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...ines routes nationales. La Voie sacrée n’est évidemment pas une route nationale au sens routier et gestion de l’équipement du terme et cela personne ne le conteste ! C’est bien autre chose, et je pense que nous en avons tous conscience. La Voie sacrée c’est notre histoire, celle dans laquelle nous nous retrouvons tous, au-delà de nos divergences et de nos clivages. Intiment liée à la bataille de Verdun dont elle est l’artère logistique, elle symbolise l’ingéniosité, le courage et l’efficacité française dans sa résistance à l’ennemi. La bataille de Verdun,donc la Voie sacrée, font partie intégrante des grandes dates qui ont construit la France et fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. C’est bien de cela dont il s’agit et rien d’autre. Notre collègue rapporteur Philippe Gosselin a fort bien exp...
...commencer, je ferai quelques rappels relatifs aux différentes dénominations de cette voie qui n’ont cessé d’évoluer tant pour des raisons historiques qu’administratives. Évoquons en premier lieu les événements historiques : cette départementale, que l’on désignait simplement, à l’origine par l’expression « la route » s’est fait au cours de la Grande Guerre sa propre renommée. Reliant Bar-le-Duc à Verdun, longue de 75 kilomètres, elle fut en effet l’axe stratégique de la bataille de Verdun, l’axe qui permit aux troupes et aux munitions de circuler sans interruption malgré le feu soutenu de l’ennemi et qui transforma Bar-le-Duc en base arrière accueillant les blessés du front. C’est en avril 1916 que Maurice Barrès, enfant de Lorraine, lui donna le nom de « Voie sacrée » en référence à la Via Sacr...
...ur le front des renforts, matériels et munitions français et qui aura contribué à la mise en échec de l’offensive allemande. Durant l’été 1916, 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions, de ravitaillement et de matériel ont emprunté chaque semaine la Voie sacrée. Elle aura été l’instrument principal de l’effort national, le chemin emprunté par tous les régiments français partis pour combattre à Verdun. Et quel combat ! La Voie sacrée est un monument de la Première Guerre mondiale, elle est à ce titre un monument de l’humanité. La route reliant Bar-le-Duc à Verdun prendra officiellement cette dénomination avec la loi du 30 décembre 1923 classant comme route nationale l’ensemble des chemins vicinaux dits « Voie sacrée », du chef-lieu du département jusqu’au carrefour du Moulin-Brûlé. Alors que...
...Permettez-moi de vous dire combien j’ai apprécié que vous ayez fait référence à Gérard Canini, homme de la Meuse, agrégé d’histoire et surtout chercheur, l’un de ces rares chercheurs qui passait plusieurs jours par semaine à rechercher tel ou tel détail historique, à retracer les souffrances de l’homme, à recenser les moyens mis alors en oeuvre, redécouvrant ainsi la réalité de la bataille devant Verdun. Oui, c’est bien de ces deux mots, « Voie sacrée », que nous discutons aujourd’hui, par votre souhait, ces deux mots qu’il convient d’appréhender à leur juste valeur, avec leur caractère intangible et surtout universel, du fait de la volonté de l’homme, de la collectivité républicaine, des pays dont les enfants ont apporté, entre 1914 et 1918, leurs compétences et leurs capacités. Vous avez parl...
...’un certain nombre de nos collègues, le grand service qu’on peut rendre aujourd’hui à nos anciens, c’est de leur dire simplement qu’ils ne sont pas oubliés, que la Voie sacrée est inscrite à jamais sur ces bornes qui n’ont pas changé d’aspect depuis le premier jour, depuis l’inauguration à Bar-le-Duc de la borne kilométrique « Voie sacrée » par Raymond Poincaré. Cette borne, elle porte le nom de Verdun. Cette borne porte aussi la palme de la victoire. Était-ce d’ailleurs une victoire ? De l’homme sur l’homme peut-être, mais les deux armées étaient exsangues. Cette borne, elle a un bandeau rouge – comme d’ailleurs les routes nationales. Cette borne, elle est toujours là. En plus, le conseil général fait de la pédagogie. Sur les délaissés, il y a ces silhouettes de soldats et de camions Berliet...
...e, c’est le combattant qu’on respectera. Monsieur le rapporteur, vous avez fait une digression sur les fusillés pour l’exemple, sur ces morts choisis peut-être au hasard, injustement inculpés, dont les familles ont pleuré à jamais non seulement la perte, mais aussi le déshonneur qui à l’époque entachait toute une famille. Au nom de tout cela, au nom de la République, sachons honorer le soldat de Verdun, sachons faire de ce centenaire une grande manifestation qui, au-delà de la richesse de nos différences, nous donne l’envie d’être une nation qui soit respectée, qui respecte les autres et qui puisse dire, comme l’ONU l’a décidé il y a une vingtaine d’années : « Verdun, capitale de la paix. » Qu’elle puisse aussi continuer à rayonner, parce que devant Verdun, il y a un carré qui est marqué à jama...