Alors que les morts étaient encore chauds, alors que l'on ne savait rien de l'enquête jusqu'à la conférence de presse de M. François Molins, chacun, qu'il appartienne à la majorité ou à l'opposition, y est allé de sa conclusion. Personnellement, je me refuse à toute conclusion. J'observe simplement que celui qui est à l'origine de cette demande de prolongation de l'état d'urgence – puisque, la veille encore, le Président de la République en annonçait la fin pour le 26 juillet –, celui qui est à l'origine du drame de Nice ne présente a priori aucun signe de connexion avec des réseaux de radicalisation. C'est ce que semble indiquer l'enquête judiciaire, confirmée sur ce point par les éléments recueillis par le ministère de l'Intérieur.
L'état d'urgence pouvait-il donc empêcher ce drame ? L'a-t-il pu ? Non !