Interventions sur "stratégique"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire pour la préparation de l'avenir :

...se des interrogations fines sur l'utilité des performances recherchées et sur le concept de permanence. C'est la mission qui doit dimensionner l'outil et non l'inverse, comme c'est le cas quand une doctrine se fige. Refonder la dissuasion, c'est aussi sur le plan diplomatique mutualiser certains équipements avec les Britanniques. À terme, n'est-il pas souhaitable, tant sur le plan budgétaire que stratégique, d'aller plus loin ? Peut-on imaginer une crise nucléaire qui ne concernerait qu'une seule de nos deux nations ? Au-delà du Livre blanc, il faut donc concevoir des lieux moins confinés qu'aujourd'hui où ces questions essentielles puissent être posées et étudiées sérieusement afin d'éclairer utilement les choix du Président de la République. Il est un second domaine dans lequel il me semble néce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay :

...pport aux prévisions. Il est donc clair que la trajectoire de la loi de programmation, qui prévoyait une augmentation des moyens de 1 % à partir de 2012, est bien trop optimiste. Elle n'est pas soutenable financièrement, compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur notre pays. C'est pour tenir compte de cette nouvelle donne budgétaire, mais aussi des importantes évolutions du contexte stratégique international, que le Président de la République a demandé la rédaction d'un nouveau Livre blanc. L'année prochaine, une loi de programmation militaire viendra traduire les orientations de ce Livre blanc. À ce titre, comme l'a dit mon prédécesseur à cette tribune, le budget pour 2013 est bien un budget d'attente, qui vise à n'anticiper aucune décision, mais à préserver tous les choix possibles. J...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard, suppléant M :

...înement des personnels. Le « bleu » budgétaire contient des chiffres effarants s'agissant, par exemple, des heures de vol des pilotes de l'armée de l'air. Ces lacunes pourraient menacer à terme les compétences de nos armées, leur efficacité et donc leur capacité à faire face aux menaces et à nous protéger. Les inquiétudes dont je viens de vous faire part sont d'autant plus réelles que le contexte stratégique actuel est loin d'être apaisé. L'arc de crise s'étend vers le sud, notamment à la zone sahélienne, qui s'apparente de plus en plus à un nouvel Afghanistan. À cela s'ajoutent les risques de prolifération du fait du programme nucléaire iranien et de la possession d'armes chimiques par le régime syrien. Je note également que la trajectoire des budgets de défense des pays émergents suit une tendance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

...rochaines. Je me place donc à la frontière des deux mondes, ceux de la défense et de la recherche, qui ont le plus évident intérêt à collaborer étroitement En préambule, je ferai deux remarques générales. Tout d'abord, il est clair que le coeur de la démarche d'adaptation de notre défense doit s'appuyer sur une réflexion géopolitique experte, afin d'identifier précisément ce qui est, d'un côté, stratégiquement prévisible et essentiel et, de l'autre, technologiquement nécessaire et possible. Cet objectif impose un travail de veille pour détecter et développer ces technologies de rupture, afin d'éviter tout retard technologique. Ensuite, je constate que les moyens des études amont sont renforcés et ceux de la recherche duale préservés : 736 millions d'euros d'autorisations d'engagement. Merci, monsie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Le Bris, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées pour la marine :

...l'examen des forces de souveraineté : au 1er juillet 2012, elles comprenaient un peu moins de 10 000 militaires, dont 1 731 marins. Leur format a été réduit de 20 % depuis 2008, à la suite du Livre blanc. Force est de constater que cette évolution est allée à contre-courant des enjeux croissants que représentent les océans. On peut regretter que le Livre blanc de 2008 ait sous-estimé la dimension stratégique des océans, leur importance pour la France, et la « maritimisation » du monde. Aussi, les moyens nécessaires à l'exercice des missions de souveraineté n'ont pas été prévus dans la loi de programmation militaire. Aujourd'hui, ces forces, sous-dotées en patrouilleurs de surveillance et en avions, doivent faire face à des ruptures temporaires de capacité. Il est urgent de lancer, sans attendre la p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées pour l'air :

...a présidente de la commission, monsieur le ministre, il est bien difficile de présenter le budget de l'armée de l'air en quelques minutes. Je me permettrai donc de renvoyer à mon rapport et aux propos plus détaillés que j'ai pu tenir en commission. Je voudrais situer mon intervention à un autre niveau, complémentaire, je crois, des précédentes, en posant trois questions : quel est le contexte géostratégique aujourd'hui ? Quel est l'enjeu majeur pour le budget de la défense et pour la future loi de programmation militaire ? Quelles réponses apporterez-vous, monsieur le ministre ? Au plan mondial, le contexte géostratégique se résume en une phrase : la puissance bascule vers l'Asie, au détriment du monde occidental. Comment y faire face ? Au plan européen, nous assistons à une sorte de fatalité, cell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

