Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 13 juillet 2016 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

La BnF a pour mission de collecter, d'archiver, de conserver, de restaurer tout ce qui se publie ou s'édite en France, mais aussi de favoriser les activités de recherche et de diffusion de la connaissance. Manifestations, expositions et colloques y contribuent.

Aujourd'hui, il est évident que l'usage du Net a bouleversé la lecture publique à travers le monde. Après avoir suscité quelques inquiétudes, la fréquentation de la BnF a retrouvé en 2015 une dynamique positive avec 1,2 million de visiteurs et 32 millions de connexions au site internet, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir.

J'aimerais revenir sur le chapitre IV du rapport d'activité pour 2015, consacré au rayonnement de la BnF à travers ses activités européennes et internationales. Il y est question d'un approfondissement des relations bilatérales avec des partenaires privilégiés, tels que l'Allemagne ou le Royaume-Uni, et de la recherche d'une ouverture vers les pays de l'Est de l'Europe tels que la Pologne, la Russie ou la Turquie. Pouvez-vous nous en dire plus à propos de ces projets d'ouverture, notamment dans un contexte de « francophonie solidaire » pour citer les termes du rapport ?

La BnF est un formidable outil de promotion de la francophonie, mais aussi de sauvegarde du patrimoine écrit, parfois rarissime, dans des zones de conflit, particulièrement en Afrique ou au Moyen-Orient. Comment s'opère la coopération sur place ? Quelles sont vos sources de financement en la matière ?

La fréquentation des salles de lecture, dotées de 3 200 places, augmente, ce qui est une excellente nouvelle. Assurément, le livre a encore de beaux jours devant lui. Dans le même temps, vous continuez de déployer la numérisation des documents qui les rend accessibles à un large public. La matérialité du support et la numérisation ne reposent pas sur des logiques antagonistes : la découverte d'un document en ligne peut donner envie d'aller le consulter dans une bibliothèque. Le succès de Gallica est impressionnant. Quelle progression des consultations sur internet prévoyez-vous ?

Cette politique active de numérisation a été amorcée par votre prédécesseur Bruno Racine, dont les près de dix années de présidence ont été riches en projets et en acquisitions patrimoniales majeures. La recherche de mécènes et la mise en oeuvre de souscriptions publiques ont accompagné une politique volontariste que vous allez, je l'espère, poursuivre.

Nous avons eu l'occasion de rencontrer votre prédécesseur à plusieurs occasions, notamment lorsqu'il était président du Haut Conseil de l'éducation, et cela m'amène à vous interroger, à la suite de notre collègue Michel Ménard, sur vos relations avec le monde de l'éducation et l'accès au savoir. La réforme des rythmes scolaires va-t-elle vous inspirer de nouvelles actions en faveur des écoles ? Comment envisagez-vous une politique proactive à destination des étudiants et des universitaires, lesquels maîtrisent parfaitement les outils numériques actuels ?

Pour conclure, je relève votre préoccupation pour la sécurisation des bâtiments situés en bord de Seine, en cas de crue centennale notamment. Quels que soient les aléas météorologiques, j'espère que vous mettrez tout en oeuvre pour préserver les trésors extraordinaires que possède la BnF.

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