Je vous remercie pour cette précision.
Dans le cadre du dispositif des postes de présence diplomatique (PPD), notre réseau diplomatique va se trouver fortement réduit puisque, dans vingt-six pays, nous n'allons conserver qu'un ambassadeur et un fonctionnaire de catégorie C : les postes de conseillers de coopération et d'action culturelle (COCAC) et, d'une manière générale, ceux des agents chargés du soutien culturel vont donc se trouver supprimés. Que pouvez-vous nous dire au sujet de cette réforme qui risque d'avoir des conséquences très négatives en matière de francophonie ? En Moldavie, un pays jusqu'à présent majoritairement francophone, mais concerné par le dispositif des PPD, le directeur de l'Alliance française vient de recevoir une directive lui enjoignant de déposer son programme avant de recevoir la subvention correspondante – ce qui fait qu'en juin 2016, il n'a pas encore touché un centime pour l'année en cours. Ma crainte est que les fonds qui se trouvaient jusqu'alors alloués aux Alliances françaises soient désormais réservés aux ambassades, où il ne se trouvera plus personne pour utiliser ces crédits au profit de l'action culturelle. Que pouvez-vous nous dire sur ce point ?
Par ailleurs, savez-vous ce qu'il en est des crédits que nous avions promis à l'Afghanistan ? Depuis le retrait des forces militaires françaises il y a près de trois ans, nos diplomates ont constaté que, si nous sommes les premiers financeurs du pays via les fonds multilatéraux, nous avons pratiquement cessé d'intervenir directement, ce qui fait que nous disparaissons peu à peu des instances de décision et d'attribution – ce qui montre que l'aide multilatérale est un marché de dupes. Je rappelle que, lors de notre retrait, nous avions signé un traité prévoyant des aides : à ma connaissance, celles-ci n'ont pas été versées.
Enfin, si je ne conteste pas l'importance de notre action en Afrique, force est de constater que le français recule en Asie, notamment en Chine, devant le rouleau compresseur de l'anglophonie. Quelles actions spécifiques comptez-vous donc engager afin de tenter de freiner ce net recul de notre langue sur le continent asiatique ?