..., mes chers collègues, nous voici réunis pour analyser le budget 2013 de notre défense et de nos forces armées, 2013, cinquième année de la loi de programmation 2009-2014 mais dernière année de cette LPM puisque, du nouveau Livre blanc en préparation, émergera une LPM 2014-2019, loi à mon sens de tous les dangers, mais nous y reviendrons plus tard. Le Livre blanc avait fixé notre nouveau concept stratégique en 2008 et notre nouvelle doctrine d'emploi de nos forces. Son corollaire, nommé RGPP, avait conduit à glisser le tout dans une enveloppe financière à l'origine de 377 milliards jusqu'à 2020. La LPM 2009-2014 s'y voyait consacrer 186 milliards, avec une progression annuelle des crédits au rythme de l'inflation réévaluée d'un point à partir de 2012. Cela devait permettre d'assurer la stricte suff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

...amme de nouveaux missiles à tête nucléaire M51. S'agissant des opérations extérieures, nous nous réjouissons du départ de nos troupes combattantes d'Afghanistan, ce qui nous permettra d'économiser 90 millions d'euros. S'agissant des équipements conventionnels, ce budget est loin d'être un budget de désarmement. Il y a effectivement des économies sur l'équipement, mais elles n'ont aucune logique stratégique et répondent à des considérations de réduction du déficit public. Le plan de charge des industriels est maintenu. Le niveau des commandes reste conditionné par les impératifs industriels, comme pour la livraison des Rafale. Dans la mesure où l'État est contraint par certains achats, notre proposition de création d'un pôle public de l'industrie prend tout son sens. Les industries de défense natio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

...t et d'intervention sont fortement diminuées. Ainsi, les autorisations d'engagement en dépenses d'investissement du programme diminuent en 2013 de presque 20 %, soit 1,5 milliard d'euros. Quant aux dépenses d'intervention, elles diminuent pour leur part de plus de 50 %. Vous l'avouez vous-même, ce budget 2013 est un budget de transition puisque vous annoncez être dans l'attente des orientations stratégiques issues des travaux du futur Livre blanc. Mais les menaces auxquelles la France est soumise ne vont pas attendre la parution du Livre blanc ni le vote de la prochaine loi de programmation militaire de 2014 à 2019. Les attaques contre les intérêts français dans les zones sensibles et la protection des ressortissants français à l'étranger ne vont pas l'attendre non plus. Le renouvellement des équi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...iorité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Eh oui, mes chers collègues, elle figurait d'ailleurs à l'avant-dernier rang du programme présidentiel du candidat socialiste. Devenu président, il n'a pas cru bon de l'élever au rang de ses priorités, en n'augmentant pas, comme pour d'autres ministères, ses moyens humains et financiers. Ce budget se caractérise aussi par une absence de vision stratégique, sous prétexte qu'une loi de programmation militaire est en préparation. Cette absence de vision stratégique s'accompagne pourtant d'une décision lourde de sens pour les armées : une réduction des crédits qui leur sont alloués pour un montant de 1,1 milliard d'euros en 2012, réduction qui est déjà de votre responsabilité puisqu'elle a été opérée dans la loi de finances rectificative. En 2013, vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

Je vous entends, madame la présidente. Et je n'évoque pas les surprises stratégiques qui pourraient intervenir, à l'exemple de celle qui pourrait remettre en cause notre force de dissuasion dans ses capacités actuelles. Face à cela, pas de volonté d'anticipation, pas de choix d'investissement capacitaires. Votre réponse, la seule qui soit à peu près identifiée, est que la ressource passera de 1,6 % du PIB en 2011 à 1,3 % en 2015. Quelles seront les nouvelles impasses capacitair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

...la gauche, les armées ne sont vraiment pas une priorité. Cette affirmation est tout autant justifiée lorsqu'on aborde la question des équipements. Vos prédécesseurs avaient acté, entre la nation et les armées, un niveau de modernisation suffisant en contrepartie de la réduction de leur format. Ce gouvernement applique le double moins : moins de militaires et moins d'équipements. Or la réalité géostratégique conduit immanquablement notre pays à plus d'engagements : Libye, Mali, Corne de l'Afrique, golfe arabo-persique sans parler de la poursuite de notre présence en Afghanistan malgré le processus de retrait engagé. Pour cela, il faut un volume de forces interarmées suffisant et cohérent. Vous vous apprêtez à consacrer tout le contraire dans un nouveau Livre blanc qui va confirmer les menaces auxque...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

...ctualiser la stratégie de défense et de sécurité nationale de la France est sans aucun doute une nécessité. La dernière version du Livre blanc date de 2008. Ce n'est pas si lointain, et le précédent datait de 1994. Cependant, depuis lors, des changements majeurs sont intervenus dans notre environnement international et économique, nous obligeant à procéder à une nouvelle évaluation du contexte géostratégique évaluation d'ailleurs prévue dans la version de 2008. Nouveau Livre blanc et loi de programmation militaire serviront en quelque sorte de viatique à la réflexion sur les nouveaux enjeux et nouvelles réponses en matière de stratégie de défense. En période de rigueur budgétaire, chaque mission de l'État doit fournir des efforts pour atteindre la meilleure efficience face aux défis que notre pays...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

