublié !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

capitulez devant la doxa de Bruxelles ! Vous capitulez tout en nous disant que nous serons la première armée d’Europe ; mais à quoi sert-il d’être un nain au royaume des nabots ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwendal Rouillard :

...– cher Jean-Yves –, madame la présidente de la commission, mesdames et messieurs les rapporteurs, ce projet de loi de programmation militaire affirme selon nous l’ambition politique de la France, qui donne son sens à notre droit de veto à l’ONU. Il réaffirme l’autonomie stratégique de la France, en intégrant par exemple la véritable dimension maritime de notre pays. Il précise les missions de nos armées, avec comme fondement le concept de différenciation des forces, que nous approuvons. Il marque notre confiance envers nos militaires et nos civils pour relever les nouveaux défis de la protection de notre pays sur le théâtre extérieur. Monsieur le ministre, le projet de loi de programmation militaire, qui répond à ces quatre enjeux, et, plus globalement, votre politique de défense permettent de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

...nts positifs. La politique de défense de la Ve République n’est pas remise en cause, les alliances demeurent les mêmes ainsi que les priorités, avec un renouvellement de la doctrine sur l’Afrique. Le modèle militaire reste le même – dissuasion, interventions extérieures –, le déclassement est modéré. Si la loi de programmation est appliquée, la France restera, si ce n’est la première, la seconde armée d’Europe et la troisième au sein de l’OTAN. Les orientations retenues garantissent le maintien de notre pays comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Des efforts louables sont en cours pour développer les drones et la cyberdéfense. Par ailleurs, l’avenir n’est a priori pas sacrifié, les crédits de recherche étant maintenus à hauteur de 700 millions d’euros. Mais je me dois de soul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEduardo Rihan Cypel :

.... Nous avons effectué ainsi un travail important, à la demande du Président de la République. Le Livre blanc de 2008 était de grande qualité. Il identifiait de manière claire les nouveaux risques, comme ceux provenant du cyberespace. Mais la loi de programmation militaire qui en est sortie, affectée par la réduction générale des politiques publiques, a été en réalité une loi d’austérité pour les armées. Le travail que nous avons effectué a consisté, à partir des éléments particulièrement positifs du Livre blanc de 2008, à dessiner l’armée française du XXIe siècle, afin qu’elle soit la première armée d’Europe, objectif en passe d’être atteint. Il a fallu faire des choix pour organiser cette défense du XXIe siècle. Elle doit être en mesure de relever de nombreux défis, dans un monde complexe, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

On se réjouit de voir l’armée française devenir la première armée d’Europe. Cette comparaison n’a guère de sens, tout simplement parce que l’Europe elle-même est en voie de déclassement stratégique. Pour l’année 2012, les États-Unis ont consacré exactement 583 milliards d’euros à leur défense, tandis que l’Union européenne, tous pays confondus, consacrait 181 milliards d’euros à la sienne. Les dépenses chinoises, d’ailleurs, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

Je suis d’accord pour dire que la qualité de nos avions permet de compenser une relative faiblesse numérique. Mais tout de même, l’armée de terre de la Corée du Sud comptabilise 500 000 hommes, alors que les effectifs de l’armée de terre française atteindront à peine 100 000 hommes !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

Si vous contestez ces chiffres, dites-le moi, je suis à votre disposition. D’ailleurs, monsieur le ministre, vous avez trouvé une armée en bon état et opérationnelle, comme en témoignent les récentes opérations Serval et Harmattan, même si celles-ci souffraient d’un certain nombre de points faibles que nous connaissons bien. Votre projet de loi de programmation prévoit un effort de 190 milliards d’euros courants, revalorisé à mi-parcours. Vous l’aurez compris, nous n’y croyons guère, d’autant que les trois conditions que chacun ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

…et votre patriotisme, qui ne sont pas mis en doute, cette proportion d’un sur trente me semble particulièrement conséquente. Nous avons sans doute ici tous lu le seul discours concernant les armées qu’a prononcé le candidat François Hollande, avant de devenir Président de la République. En digne disciple d’Heisenberg et du principe d’incertitude, il avait laissé entendre plusieurs choses qu’a sans doute entendues M. Candelier, parce qu’il me semble qu’accessoirement, de façon subliminale, il avait proposé la syndicalisation dans les armées. Monsieur le ministre, il faut relire attentivemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdith Gueugneau :

