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...-on ajouter, contre l'inégalité sociale. Alain Savary rappelait en 1983 que « l'école a pour charge d'égaliser les chances de chaque enfant devant la vie ». Le pacte républicain ne peut donc exister que s'il permet à chaque enfant de s'instruire et de dépasser sa condition sociale. Or, les résultats de ces dernières années ne sont pas à la hauteur de ces enjeux. En 2012, seuls 77 % des élèves en classe de troisième maîtrisent les compétences de base en français, et 88 % en mathématiques. Nous sommes donc loin des objectifs fixés par la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, à savoir la maîtrise par 100 % des élèves des différents savoirs constituant le socle commun. Même les études internationales, dont la célèbre étude PISA, montrent un décrochement de la...
...Tout d'abord, pour la première fois depuis cinq ans, les taux d'encadrement ne diminueront pas. L'éducation bénéficiera de 13 000 postes supplémentaires entre la rentrée 2012 et la mise en oeuvre des mesures prévues dans le projet de loi de finances pour 2013. Dans le primaire, les 3 344 postes supplémentaires prévus pour 2013 permettront d'appliquer un principe nouveau : « plus de maîtres que de classes ». De plus, les écoles seront présentes sur tout le territoire, qu'il soit rural ou de montagne. Par ailleurs, les six programmes qui composent la mission « Enseignement scolaire » connaissent tous une progression de leurs crédits en 2013, conformément à la programmation pluriannuelle, et ce jusqu'en 2015. Cette progression est bien sûr davantage marquée pour le programme « Enseignement scolair...
...olarisation des enfants de moins de trois ans, particulièrement dans les zones en proie à des difficultés sociales, a été érigée comme priorité par le Président de la République. Pour aider les familles modestes, la République doit en effet commencer par s'occuper très tôt de leurs enfants. Par ailleurs, le but du Gouvernement dans le primaire est d'appliquer le principe « plus de maîtres que de classes », afin de développer de nouveaux moyens de lutte contre les difficultés scolaires à la fois par le soutien personnalisé aux élèves et par la participation à des activités en dehors de la classe telle que l'opération école ouverte. Je passe rapidement sur le programme 141 qui concerne l'enseignement scolaire public du second degré. Le schéma d'emploi pour 2013 se traduit par la création de 4 11...
...urs de formation de l'enfant. Quant à l'accompagnement humain de ces élèves, j'ai pu constater à quel point il pouvait être affecté par deux facteurs. Le premier est le manque de formation et le nombre insuffisant d'enseignants spécialisés. Les connaissances de base font souvent défaut, ce qui peut conduire à des situations à peine croyables, comme le cas de cette enseignante accueillant dans sa classe un enfant présentant des troubles envahissants du développement, et qui a reçu pour seule consigne de le ceinturer lorsqu'il connaissait une crise. Quant au manque d'enseignants spécialisés, il me suffira de dire que, dans certains départements, plus de la moitié des classes pour l'inclusion scolaire sont confiées à des non-spécialistes. Le deuxième facteur tient aux problèmes de qualité et de c...
...les qui ont été créés, 100 conseillers principaux d'éducation et 1 500 emplois pour accompagner les élèves en situation de handicap. Derrière ces chiffres, n'oublions pas qu'il y a de vraies attentes et des réalités dans la vie quotidienne. À Amiens, par exemple, des parents d'élèves et des enseignants de l'école Saint-Leu, que je connais bien, se sont mobilisés tout l'été pour le maintien d'une classe à l'école maternelle. Et grâce à ces ouvertures de postes, nous avons obtenu gain de cause : la classe a été sauvée. Croyez-moi, ce n'est pas rien pour le quotidien des parents et des enfants de ce quartier. Malheureusement, d'autres classes n'ont pu être sauvées : les coupes budgétaires aveugles des gouvernements précédents ont laissé des traces. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. « Eh...
...e de l'accueil des handicapés dans les écoles les plus proches de leurs domiciles devienne réalité. Enfin, permettez-moi d'évoquer la nécessité de renforcer encore les EVS et AVS qui constituent une aide précieuse pour les directeurs d'école, mais aussi pour l'accueil des personnes handicapées. Des marges de manoeuvre financières existent. L'intégration progressive aux universités des BTS et des classes préparatoires permettrait par exemple de récupérer plus de 2 milliards d'euros au profit des projets pédagogiques innovants ou d'une meilleure intégration des publics différents. Pour conclure, madame et messieurs les ministres, ne voyez pas dans mon intervention une quelconque réserve sur votre budget, mais un désir d'améliorer encore le changement d'approche qui nous est présenté. Vous pouvez...
