Madame la présidente, la lecture publique est un maillon essentiel de démocratisation de la culture. La BnF joue un rôle déterminant pour développer cette pratique culturelle : vous avez rappelé à l'instant qu'elle constituait une source de culture et de savoir.
Le rapport d'activité pour 2015 rend compte d'une très légère hausse de la fréquentation des salles de lecture par rapport à 2014, qui vient enrayer une tendance de fond. Avec 813 000 entrées annuelles et une montée en puissance impressionnante de la base de données Gallica qui enregistre près de 16 millions de visites en 2015 pour 3,5 millions de documents disponibles, l'attrait grandissant de la BnF n'est plus à démontrer. Sans doute est-il nécessaire de lancer des pistes pour ouvrir encore davantage la BnF au cours des prochaines années, je pense particulièrement en direction du jeune public, les élèves, les étudiants.
Dans la continuité des nombreuses actions pédagogiques déjà mises en place, notamment les visites scolaires commentées du site et des expositions, des mesures ciblées pourraient être envisagées. Formidable outil de recherche documentaire, la BnF et Gallica sont encore trop méconnues d'une grande partie du monde étudiant. Ne faudrait-il pas imaginer de nouveaux partenariats avec les établissements d'enseignement supérieur pour développer des accès gratuits ou à tarif très réduit pour leurs étudiants, ou un renforcement de la communication au sein des bibliothèques universitaires ? Des modules de découverte pourraient également être proposés à des lycées d'Île-de-France afin de faire connaître aux futurs étudiants les nombreuses collections de la BnF.
Beaucoup pensent encore que l'accès aux collections est exclusivement réservé à un public d'universitaires et de chercheurs avertis. Il serait sans doute bon de renforcer les campagnes de communication : d'une part, au sein des bibliothèques classiques, dont les catalogues comporteraient des liens systématiques vers ceux de la BnF ; d'autre part, au travers de la presse, afin de faire mieux connaître les nombreuses possibilités de consultation.
Pour finir, madame la présidente, serait-il envisageable d'ouvrir l'accès à tarif réduit aux titulaires du Pass éducation afin de renforcer l'incitation du personnel éducatif à utiliser les ressources de la BnF et à les présenter ensuite à leurs élèves ? Vous savez que notre Commission s'occupe autant des affaires culturelles que de l'éducation, c'est donc un aspect auquel nous sommes très attentifs.