...lité qui participe de notre industrie de défense. En écho au Livre blanc de la défense, le Président de la République a justement souligné la nécessaire prise en compte de l’impératif industriel. Ce projet de loi de programmation militaire la traduit bien : les industriels la reconnaissent comme la meilleure au vu de nos contraintes budgétaires et les spécialistes s’accordent à reconnaître que l’armée française sera, en 2019, la première armée d’Europe. Comment ? Par l’engagement de plus de 102 milliards d’euros, soit un budget annuel de 17 milliards d’euros courants, qui permettront de préserver l’ensemble de nos programmes d’équipement, d’assurer tous nos secteurs industriels, mais aussi de lancer de nouvelles commandes, comme celle du très attendu Airbus MRTT ou encore du sous-marin Barrac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

...ire issu de recettes exceptionnelles très incertaines de près de 6,6 milliards d’euros, que le Gouvernement, par essence, ne peut garantir. Par ailleurs, les taux de disponibilité de nos matériels sont alarmants : 49 % pour les matériels terrestres, 45 % pour les hélicoptères de manoeuvre, 56 % pour les frégates, 30 % pour le porte-avions, 50 % pour les Rafale Marine et 60 % pour les avions de l’armée de l’air. Pour la seule maintenance du parc aérien, le déficit est estimé à un milliard d’euros ! Dans l’armée de terre, les réserves de munitions sont si faibles que des exercices d’entraînement, pourtant indispensables, sont purement et simplement supprimés ! Ajoutons-y la sous-estimation du coût des futures OPEX et le gel des reports, et l’on constate de réels motifs d’inquiétude.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...coeur, monsieur le ministre. Cela étant, il est normal et même légitime que nous puissions vous interroger au regard de tous ces éléments d’incertitude. D’autant qu’il y a, et j’ai eu l’occasion de vous interroger à ce sujet, monsieur le ministre une contradiction entre votre choix, que nous soutenons, d’affecter à la défense toutes les recettes découlant de la vente du patrimoine immobilier de l’armée et le soutien apporté par le Gouvernement à la loi de cession du foncier. J’ai interrogé plusieurs fois Mme la ministre du logement au sein de cet hémicycle à propos de l’exception défense, elle a toujours refusé de se prononcer. Vous comprenez donc, monsieur le ministre, que les doutes sont légitimes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

...rien abandonner de ses missions stratégiques, pour répondre à la contrainte budgétaire sans obérer ses capacités opérationnelles. À cet égard, il faut rendre hommage aux personnels civils et militaires pour leur action en ce sens. Pourtant, nous devrions savoir tirer les enseignements du passé et de notre histoire, comme on vient de le dire. Lorsque des gouvernements ont renoncé à moderniser nos armées, de grandes désillusions sont venues nous rappeler à nos devoirs. Aujourd’hui, le monde change, les menaces qui pèsent sur nous évoluent et les technologies révolutionnent l’armement. La guerre dans le Sahel qui s’annonce incertaine et longue, la lutte contre le terrorisme, la guerre du renseignement et les cyberattaques, les risques de conflits aux frontières de l’Europe, les menaces sur l’appr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

...feront sentir sur la suite. Que peut-on en déduire de l’autorité du Président de la République, et même de celle du ministre si, pour vous prémunir de Bercy, vous êtes contraints d’en passer par un amendement de « sécurisation » dont, par ailleurs, on mesure mal la portée ? Cela démontre malheureusement que certains, y compris les membres les plus puissants du Gouvernement, considèrent encore nos armées comme une variable d’ajustement budgétaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Berrios :

