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Madame la ministre, le 25 novembre, que vous venez d'évoquer, est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, un phénomène récurrent et inacceptable. En effet, la dernière étude de l'INSEE, qui porte sur deux ans, révèle que 400 000 femmes se déclarent victimes de violences conjugales et que seulement 21 % de celles-ci donnent lieu à un dépôt de plainte. Une femme meurt, en France, tous les deux jours sous les coups de son conjoint. Quand une femme se décide enfin à sortir du silen...
...nnelle, on voit que la prise en charge de la petite enfance est un levier majeur, tant en ce qui concerne l'apprentissage des enfants que la modification des conditions d'accès à l'emploi pour les femmes. De même, on ne peut commencer à parler d'égalité professionnelle qu'après avoir pris les mesures nécessaires pour permettre aux femmes de disposer librement de leur corps. Pour lutter contre les violences faites aux femmes, l'accompagnement des victimes et la formation des professionnels sont certes essentiels, mais il convient également de lutter contre les stéréotypes sexués dès le plus jeune âge, à l'école et dans les médias. Enfin, en matière d'aménagement du territoire, la prise en compte des inégalités de genre est essentielle, non seulement pour faciliter la conciliation entre vie familial...
Madame la ministre, je voudrais d'abord m'associer aux remerciements formulés à la tribune par Mme Barbara Pompili. En effet, vous aviez pris l'engagement, avec la garde des sceaux, d'organiser ce débat. Il était nécessaire. Les faits divers récents, le procès des viols collectifs à Fontenay-sous-bois notamment, ont mis en lumière les violences barbares, serais-je tenté de dire faites aux femmes. En France, en 2009, 3 % des femmes déclaraient avoir été victimes d'un acte de violence physique ou sexuelle. Comme l'a rappelé Conchita Lacuey, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Un crime sur deux sanctionnés par la justice est un viol. Les dispositions prévues par la loi sont faibl...
Madame la ministre, le respect du droit des femmes est une priorité pour ce gouvernement. L'Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, s'il met en lumière le chemin qu'il reste à parcourir en matière d'égalité salariale, de lutte contre les discriminations, de parité politique ou de lutte contre les violences faites aux femmes, montre également que les actions et les campagnes de sensibilisation se multiplient dans ce domaine. Nous devons nous en réjouir. Mais il est aussi important de réagir lorsque certaines structures, travaillant justement à ces actions d'information et de prévention, sont directement menacées. C'est le cas des 114 centres d'information sur les droits des femmes et des familles....