Nous ne pouvons que nous réjouir de l'arrivée du professeur Collet à la présidence du conseil d'administration de l'Agence nationale de santé publique : peu de personnes ont autant d'expérience que lui dans le domaine qui nous intéresse aujourd'hui, aussi bien par ses fonctions dans le secteur médical que par les fonctions administratives qu'il a exercées. Nous avions déjà noté avec plaisir la nomination de François Bourdillon à la direction générale de l'Agence, qui a montré une efficacité remarquable.
Mes questions porteront sur la prévention, point faible de notre système de santé. Autant le volet curatif est d'une grande qualité, autant la prévention demande quelques corrections.
En matière de maladies transmissibles, la population générale et beaucoup de professionnels de santé ont une mauvaise image des vaccins. Qu'envisagez-vous de faire pour corriger cela ?
En matière de maladies non transmissibles, le tabagisme, qui provoque la mort de 80 000 personnes chaque année, est la première cause de mortalité évitable dans notre pays. Je citerai également l'alcool, avec 50 000 morts, mais aussi l'épidémie de diabète, l'obésité, les cancers professionnels, la pollution. Envisagez-vous une forme de benchmarking, sachant que d'autres pays ont un peu plus d'expérience que la France dans ces domaines ? Je pense également aux organisations internationales : la World Prevention Alliance située à Lyon et qui a tenu à la fin de la semaine dernière son congrès annuel sous la présidence de Peter Boyle, mais aussi à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Comptez-vous augmenter les liens avec les uns et les autres pour développer une politique de prévention plus efficace en France ?