Si des programmes d’armements venaient à être sacrifiés, les conséquences sur notre industrie de défense seraient dramatiques en termes d’emplois et de croissance. L’ensemble de la filière représente en effet 165 000 emplois, et un euro investi dans l’industrie de défense en rapporte trois au PIB national. II convient donc de respecter nos engagements vis-à-vis de ces industriels et de nos armées. Nous avons besoin d’un matériel technologiquement performant. Nous devons en finir avec nos carences capacitaires dans le transport stratégique et améliorer la maintenance de nos matériels. Nous devons en terminer avec les baisses d’effectifs, qui ne sont plus tenables. Il faut donc aller au terme de la déflation proposée dans la précédente LPM et nous en tenir là. La révision générale des po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Bays :

...es équipes afin d’élaborer ce projet de loi de programmation militaire, ainsi que le travail réalisé en amont par la commission du Livre blanc à laquelle nos collègues Patricia Adam, Eduardo Ryhan Cipel et Christophe Guilloteau représentaient l’Assemblée nationale. C’est grâce à ces travaux que nous examinons aujourd’hui un texte équilibré qui fixe des priorités opérationnelles réalistes pour nos armées. À l’heure où beaucoup de pays européens réalisent d’importantes coupes budgétaires dans leurs crédits de défense et où plusieurs d’entre eux risquent de perdre certaines capacités opérationnelles mais également leurs capacités industrielles nationales, affaiblissant ainsi les capacités de défense globalisées du territoire européen, la France, quant à elle, maintient son appareil militaire en l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Nous en venons aux opérations extérieures. L’exécutif découvre que le retrait un peu précipité d’Afghanistan n’apportera naturellement pas les économies attendues. Celles-ci ne viennent qu’après, car le retrait coûte lui aussi de l’argent. Accessoirement, certaines de nos collègues se sont émues un peu tard du retour de la lapidation. Il ne fait pas de doute qu’une fois les armées occidentales parties d’Afghanistan, nos amis talibans ne tarderont pas à reconquérir le terrain. Ce jeu du chat et de la souris est pour eux une habitude. Il est délétère pour les Afghans eux-mêmes. Tout cela parce que nous n’avons ni le courage ni la volonté ni la force morale nécessaires pour rester au moins deux générations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Bays :

… j’ai pu me réjouir de l’importance accordée aux réserves opérationnelle et citoyenne, d’abord dans le Livre blanc puis dans cette LPM. Le fait qu’il soit mentionné dans le rapport annexé que les réserves constituent une partie intégrante du nouveau modèle d’armée traduit une double intention de la part du Gouvernement. D’une part, il réaffirme l’appui indispensable qu’elles représentent pour nos forces armées, car elles sont un complément de force qui, avec la professionnalisation, est devenu essentiel et stratégique. D’autre part, il souligne leur rôle prépondérant dans la construction du lien entre l’armée et la nation, dont il rappelle à quel point il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous débattons aujourd’hui d’un projet de loi de programmation militaire censée fixer les moyens de notre défense pour les cinq prochaines années. Je dis bien « censée », monsieur le ministre parce qu’en réalité, malgré ce texte, l’armée française n’est toujours pas fixée sur son sort. Nous pouvons craindre en effet que les 190 milliards d’euros qui lui ont été promis sur cinq ans rétréciront, budget après budget, quitte à mettre à mal la cohérence de notre outil militaire. Car, nous le savons, si un seul euro fait défaut en 2019 par rapport aux engagements pris solennellement par le Président de la République et renouvelés par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

...louer d’autres missions apparemment considérées comme plus prioritaires. Chers collègues, je vous pose la question au passage : a-t-on jamais vu une administration accepter, sans sourciller, qu’il manque à son budget, avant même son exécution, plusieurs centaines de millions, voire plusieurs milliards d’euros ? Franchement, je ne le crois pas. À cet égard, il n’est pas inutile de rappeler que l’armée française s’est réformée, ces dernières années, plus rapidement et plus efficacement que n’importe quel autre secteur ministériel. Je souligne également le caractère somme toute paradoxal de cette situation, où la compétence régalienne ultime, garante de nos intérêts et de notre sécurité, est peu à peu dégagée du champ fiscal pour être soumise à l’incertitude de ressources exceptionnelles, lesque...