...lus de 40 000 professeurs dès 2013, les départs à la retraite seront remplacés et les créations de postes d'enseignants se concrétiseront dès la rentrée prochaine. Elles sont indispensables sur le terrain : il était plus qu'urgent de donner une respiration à l'école. Dans le département de Seine-Saint-Denis, malgré les nouveaux postes, vous le savez, les professeurs remplaçants sont en charge de classes. Nous sommes sur le fil. Les recrutements se feront par la voie de deux concours externes : le premier destiné aux étudiants de master 2, le second, transitoire, destiné à des étudiants de master 1. Reste que ses modalités impliquent un rendement exceptionnel, entre admissibilité et admission, qui, je l'espère, n'est pas surestimé. Ces objectifs ambitieux ne seront atteints que si des mesures t...
...'école a en effet subi une politique de destruction systématique, sans stratégie éducative avérée, ce qui a conduit à la suppression de 70 000 postes entre 2007 et 2012 et à une baisse du taux d'encadrement dans les zones les plus en difficulté. Les conséquences ne se sont pas fait attendre, qu'il s'agisse de la dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants avec son lot de classes surchargées, une attention de plus en plus labile des élèves, une gestion des groupes de plus en plus difficile avec un public plus hétérogène , de la remontée du nombre d'élèves en situation de décrochage scolaire, qui auront d'autant plus de mal à accéder au marché du travail. Ainsi, la hausse des inégalités scolaires laisse s'exercer à plein les déterminismes sociaux. C'est le principe même ...
Est-il utile de vous rappeler qu'enseigner, c'est savoir accompagner, au quotidien, les élèves en difficulté ? Ce n'est pas faire de l'accompagnement personnalisé en classe entière, surchargée, de surcroît, du fait des nombreuses suppressions de postes.
...ous approuve et je vais même plus loin : je crois, plus encore, à l'effet-chef d'établissement, ce qu'un directeur d'école n'est malheureusement pas. Sans vous aventurer sur le terrain risqué de la hiérarchie, ne pouvez-vous convenir qu'il serait bon que le directeur soit le leader pédagogique dans son école ? Je veux appeler votre attention sur l'application du principe « plus de maîtres que de classes » : l'idée est séduisante à condition d'avoir des écoles de taille suffisante, et c'est pourquoi il faudrait sans doute revoir les regroupements scolaires, ainsi que le statut des directeurs. L'égalité devant le savoir passe d'abord par le respect des maîtres et par la sécurité dans les établissements scolaires. C'est en associant les familles qu'on réussira à développer un climat de confiance,...
...rappel pour souligner tout ce que ce budget pour 2013 va permettre pour que les rentrées scolaires ne ressemblent plus à celles que nous avons connues ces dernières années, et je regrette de ne pouvoir partager le diagnostic que vient de dresser Frédéric Reiss à cette tribune. Qu'on en juge : grâce à ce budget, les enseignants qui s'engagent dans cette belle carrière ne seront pas mis devant des classes en septembre, sans aucune formation préalable, après avoir réussi le concours en juin. Quelle évidence, mais aussi quel changement, attendu par les enseignants, les familles et les élèves ! Grâce à ce budget, les remplacements seront enfin assurés, et ce sera un vrai soulagement dans nombre de territoires où la situation était devenue si critique. Et comment a-t-on pu penser que le recrutement...
...s scolaire classique. Mieux vaudrait revoir l'encadrement des élèves, par exemple en rétablissant la fonction de surveillant général dans le secondaire, cadre indispensable pour prendre en charge les élèves punis et s'assurer que les sanctions sont effectuées, en complément du CPE qui a une mission d'écoute et d'animation éducative. Mieux vaudrait donner les moyens à l'ensemble des élèves d'une classe d'étudier dans des conditions correctes de silence, de sécurité et de respect de l'autorité du maître, en cessant de saturer des programmes scolaires toujours achevés dans la précipitation, malgré un nombre d'heures de cours importants. Il ne faut pas oublier que l'élève est là pour apprendre, pour fournir des efforts, et qu'il doit aussi respecter le cadre institutionnel. Ce n'est pas toujours ...
Vous l'avez dit, monsieur Reiss : un rapport parlementaire avait noté cette aberration et cette incongruité absolues. Monsieur le ministre, vous avez mis fin à cette aberration en proposant une formation pour les jeunes qui se retrouveront dès maintenant devant des classes, et en créant les écoles supérieures du professorat et de l'éducation j'y reviendrai. Monsieur le ministre, la formation des maîtres est le coeur de la réforme que vous préparez. J'ai pu m'en rendre compte cet été : il ne s'agit pas de quantitatif, mais bien de qualitatif ! Je ne comprends pas l'argument du quantitatif quand toute la politique éducative que vous menez, madame et monsieur les ...