C'est là, précisément, que le bât blesse. Nous ne pouvons, monsieur le ministre, accepter ce déséquilibre. Le Président de la République a choisi de redéfinir les orientations stratégiques de la France, c'est son rôle en tant que chef des armées, et il a demandé qu'un nouveau Livre blanc soit rédigé. Il réclame, certes, le maintien de la stratégie de dissuasion nucléaire et il appelle au développement d'une Europe de la défense, mais nous avons le sentiment qu'il demande surtout la justification des coupes budgétaires drastiques que le Gouvernement impose dans ce budget, et qui se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

... en 2013. Le précédent gouvernement en avait fait sa priorité, afin de renouveler les matériels militaires en fin de course. La réussite de certaines opérations en Afghanistan et en Libye a montré le bien-fondé de ce choix. Or la baisse de 5,5 milliards d'euros des engagements pour la période 2012-2013 met clairement en danger plusieurs programmes d'armement, et menace nos capacités industrielles stratégiques. Tout cela laisse présager que la défense nationale connaîtra des heures sombres dans les prochaines années. Le Gouvernement a choisi de faire peser l'essentiel des économies commandées par la crise des finances publiques sur la défense. Si nous persistions dans cette démarche, le gel des dépenses porterait l'effort de défense à moins de 1% du PIB en 2025, soit un tiers de moins qu'aujourd'hui....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Chatel :

Cet effort est bien évidemment impossible à concilier avec nos ambitions stratégiques. Nous avons donc le sentiment que nous n'avons plus de marges de manoeuvre. Au moment même où la France s'apprête à désarmer, les dépenses militaires s'accroissent partout dans le monde : elles augmentent de 80% en Amérique du Nord, de 70% en Asie du Sud-Est, contre 4% seulement en Europe de l'Ouest. Cette orientation aura forcément des conséquences graves sur la capacité de la France à peser a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gosselin-Fleury :

...possession d'armes nucléaires revêt une dimension plus politique que militaire. Elle demeure, dans notre monde, un facteur de puissance déterminant. Tous les membres du Conseil de sécurité de l'ONU possèdent un armement nucléaire important. La France dispose ainsi d'une liberté d'action politique et demeure un interlocuteur crédible aux yeux des autres possesseurs de l'arme atomique. Le contexte stratégique ayant subi des évolutions ces dernières décennies, la doctrine de la dissuasion a aussi changé. Au cours des années 1990, les outils utilisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire ont été réduits. Aujourd'hui, la dissuasion nucléaire repose sur les missiles aérobies emportés par les aéronefs et les missiles balistiques transportés par des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. La fabricati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois André :

...en mer. Autant d'alertes, mes chers collègues, qui exigent dans ces vastes zones la présence de forces armées, réactives et opérationnelles, capable de surveiller, de détecter, de protéger et, si nécessaire, d'intervenir. Malgré la grande qualité de nos armées, le budget, contraint par la conjoncture ne permet pas de multiplier à l'infini les ambitions. La sauvegarde de notre rang sur les plans stratégique et militaire passe sans aucun doute par le développement de nos coopérations navales. Tout nous y invite : la contrainte budgétaire, bien sûr, mais aussi l'émergence de zones entières au sein de la nouvelle économie monde. La réorientation stratégique des États-Unis vers l'Asie ne fait que mettre en relief les difficultés de voir émerger une véritable politique européenne de défense. Si des exp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

... certes, fiables, mais sans jamais payer le prix du sang. Nos seuls alliés sont un peu plus à l'ouest sur le continent européen car, depuis l'affaire de Crimée, depuis l'Entente cordiale, le prix du sang est payé par les soldats de Sa Majesté et ceux de la République, dans la boue et dans la souffrance, dans les airs et sur mer. Que font nos chefs politiques aujourd'hui ? Ils n'ont aucune vision stratégique. Nous avons vexé les Britanniques, en essayant de courir plusieurs lièvres à la fois. Nous ne tendons jamais la main à la Fédération de Russie qui, courageusement, fait face à des défis démographiques inéluctables et majeurs. Quel plan avons-nous pour la conquête des matières premières, pour assurer notre industrie de défense et notre souveraineté nationale ? Je pense aux terres rares, sans lesq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Quelle vision avons-nous de la conquête des matières premières, dans un monde où nous savons qu'il risque de ne pas y en avoir pour tout le monde ? Je n'entends rien. C'est le silence absolu ! Quel est l'état de nos armées ? Le flux aérien de l'armée de l'air et de notre aéronavale se compte sur deux ou trois doigts d'une main. C'est un flux limité qui résulte d'une pensée stratégique défaillante de longue date. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.)