Les amendements de François Fillon pour ce dossier
22 interventions trouvées.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, avec plusieurs membres du groupe UMP, je me suis rendu au début du mois en Irak pour témoigner notre solidarité aux chrétiens d’Orient. Ils sont là depuis 2 000 ans, témoins d’une très longue histoire qui vit peut-être ses derniers jours. Aujourd’hui, ils n’ont pour choix...
Lorsque l’essentiel est en jeu, c’est-à-dire la liberté et la démocratie, lorsque la sécurité des Français est directement menacée, l’opposition ne se dérobe pas. Aujourd’hui, monsieur le Premier ministre, il n’y a pas de droite, il n’y a pas de centre, il n’y a pas de gauche ; il y a la République !
Face au terrorisme, le groupe UMP ne tergiverse pas, il est pour l’action et pour l’unité nationale. Nos armées peuvent compter sur notre soutien pour porter des coups décisifs à la capacité offensive de l’État islamique et pour appuyer tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour faire reculer les djihadistes. Mais ce moment d’unité nationa...
Il faut donc intensifier la mobilisation diplomatique et battre le rappel. L’action de la France répond à une demande formelle des autorités irakiennes, mais cela ne nous dispense pas de passer par le Conseil de sécurité des Nations unies.
La résolution 2170 ne prévoit pas de recours à la force. Il en faut une nouvelle, sans laquelle la coalition pourrait n’être internationale que de façade.
Et il faut le faire maintenant, alors que les chefs d’État sont réunis à New York et que le Conseil de sécurité doit adopter ce soir une déclaration sur les filières djihadistes. Malgré les blocages de l’année 2013 sur la Syrie, ne nous laissons pas entraîner par dépit dans le contournement du Conseil de sécurité pour éviter la Russie et la Chi...
Face au danger, où sont les pays de la région ? Ils sont les premiers concernés par cette crise, par ces crimes, par cet affront lancé à la haute spiritualité de l’Islam.
Où est la révolte que devraient leur inspirer ces fanatiques ? Nul n’a intérêt à laisser accréditer l’idée que cette intervention serait celle de l’Occident. Certains pays s’engagent concrètement, mais la plupart sont sur leurs gardes, pour éviter une conflagration encore plus grande entre sunnites et chiites, entre Arabes et non-arabes. Grâce...
Pour parler à la Turquie, qui voit la menace à ses portes mais s’inquiète des ambitions kurdes. Pour parler aussi aux États du Golfe auxquels nous sommes liés, en particulier à l’Arabie Saoudite et au Qatar. Sur ce point, il est impératif que notre diplomatie conduise nos partenaires arabes à clarifier leur position.
Je le dis solennellement : la retenue ne saurait être l’ambiguïté. On ne peut pas dire aux Européens : « Intervenez et nous vous soutenons financièrement » tout en fermant les yeux sur tous ces financements privés qui partent du Golfe ou d’ailleurs pour alimenter les réseaux fondamentalistes.
C’est pour y mettre un terme que j’ai proposé que la Cour pénale internationale puisse être saisie contre les auteurs des crimes de masse sur les territoires contrôlés par l’État islamique et contre ceux qui les financent. Dernière interrogation : dans cet Orient en miettes, notre stratégie diplomatique et militaire est-elle claire ?
Depuis plusieurs mois, nous agissons au fil des événements, et souvent dans le sillage de nos amis américains. J’ai dit en son temps qu’il me paraissait hasardeux d’intervenir en Syrie sans mandat de l’ONU, que pour moi la solution passait – même si c’est difficile – par un accord avec la Russie et l’Iran. La suite des événements n’a fait que ...
Est-il raisonnable de considérer que la mission s’arrêtera à la frontière de la Syrie, alors même que les bases arrières de l’État islamique sont situées dans ce pays ?
J’ai été surpris d’entendre le Président de la République indiquer le 18 septembre que nos frappes viseraient uniquement l’Irak, et dire que les Américains s’éloigneraient de la légalité internationale s’ils frappaient la Syrie. Curieux revirement, alors qu’il y a un an il expliquait qu’il fallait frapper en Syrie, même sans autorisation du Con...
Aujourd’hui, les États-Unis ont choisi d’agir sur le territoire syrien. Très vite, cette question se posera à nous. Que cherchons-nous ? Un simple repli des combattants de l’État islamique, ou leur destruction ? Si nous cherchons leur destruction, alors nous n’aurons pas le choix, car en matière de stratégie, rien n’est pire que les demi-inter...
Je connais le raisonnement selon lequel l’État islamique et Bachar al Assad seraient des alliés objectifs. Je mesure l’argument, mais je vois aussi l’impasse. Qu’on le veuille ou non, le combat contre l’État islamique ne sera victorieux que s’il est livré sur tous les fronts et sous toutes ses formes. Dans les airs, nous faisons le travail, ma...
J’ai rencontré les soldats kurdes. Ils sont vaillants, ils sont expérimentés, mais leur armement reste rudimentaire malgré les livraisons d’armes, qui restent insuffisantes à mon sens pour faire la différence.
Enfin, monsieur le Premier ministre, nous devons la vérité aux Français. La vérité est que cette intervention expose notre territoire a des risques de représailles. La vérité est que la force de notre démocratie se juge à sa capacité à tenir le choc. Le groupe UMP s’est pleinement associé au projet de loi visant à lutter contre la menace djihad...
La vérité, enfin, c’est que cette guerre peut être longue et difficile. La question de la durée et du coût de cette opération est posée. À l’occasion de la loi de programmation militaire,…
…j’avais tiré le signal d’alarme : malgré le dévouement et le professionnalisme de nos soldats – à qui nous rendons hommage – nos armées peinent à remplir des missions déjà très lourdes. Le budget de nos armées baisse, mais le nombre et le rythme de leurs interventions augmentent.