Je salue la précision de votre exposé, monsieur le secrétaire d'État, mais aussi son honnêteté, puisque vous avez souligné la baisse de la participation de la France à l'aide au développement – enrayée, il est vrai, depuis 2015. Il est permis de se demander si nous ne devrions pas inscrire un objectif chiffré dans la loi, comme l'ont fait les Britanniques, qui sont loin devant nous au classement des pays contributeurs.
Pouvez-vous nous indiquer si l'action de la France s'articule d'une manière ou d'une autre avec celle entreprise par Jean-Louis Borloo en Afrique, visant à accélérer l'électrification du continent ?
Il est regrettable que TV5 Monde, chaîne francophone par excellence, ne soit pas disponible dans les hôtels du monde entier. Si la cyberattaque qu'elle a subie l'année dernière a été à l'origine d'importantes difficultés, jusqu'à compromettre son existence même, cet épisode remonte à plus d'un an. Savez-vous où en est la chaîne aujourd'hui, et si elle présente des perspectives de développement dans les mois et les années qui viennent ?
Je partage pleinement la position que vous avez exprimée au sujet de la nature humaniste de la francophonie.
Pour ce qui est des visas étudiants, il nous est rapporté, lors des auditions auxquelles nous procédons dans le cadre du débat budgétaire, que ces visas restent difficiles à obtenir, notamment à cause de Schengen.
Vous avez évoqué une baisse de la qualité du réseau scolaire francophone. Je me demande s'il ne faut pas y voir la conséquence du fait que, pour des motifs budgétaires, il n'y a pratiquement plus d'enseignants français expatriés.
Comme Jean-René Marsac, j'aimerais connaître les relations que vous entretenez avec les ONG, au sujet desquelles on entend parfois dire qu'elles « vivent sur la bête », c'est-à-dire qu'elles perçoivent beaucoup d'argent pour une action très limitée.
Enfin, au sujet de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, comportant l'engagement d'une exemption de visas pour les citoyens turcs désirant voyager dans l'UE, je crois savoir qu'Ankara ne remplit pour le moment qu'une soixantaine de critères sur les 72 requis pour que l'accord soit valide, et je vous avoue mon scepticisme au sujet des engagements pris par le nouveau vice-Premier ministre turc. Avez-vous des informations sur ce point, et quel est votre sentiment sur le sommet humanitaire mondial auquel vous avez pris part en mai dernier à Istanbul ? En tout état de cause, on ne peut s'empêcher de ressentir un certain étonnement face à la décision d'organiser un sommet humanitaire dans un pays qui n'est pas connu pour être un sanctuaire des libertés.