... trois ans un point capital pour inciter les jeunes issus de milieux modestes à concrétiser leur vocation. C'est pourquoi cette prise en charge va débuter suffisamment tôt dans le cursus universitaire, sans être précoce, soit en deuxième année de licence, pour être attractive au regard des besoins des jeunes issus de zones défavorisées. Évidemment, ces étudiants ne se verront pas confier des classes, mais, la première année, des tâches péri éducatives, comme la surveillance, puis les années suivantes, des tâches pédagogiques en co-intervention. Ce dispositif permettra aux étudiants concernés de bénéficier de trois types de revenus : une bourse sur critères sociaux de 281 euros en moyenne mensuelle ; une rémunération d'emplois d'avenir professeur sur la base de 402 euros mensuels ; un complé...
...lité des bâtiments de nos lycées, de nos collèges. Songez que les communes assument, à elles seules, pour près de 40 % les charges de l'école élémentaire. Des moyens, chacun en a consacré beaucoup. Est-ce pour autant que notre école va bien ? Non à l'évidence : les enquêtes internationales PISA et PIRLS nous situent à une place à peine moyenne : 20 % d'élèves en grande difficulté, 8 % de têtes de classe moitié moins qu'au Canada , la France est passée désormais, sur les savoirs de base, après les États-Unis.
...iviser par deux le nombre d'élèves en grande difficulté ? Faut-il fermer les yeux sur l'absence d'une évaluation suffisamment légitime et cohérente de notre système scolaire, mesure pour le coup prônée dans la concertation, mais l'institution vous la laissera-t-elle mettre en place, monsieur le ministre ? Ce ne sont que quelques exemples, mais auxquels la pensée magique « plus de maîtres que de classes pour travailler plus et mieux » n'apportera pas, je le crains, les solutions espérées. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
... elle risque de passer à côté des 150 000 jeunes qui sortent chaque année de l'école sans diplôme, ce qui compromettrait leur avenir professionnel et ferait gonfler les rangs des « NEET » Not in Education, Employment or Training. Au registre des bons points figure votre habile concertation qui a eu pour résultat d'imposer le consensus sur des mesures préconisées depuis plusieurs années par les classements du programme international pour le suivi des acquis des élèves, le PISA. Il est en effet essentiel de réformer l'école en profondeur : l'éducation est le creuset de la République et cette réforme doit se faire à partir de fondations solides. Toutefois, les nouvelles fondations que vous entendez bâtir sont bancales et ne favoriseront pas la réussite. Si nous partageons le même diagnostic, je ...
... elles, pour la première fois depuis de nombreuses années, la rentrée a eu lieu dans un climat serein. Elles disent la confiance de l'exécutif dans les personnels de l'éducation. Elles soulignent à quel point leur rôle est essentiel et rappellent qu'ils doivent pouvoir travailler dans des conditions matérielles et humaines optimales. Aujourd'hui, la France n'est plus qu'au vingt-septième rang du classement des pays de l'OCDE en termes d'éducation. De surcroît, jamais les résultats de nos enfants n'ont été autant liés à la catégorie sociale de leurs parents. L'école de la République résorbe de moins en moins les déterminismes sociaux. Et cela, nous le devons d'abord et avant tout à la majorité à laquelle nous succédons. Or, le phénomène du décrochage scolaire, par exemple, est bien plus qu'une ...
Il est temps de changer ces orientations. La voie que le précédent gouvernement avait tracée était la bonne, en dépit de toutes vos caricatures. Il faut continuer de lutter contre le déclassement des professeurs de notre pays, en revalorisant le premier salaire des enseignants à un minimum de 2 000 euros bruts mensuels et en leur octroyant sur cinq ans 1,4 milliard de pouvoir d'achat en plus. C'est ce qui a été fait sous la précédente mandature. Il est en effet indispensable d'attirer les meilleurs talents dans l'enseignement en faisant le choix d'avoir moins d'enseignants, mais mieux...
... direction des élèves en difficulté ou en situation de handicap se sont empilés PPRE, cycles, aide personnalisée, soutien etc. mais ont échoué faute d'ambition et d'adéquation des moyens aux objectifs. Afin de remédier à ces difficultés, le budget 2013 vise clairement à combattre l'échec scolaire à sa source, par le développement de l'accueil des enfants de deux ans pour atteindre 30 % de la classe d'âge, par l'investissement prioritaire dans le premier degré avec l'objectif nouveau de « plus de maîtres que de classes » au sein du programme 240 et l'attribution de 29,7 % des crédits du programme « Soutien de la politique de l'éducation nationale ». C'est aussi le renforcement de l'éducation prioritaire bénéficiant de dotations de 10 à 15 % supérieures à celles des établissements hors zone ...